✨ Chapitre 14 ✨

- Quel danger maman ? De quoi tu parles ?

- Ce n'est pas à moi de te le dire... Je le sais mais je n'aurais jamais dû le savoir...

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Que sais-tu ?

Elle regarde autour d'elle. Mes frères et sœurs viennent de décamper à l'étage voyant que la conversation ne les concerne pas. Mon père, lui, vient de s'affaler sur le canapé et a allumé la télé.

Elle me prend par les épaules et m'emmène dans le jardin. Mon père ne dit rien, comme s'il savait ce que ma mère allait me dire. Nous nous asseyons sur les chaises de jardin. Elle me tient la main et commence :

- La semaine dernière, je venais de faire le linge.

- Jusque là rien d'anormal...

- Laisse-moi continuer Selena ! Tu m'énerves à toujours couper la parole comme ça !

- Sorry...

- Donc je venais de faire le linge et j'allais le déposer dans la chambre de Romy...

- Romy ?

- Bon, Selena, arrête de m'interrompre !

- Ok, excuse-moi... Continue...

- Il était dans sa chambre et au téléphone. Cette conversation m'a intriguée et je me suis mise à écouter derrière la porte de sa chambre.

- Qu'est-ce qu'il disait ? Et qui était son interlocuteur ?

La scène que me décrit ma mère semble ressembler étrangement à celle que j'ai vécu mais... Ce ne peut être le même jour. Ma mère n'était pas encore rentrée à ce moment-là.

- Je ne sais toujours pas qui c'était, mais Romy a des connaissances de plus en plus étranges...

- Hein ?!

Elle prend sa respiration comme si le reste de son histoire était dur à révéler.

- Pendant que la personne au bout du fil parlait, Romy répétait ce qu'il disait pour écrire cela sur un papier.

- Il disait quoi ? je lui demande en prenant un fruit rouge dans le paniern sur la table.

- La personne au bout du fil disait qu'il fallait te tuer, toi, Diana, pour éviter que la prophétie se réalise.

- Quelle...

- Attends, avant je finis mon histoire et ensuite tu me poseras des questions.

- D'accord..., je minaude.

- Je me suis posée un millier de questions et celle qui revenait c'était : pourquoi ton frère est entrainé là-dedans ? Je suppose qu'il est au service de ton père et que malheureusement je ne peux rien lui dire sans avoir des ennuis mais je le tiens à l'œil Selena.

- Fais attention à toi quand même. Je l'avais aussi deviné que quelque chose clochait. Mais on ne peut rien faire, si ce n'est de le surveiller sans arrêt.

- Oui, et d'ailleurs, j'ai écouté toute la conversation qui a duré un peu plus d'un quart d'heure.

- Fais-moi un résumé.

- C'est ce que j'allais faire, rassure-toi. En résumé, ton véritable père, Arittan, t'a retrouvée. Il a juré qu'il enverrait quelqu'un pour t'amadouer et te tuer... Tu vois maintenant pourquoi je te disais que tu étais en grand danger ?

Je déglutis face au trop d'informations. J'ai une soudaine envie de vomir. Tout ça me... Je ne sais même pas en fait ce que je ressens tellement il y a de sentiments...

- Oui... Et je te remercie... Maintenant, je souhaiterais savoir de quelle prophétie tu parles ?

- Je ne pourrai pas, je pense, répondre à toutes tes questions Selena. Ta mère t'aidera plus que moi. Mais je pense que tu as un rôle très important dans la prophétie...

- Oui... Je lui poserai toutes ces questions quand je la verrai, c'est-à-dire, je ne sais quand...

Je regarde ma mère ne sachant que dire, mais j'ai, tout d'un coup, des questions importantes qui me viennent à l'esprit.

- Ma mère m'a dit qu'elle vivait dans un monde qui s'appelle Endora.

- C'est exact.

- Alors, comment se fait-il qu'aucun scientifique ne l'ait découvert ?

- Ce monde est invisible au yeux des Terriens. C'est de la magie, mon trésor. Mais maintenant que je t'ai raconté toute l'histoire et pourquoi tu étais en danger, promets-moi que tu ne sortiras plus toute seule avant que ta véritable mère te parle.

