chapitre 55 ✓

PDV Katsuki:
Nous avons tous travaillés comme des forcenets dans les champs ce qui m'a permis de ne pas trop réfléchir. Monsieur Kirishima n'osait pas me commander mais Eijiro s'est fait un malin plaisir à me soumettre à ses ordres. Et Denki et lui se lançaient des regards mieleux sans arrêt.
Alors que nous rentrons à la maison, le père d'Eijiro me demande s'il peut me parler. Nous laissons donc les deux autres partir devant.

-Merci de nous avoir aidé aujourd'hui, on a bien avancé.
-Ce n'est rien. Que voulez-vous me demander?
-C'est au sujet d'Eijiro. Je vois bien qu'il est amoureux, je ne suis pas aveugle. Mais je ne sais pas comment aborder le sujet.
-Vous savez de qui il est amoureux ?

Il hoche la tête.

-Denki. Il me parle de lui sans arrêt. Je ne suis pas idiot. Et puis tous ces regards et ces fois où ils se sont touchés la main "sans faire exprès".
-Vous n'êtes pas en colère?
-Bien sûr que si. Je suis déçu qu'il ne m'en ait pas parlé. Mais je peux le comprendre. Tout le monde n'est pas à l'aise avec ce genre de relation.
-Qu'il soit à l'aise ou pas, je changerai ça lorsque je prendrai la place de mon père. Tout le monde a le droit d'être heureux.
-Vous avez beaucoup muri Mon Prince. Je serai fier de vous avoir à la tête de notre pays. Comment se fait-il que vous ayez autant grandi?

Je repense Izuku et je sens mes yeux se remplir de larmes presque instantanément. Je baisse la tête pour ne pas qu'il le voit.

-Disons que j'ai rencontré la bonne personne.
-J'espère que vous arriverez à être heureux. Veillez bien sur votre protégé, vous devez beaucoup l'aimer.

Il pose tendrement sa main sur mon épaule. J'ouvre grand les yeux alors que je sens sa chaleur venir toucher mon cœur. Alors c'est ça, l'amour d'un père ?
Sans savoir pourquoi, je le prends dans ses bras. Quand je le sens se raidir, je le lâche de suite. Je lâche une excuse en bégayant et m'enfuis jusqu'à la maison.
Lorsque je rentre, Eijiro est en train d'embrasser Denki. Tous les deux font un bond en arrière.

-Ce n'est que moi.
-Katsuki! Tu nous as fait peur!
-Je l'ai bien vu.

Je frotte mes mains sales. Monsieur Kirishima rentre.

-Je vais rentrer au château. Si je tarde, mon père va m'engueuler.
-Comme vous voulez Mon Prince. N'hésitez pas à revenir si vous avez besoin de compagnie.

Je lui lance un petit sourire timide et hoche la tête.
Alors que je sors, j'entends:

-Eijiro, Denki, asseyez-vous. Il faut qu'on parle tous les trois.

Je ris doucement. Voilà une famille heureuse ici.
Je vais chercher Explosion et repars au château. Mon père m'attend devant ma chambre.

-Où étais-tu?!
-Avec Eijiro.
-Toute la journée?!
-On a travaillé dans les champs.

Il se met à rire.

-Toi? Dans les champs? Voyons Katsuki, tu es prince! Tu devrais plutôt être au château!
-Je fais ce que je veux.

Je rentre dans ma chambre. Mon père me suit.

-Qu'est-ce qu'il y a?
-Tu sais que tu vas te marier à la fin de la semaine?
-Je ne me marierai pas.
-Oh que si. Tu dois penser à ta descendance. Mais au fait, où est ton serviteur?

Je me raidis. Pourquoi pose-t-il déjà la question?
Je me tourne lentement. Il me lance un regard malveillant et un sourire inquiétant. J'ecarquille les yeux. Il sait.
Au même moment, on toque à la porte. Shoto rentre sans demander la permission.

-Oh Mon Roi! Je ne savais pas que vous étiez là.
-J'allais partir. Passez une bonne nuit les garçons.

Il sort. Je vais fermer la porte.

-Comment ça va? Tu tiens le coup?
-Il le sait.
-De quoi?
-Pour Izuku. Il est au courant. Je ne sais pas ce qu'il prépare mais...
-Katsuki, Izuku est grand. Il saura se débrouiller.

Je vais m'asseoir sur une chaise. Je me rends compte qu'Ochako m'a apporté le dîner et m'a laissé un mot. Je le lis:

"On est tous avec vous. Si vous avez besoin, vous pouvez venir nous parler ou nous demander des services. Votre bain est aussi près. Une bonne douche vous fera du bien. Passez une bonne nuit. Ochako"

-Katsuki, je ne pourrai pas aller chercher Stain.

Je relève la tête.

-Comment ça?
-Ton père refuse de me laisser quitter le château. Je ne peux pas partir.

Je me raidis. Puis comme si tout ça était trop lourd à porter, mon corps finit par lâcher. J'entends à peine Shoto m'appeler et se précipiter vers moi alors que le monde s'obscurcit autour de moi.

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