CHAPITRE 4 : LES DIABLOTINS

J'étais soulagée ; ce n'était que Loup Gris. Mais quelle idée?

- Tu m'as fait peur!

- Désolé, ce n'était pas mon but...

- Pourquoi m'as-tu tiré jusqu'ici?

- Ces malfaiteurs établissent un plan pour voler la banque.

- Oh non!

Certaines bribes de ces scélérats me sont parvenues. Attention... amoureux... policiers sur le dos... faire prendre. Amoureux?

- De quels amoureux parlent-ils?

- Ne réagis pas trop violemment, mais je crois qu'ils parlent de nous deux.

- QUOI !?

- Une chance que je viens de te demander de ne pas réagir fortement...

- Excuse-moi mais comment peux-tu rester calme lorsque tu es en faux-couple avec ton collègue?

- Je ne suis qu'un collègue à tes yeux? Je ne peux même pas être ton ami? Tu m'attristes...

- Je suis ton amie, mais le mot collègue fait plus professionnel.

- Excusez-moi, mademoiselle.

- Tu n'es pas drôle.

Il se rapproche de moi. Trop à mon goût. À l'aide! Il veut m'embrasser! Je me dépêche alors de le repousser en mettant ma main sur sa bouche. Je crois qu'il a compris que je n'étais pas intéressée.

- Ok, j'ai compris... Pas le droit de s'amuser...

- Si, on a droit, mais pas quand nous sommes en mission.

- Mais si nous ne sommes pas en mission, nous redevenons des personnes normales.

- Exactement!

- C'est quoi ton vrai nom?

- Quelle est cette question !?

- D'accord. On fait quoi alors?

- Nous pourrions d'abord entrer à l'intérieur.

- Certaines fois, je trouve que tu as des idées incroyables.

- C'est ça, c'est ça.

Nous entrons dans le bar par l'arrière et allons ensuite nous cacher dans les poutres du plafond.

- Qui ici a découvert comment fonctionnent les systèmes d'alarmes?

Il y eut un silence de mort. Personne n'osait parler. La colère du chef devenait de plus en plus importante. Ses acolytes qui osaient lui déplaire étaient foudroyés du regard.

- QUI A VÉRIFIÉ?

- Personne.

- VOUS VOULEZ QUE JE VOUS AUGMENTE, MAIS À CE QUE JE COMPRENDS, PERSONNE NE LA VEUT CETTE AUGMENTATION!

Loup Gris décide qu'il était temps d'intervenir et de couper court cette lourde discussion entre ce malfaiteur et ses serfs.

- Je la voudrais volontiers.

- ATTRAPEZ-LE!

Sous moi, la scène était d'un ridicule absolu. Loup utilisait un de ses pouvoirs : il courait à une vitesse approchant les 50 kilomètres heure. Évidemment, il courait plus rapidement que les chiens de poche du chef, qui peinait à le rattraper. Pour faire diversion, je saute du haut des poutres et atterrit juste en face de la troupe de malfrats.

- Moi aussi je veux une augmentation!

- COMBIEN ÊTES-VOUS À LA FIN?

- Cela se déroulera seulement entre nous.

Je rejoignis Loup Gris, toujours en train de courir sans que sa cadence faillisse.

- Qu'est-ce qu'on fait maintenant?

- Contacte la police qu'ils viennent nous donner du renfort. Viens me rejoindre ensuite. Je te manque déjà.

- Ce n'est pas le temps de flirter.

- Ce ne le sera jamais...

Je m'éclipse pour retourner dans les poutres sans être vue, ni connue. J'ai peur que les policiers nous prennent pour des imbéciles. Comme si nous avions besoin d'eux pour sauver le monde! Après l'appel, je suis allée rejoindre Loup Gris, en essayant de courir à son rythme.

- Va chercher la corde qui se trouve sur le comptoir du bar et rapporte la moi.

- Tout de suite!

Avec toute la souplesse des films hollywoodiens, je fais des sauts de main incroyables. Loup Gris me passe un bout de la corde et garde l'autre. Son plan était d'utiliser la corde et d'attacher les bandits en allant en contre-sens afin qu'ils continuent de courir dans le piège que nous allons tendre.

Lorsque Loup Gris donne le signal, nous nous arrêtons brutalement tandis que tous les brigands continuent de courir et tirons ensuite sur la corde pour les arrêter également. À cet instant, les policiers entrent dans la pièce, leurs armes braquées vers les truands. Ils les ont ensuite fait monter dans leurs nombreux véhicules et sont repartis après nous avoir remercié de notre travail.

Avant de quitter les lieux, quelque chose m'éblouit. Je me retourne et cherche d'où pouvait bien provenir ce halo de lumière. Près d'une lampe à l'huile se trouvait un collier représentant un « D » écrit en rouge avec une typographie de style médiéval. Ce bijou était intrigant. Je l'ai pris et l'ai montré à Loup Gris. Comme je le pensais, il ne savait pas plus que moi ce que voulait signifier ce collier. J'allais devoir mener mon enquête.

