Je sais qu'il est tard, il est actuellement 00:28 mais je suis retournée sur la zone WI-FI. J'ai ressenti un grand besoin de parler. Je suis rentrée au camping, dans la tente, rien de plus normal. J'entendais mon beau-père répéter "t'es une merde, t'es une ordure, dégage, je mérite pas ce que tu me fais", j'aurais pensé à une nouvelle dispute quelconque avec ma mère, mais en regardant dans la tente... elle n'était pas là. 
Il parlait tout seul. Je lui ai demandé où était ma mère, il m'a dit qu'il n'en savait rien. J'ai tenté de l'appeler mais elle a laissé son portable dans la tente. Deux choses à la fois m'ont inquiété. J'ai faim en plus, car nous n'avons pas encore mangé. Je me serai attendue à voir ma mère aux fourneaux, toujours en retard pour préparer le repas. Mais non. 

Ces problèmes-là, ils me font peur. Quand j'ai peur, je fuis. Je sais, je suis une vraie lâche, vous me direz. Mais je voulais avoir une vie familiale normale, moi, j'ai rien demandé. Je sais pas quoi faire dans ces moments-là. J'assumerai sûrement jamais. Je ne peux pas me coucher le ventre vide surtout avec mon beau-père qui grommelle des insultes à côtés.

Tout ce que je sais faire c'est me réfugier dans l'écriture en écoutant les ronronnements de Feuille, un chat perdu à l'effigie de Petite Feuille qui est venu me tenir compagnie. Ça me réconforte. Les ronronnements d'un chat sont la seule chose qui me détendent dans ces moments-là. 

J'avais juste besoin de parler. Vous pouvez tenter de me remonter le moral en commentaires ou en messages privés. Je resterais éveillée jusqu'à peut-être une heure du matin. De toute façon, je peux pas m'endormir comme ça.