Chapitre 46

La cérémonie était finie depuis longtemps mais Drago était encore là. Exactement au même endroit. Toujours face à la tombe. Et la douleur était toujours là.

Il avait vu son fils dire au revoir à son meilleur ami qui avait fait le déplacement puis il l'avait vu rentré dans le manoir accompagné de sa grand-mère. Il ne lui avait toujours pas parlé. Drago n'en n'avait pas la force.

La nuit tombait et le mal se fit plus fort lorsqu'il leva les yeux vers les étoiles qu'elle avait tant aimées.

Tu es où ?

Il les contempla, cherchant la moindre trace d'elle dans cette immensité noire, puis sa vue se brouilla. Drago n'avait pas pleuré pendant la cérémonie. Il avait gardé son masque d'impassibilité devant les autres, devant leur fils.

Scorpius...

Drago pleura en silence ce soir-là. Il laissa couler toutes larmes sans les sécher, les laissant rouler sur sa peau. Ce furent ses jambes qui cédèrent ensuite. Il tomba à genoux et ses mains touchèrent la terre fraîche. Drago ne respirait plus. Tout son corps semblait se détruire de l'intérieur. Il sentait son estomac se retourner encore et encore, son cœur qui frappait si fort contre ses poumons. Tout s'agitait en lui, toutes ses pensées fusaient et toutes ses larmes continuaient inlassablement de couler.

« J'ai mal Astoria... » Dit-il en observant l'écriture sur la tombe. Sa voix se brisa et sa gorge lui brûla.

« Je voudrais tellement que tu sois encore là. » Toujours agenouillé, ses yeux n'avaient qu'une vision floue mais Drago ne pouvait pas se relever, il ne pouvait pas la quitter.

Pourquoi est-elle partie ?

« Pourquoi me l'avez-vous pris ?! » murmura-t-il à la mort ou à la vie, il ne savait pas à qui reprocher ça.

Mon Astoria.

« Vous n'aviez pas le droit... Pas le droit. » Répéta-t-il seul dans le noir. Du bout des doigts il caressa une fleur devant lui et son cœur se déchira un peu plus.

Drago n'avait jamais imaginé aimer une personne à ce point. Il n'avait jamais pensé qu'il ne serait pas entier sans cette personne.

Sa lumière, son espoir.

On lui avait tout pris pensa-t-il plus fort et il hurla contre la vie d'être si cruelle puis contre la mort d'être si égoïste.

« Je serai toujours là. Quelque part en toi. Je ne cesserai jamais de t'aimer. »



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