- Pourquoi ? Mais c'est injuste... Tu veux que je rentre comment du collège ?

- Tu seras dans l'obligation de te dépêcher car personne ne peux venir te prendre. Mais tu ne pourras plus sortir en dehors.

- Mais...

- Mais c'est comme ça Selena, continua ma mère, en colère. Tu es en grand danger, et malgré que je ne sois pas ta vraie mère, je t'aime de tout mon cœur et je ne veux pour rien au monde que tu meurs.

Je bafouille, mais ne dis rien de plus. Ma mère s'en va et s'arrête juste avant de rentrer à la maison. Elle se retourne et me dit :

- Maintenant, fais attention à toutes les personnes que tu ne connais pas et qui te veulent en quelque sorte trop de bien...

- Oui..., je dis, en hochant la tête.

***
Nous sommes mardi. Pratiquement une semaine est passée depuis... la nouvelle. Je n'arrive quasiment plus à dormir et mes cernes se font de plus en plus grands. J'ai toujours du mal à oublier tout ça. J'y pense jour et nuit...

J'évite le plus possible ma famille pour essayer de prendre du recul par rapport à tout ça. Mais c'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire.

Quant à Raphaël, nous nous voyons tous les jours au collège mais nous avons décidé de garder cette relation secrète encore un petit moment... Nous nous voyons toujours en dehors du collège mais très peu. Plutôt le week-end. En même temps avec la vigilance que ma maman pose sur moi, je n'ai pas vraiment de répit.

Je rentre du collège, comme tous les jours de la semaine. Je suis sur le chemin du retour, seule. Je n'aime pas rentrer seule depuis que ma mère m'a dit que des personnes voulaient me tuer.

Je me dépêche de rentrer et je vois que ma marque brille de mille feux. Ce n'est pas normal. Á chaque fois qu'elle brille, il se passe quelque chose d'anormal. Je cours presque pour rentrer. Je rentre dans la maison et je claque violemment la porte. J'ai peur et j'ai des petites gouttes de sueur qui perlent autour de mon front. Je suis seule, personne n'est encore rentré. Ma sœur revient dans une heure et mes deux frères dans deux heures. Mes parents, eux, dans trois heures.

Je reste plantée derrière la porte. Je ne bouge pas. Un froid glacial règne dans la maison.

- C'est parce que je suis seule que je me fais des idées..., me dis-je pour me consoler un peu.

Je prends la télécommande et allume la télé pour me sentir moins seule. Je m'installe sur le canapé et je pose ma tête sur l'oreiller moelleux à ma droite. Je suis tellement fatiguée ces derniers temps que, dès que ma tête se repose sur quelque chose,je ferme les yeux.

Mais je n'ai pas le temps d'être au calme qu'une main se pose sur ma bouche. J'étouffe un cri de surprise et de frayeur à la fois. J'ai peur. Vraiment peur.

Je pense aux techniques que m'a enseignées Emery et je m'esquive en quelques secondes. Je saute du canapé et je me retourne à la vitesse de l'éclair. La personne qui se tient en face de moi est une jeune fille. Elle a mon âge, je dirais. Elle est un peu plus grande que moi. Ses cheveux sont rouges et ses yeux verts. Elle porte une tenue qui ne ressemble en rien à ce que j'ai déjà vu...

Je m'extasie devant elle au lieu de paniquer. Elle est magnifique et dégage quelque chose que je ne saurais expliquer.

- Comment as-tu réussi à t'introduire chez moi ? Qu'est-ce que tu me veux ?

- Je ne suis pas ton ennemie. Je suis un être magique...

- Que me veux-tu ? je répète.

- Simplement que tu restes calme !

Sur ce, elle saute sur moi ! Prise de surprise, je n'ai pas le temps de me débattre. Je tourne la tête pour la voir une dernière fois, pour me souvenir de cette fille. Elle croise mon regard et a un sourire de triomphe...

Elle sort de nulle part une seringue pleine de liquide.

- Que contient cette seringue ? je lui crie en essayant de me débattre.

- Rien qui te fera tu mal... Ne t'inquiètes pas...

Elle plante sa seringue dans mon bras droit, en plein milieu de la marque. Je hurle de douleur et je perds connaissance...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top