De retour chez moi, j'ai regagné le garage, ni vue ni connue. Il fallait évidemment que l'alarme anti-intrusion se déclenche. Je sus à cet instant que ce n'était qu'une question de temps avant que ma mère ne se précipite ici. Renard, je reviens à moi! Parfait! Lorsque je franchi la porte du garage, ma mère m'a interpellée du balcon.

- Alexandra, que fais-tu dehors à cette heure?

- Je crois que j'étais somnambule...

- Viens, il faut maintenant aller se coucher. Demain est une journée très importante.

- Que se passe-t-il demain?

- Viens, rentrons.

Ne réponds surtout pas à ma question. Je serais prête à parier qu'il ne se passera rien d'important.

Après m'avoir souhaité bonne nuit, ma mère est partie se rendormir. Lorsque je me suis étendue dans mon lit, une pointe de douleur s'est fait ressentir sur ma hanche au niveau de mes hanches. J'ai alors retrouvé le collier que j'avais vu une heure auparavant dans l'une de mes poches de pyjama. Je n'y retouchai que le matin après une nuit à repenser à tout ce qui s'est passé ce soir.

En descendant les escaliers, le collier me venait toujours à l'esprit. Seulement, j'avais l'impression que quelque chose manquait. C'est en écoutant la radio que je me rendis compte de l'énorme gaffe que j'avais commise.

Animateur : Bonjour à tous! Il est maintenant 8h37, nous sommes en compagnie de Maxime Béland, notre invité ce matin. Premièrement, bonjour!

Maxime : Bonjour! Merci de l'invitation.

Animateur : De rien. Alors ce matin, vous êtes venu nous parler de Lady Fox et de Loup Gris si je comprends bien...

Maxime : Oui. Hier, dans les environs de 22h, Loup Gris ainsi que Lady Fox ont réussi à capturer une bonne dizaine des criminels les plus recherchés mais leur chef manque toujours à l'appel. On pense qu'il a dû fuir avant qu'ils aient pu l'attraper...

Oh non! Comment j'ai pu l'oublier? Je l'avais juste sous les yeux!

- Ça va ma chérie? On dirait que tu es confuse.

- J'essayais de savoir si le document que je devais remplir était toujours à l'école ou si je l'avais apporté avec moi.

- Tu ne pourrais pas demander à Sabrina de te le photographier si tu ne l'as pas.

- Est-ce que je pourrais l'inviter ici pour qu'on le fasse ensemble.

- Oui, pas de problème.

- Merci!

En la textant, j'apprends qu'elle est malade et qu'il est préférable qu'elle reste allongée. Je lui souhaite un prompt rétablissement et ouvre le message non-lu de Frédérick. Je lui avais donné mon numéro au cas où j'aurais un problème de compréhension en mathématique. Je ne m'attendais pas à ce qu'il m'écrive....

Frédérick : Hey! J'aurais un marché à te proposer...

Alexandra : Hey! De quoi s'agit-il?

Frédérick : Je t'aiderais en mathématique et tu m'aiderais en français.

Alexandra : Pas de problème!

Frédérick : Merci! Je ne comprends pas ce que la professeure explique.

Alexandra : On se revoit demain?

Je monte ensuite dans ma chambre et ouvre le tiroir de ma table de chevet afin de revoir la photo de mon père. Sur le cadre se trouvait le collier que j'avais trouvé hier. En le regardant sous tous ses angles, je vis, gravé derrière, une inscription : Diablotins. Qu'est-ce que c'est? Une association criminelle?

J'ouvre ensuite mon ordinateur et cherche les informations sur les Diablotins en ligne. Je cherche sur toute sorte de sites. Des blogues, des coupures de journaux numérisées, des articles de journaux en ligne. C'était effectivement une association criminelle et son modus operandi était de laisser leur signe sur le lieu de leur crime soit par un objet ou par le sang de leurs victimes. Cela donne froid dans le dos. Je retransmets l'information à Loup Gris.

Loup Gris : Connais-tu leur motivation?

Lady Fox : Non...

Loup Gris : Je vais faire la recherche et je t'en reparle après. 😉

Lady Fox : Ok merci!

J'étais contente lorsque j'ai commencé à faire mes devoirs car j'avais déjà terminé ceux de mathématique. Après cinq minutes de devoirs « intense », je suis allée me chercher un petit gâteau au double-chocolat et l'ai fait réchauffé au micro-ondes pour que le chocolat fonde un peu. Lorsqu'il restait 10 secondes, je reçu un appel de Frédérick. J'accepte l'appel.

- Salut! C'est Fred!

- Salut! Ça va?

- Je t'appelais pour te dire que je n'allais pas pouvoir t'aider demain parce que j'ai un rendez-vous.

- Ok...

Il y a alors eu un énorme malaise. Personne n'osait parler par peur d'être impoli. Le bip sonore du micro-ondes se fit entendre. Avant que je puisse conclure la conversation il parla.

- À lundi alors!

- À lundi!

J'ai pris mon dessert et suis remontée dans ma chambre afin d'aller étudier pour histoire. Quand j'ai eu fini et que je suis allée mettre mon sac dans l'entrée, j'ai rencontré mon frère qui me fit remarquer que j'avais du chocolat sur le bord de la bouche. Je l'ai essuyé et j'ai roulé les yeux. Évidemment, il n'y en avait pas.


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