JOUR 7: Fleuriste


Jour7: nuit

Je t'aime.
C'est con, comme mots, ça, pas vrai?
C'est con, mais c'est vrai. Je t'aime.
Ça me tords le ventre tellement je t'aime tout en silence.
Je le pense si souvent, si on lisait mes pensées on vomirait des coeurs et on en ferait des piscines.

En plus, je sais que je t'aime mais pour des trucs cons. Pleins de petits trucs cons qui me font penser je t'aime.
Là. Je t'aime. J'ai ma tête sur ton ventre trop dur, allongé dans une prairie à l'herbe trop mouillé, avec trop de cailloux vicieux caché sous les touffes d'herbes trop douces, les yeux vers les étoiles trop brillantes, la nuit trop noire, et ton ventre qui bouge trop sous ma tête et tes rires trop graves qui se déclenchent pour des trucs trops cons.  Mais je t'aime, alors je suis bien.
Je t'aime, et tout ces "trop" demain seront des "pas assez" dans ma tête, car ils seront passés.

C'est con, un je t'aime. Ça paie pas de mine, les gens le disent tout le temps. Ils usent les mots encore et encore, et après ils sont tout délavé et fanés, z'ont plus de couleurs.

Moi mes je t'aime je les garde dans ma tête, bien à l'abris des regards. comme ça quand je te les donne, ils brillent.
J'en fait des bouquets brillants à chaque petit truc con. La façon dont tu mordilles ta paille.
Ta facon d'essayer d'être serieux sur des sujet comme le régime alimentaire d'une algue de l'espace carnivore qui veut se convertir au véganisme.
Ta cicatrice à la lèvre qui me rappelle qu'au moins, j'embrasserai toujours mieux qu'une agrafeuse.

Ton petit épi derrière le crâne qui t'agace.
Tes mains trop larges quand on les compare en les collant ensembles, mais trop fines quand je voudrait qu'elle me caresse encore plus partout partout, quand on fait l'amour et que tu me dévore de tes paumes avant de me dévorer tout court.
Tes baisers qui s'étirent parce que tu peux pas t'empêcher de sourire quand je t'embrasse.
Tes doigts dans mes cheveux, quand on regarde la télé, ou qu'on lit, ou qu'on ne fait rien à part mettre nos doigts là ou on veut, souvent les tiens dans mes cheveux et les miens dans un sac de chips pour nous goinffrer à deux. Ou dans ton pantalon.

Tes câlins qui sont trop petits parce qu'on fait presque la même taille et que parfois j'aimerai être un petit hamster pour que tes câlins paraissent plus gros.
Ton regard quand on fait l'amour et que tu me trouve sexy, au dessus de toi, et que je sais que tu me trouves sexy parce que t'es comme un livre ouvert, et que tu le sais aussi et qu'on est tout les deux sexy et amoureux et en train de faire l'amour et que c'est très bien comme ça.

Ta façon de mettre ton bras autour de ma taille quand personne nous voit et que tu ne peux pas te retenir parce que t'es comme un petit animal qui a besoin de tout plein d'affection.

Tes petites rides du lion quand tu lis un bouquin et que j'ai pas envie de te déranger parce que je sais pas avec qui tu parcours des mondes imaginaires mais ça doit être fantastique, et que tu restera mon lion à moi en sortant du livre.

Tout ça, c'est pleins de petits bouquets de je t'aime, que je veux pas sortir pour pas que ça fane, pour pas que tout le monde le voit parce que toi tu veux pas, pas encore.
Et je me prends pour un petit fleuriste d'amour, tout seul dans ma tête, à me les vendre à moi même, mes bouquets, et à rêver au jardinier qui les a fait pousser dans ma poitrine, là, à gauche.

Je t'aime, et j'aimerai pouvoir t'aimer sous le soleil, aussi, pas que quand la nuit est trop noire, les étoiles trop brillantes, la prairie trop mouillée et tout le monde trop endormi.

~

"-Percy?

-Mh?

-Tu penses à quoi?

-À devenir fleuriste en plein air."

OoOoOoOoOoO

Voilà! C'est la fin de cette troisième semaine Jercy, mes amis! J'espère qu'elle vous a plu, et n'hésitez pas à commenter et à dire quel os vous avez préféré! <3

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