Poème
Le temps me semble passer si rapidement
Mais en même temps si lentement
Si je tiens à la vie
Je suis rongée par l'envie
De la détruire
Et de la finir.
Tout me semble si inutile
Ma bonne humeur ne tiens qu'à un fil
Et comme toujours elle s'est décrochée
Un jour elle ne pourra plus se relever.
Mes insomnies ont raison de moi
Je pleure tant que j'en ai froid
Et bien que j'essaie de garder la foi
Je me délaisse intentionnellement
Mes frissons de froids me frappent douloureusement.
Non, je ne prendrais pas de survêtement
Pour me faire comprendre que jamais
Je n'ai encore réalisé
Quelque chose de parfait.
Je gémis "C'est trop dur"
Je m'inquiète trop du futur
Et a à peine la force d'avancer
Je vais encore stagner.
Mais tout va bien, enfin je suppose
Peut-on, même dans une vie morose
Tout repeindre en rose ?
Peut-on, ne serait-ce
Que vaincre notre faiblesse
Quand on se permet la paresse ?
Les gens auront beau m'envoyer du courage, des câlins et de l'amour
Moi tout ce que je ressens c'est un manque affectif lourd.
Personne ne me suffira jamais assez
Il m'en faudra toujours plus que ce que vous pouvez
Quel caprice.
Je vous aime, je vous aime tous
Y'en a juste que je préfère à d'autres
On aura beau dire "favoritisme"
Supprimez les meilleurs amis
Si vous trouvez ça injuste.
Des cœurs, tant de cœurs que même l'infini ne peut les compter
Mais tant de séquelles qui ne seront jamais guéries.
On pourra croire aux licornes, aux sorcières et aux fées
Même si je leur demande tout le bonheur du monde comme par magie
Je repenserais avec mélancolie aux jours maussades
Et de cette routine trop vide, j'en serai malade.
J'essaie d'être optimiste,
On me dira que c'est "bon enfant".
Je suis pessimiste
On me dira de "prendre la vie du bon côté".
La joie, je suis pas sûre que ce mot
Ait été dans mon vocabulaire un jour ;
À deux ans j'étais fiévreuse et presque agonisante
Dans un lit d'hôpital
Parce que quelqu'un m'avait offert
De l'amour étouffant.
À cinq ans, je jouais aux Petshop
Et l'histoire récurrente était
Un élève solitaire
Rejeté par tous.
Je pense que je n'ai pas besoin d'en dire plus
Je sais à quel point nous sommes des êtres
Sensibles et fragiles, attristés par les êtres maussades
Ne vous inquiétez pas, je suis sûre que tout ira bien
Je dois être juste un peu fatiguée
Je suis sûre que demain je pourrais réécrire
Les mêmes conneries moroses.
❤
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