CHAPITRE 15 : LA VÉRITÉ SUR MON PÈRE

Vers 9h30, jai entendu une voiture se stationner dans lentrée de ma maison. Cest Frédérick. Jai ouvert la porte dentrée et suis partie le rejoindre. Sa voiture sentait bon le petit sapin parfumé. Ça me rappelle Non, pas maintenant.

Frédérick ma accueilli avec son sourire habituel.

-Salut!

-Salut!

-Es-tu prête?

-Un peu stressé, mais oui.

-Cest ce que je me disais. Javais prévu davoir une panne dessence, mais si tu veux vraiment y aller

Je lui ai souris et nous nous sommes regardés dans le blanc des yeux. Il a caressé ma joue de sa main droite et ma embrassé tendrement. Jai souris bêtement et ai rougit en baissant la tête. Pas encore!?

-Tu es toute rouge.

-Je sais

-Cest un de tes nombreux pouvoirs de superhéroïne ou?

-Non, cest juste mon corps qui décide de devenir de la même couleur quune tomate.

-Cest mignon.

Il a ensuite rallumé sa voiture pour se rendre vers la destination que je ne connaissais pas encore. Après quelques minutes de trajet, nous sommes arrivés à une sorte de terrain plat avec des longs arbres. Le paysage était à en couper le souffle. Jétais tellement concentrée à contempler le panoramique que moffrait la nature que je nai pas remarqué que Frédérick ouvrait ma portière. Jai sursautéet jai crié. Il riait tandis que je descendais de son véhicule, honteuse.

Bras dessus, bras dessous, il ma conduit jusquà un immense chêne où, sous celui-ci, était installé une nappe rouge et blanche. Un pique-nique à la belle étoile! Il avait pensé à tout : raisins, eau, verres ainsi que du chocolat. Comment a-t-il su que jaimais ça? Tout le monde aime le chocolat! Il avait aussi apporté un télescope. Je sentais que ça allait être le meilleur rendez-vous de toute ma vie!

Je me suis réveillée, caressée par la brise matinale. Javais dormi ici avec Frédérick? Jai ouvert mon téléphone et ai constaté que javais une bonne dizaine de notifications.

Maman : Où es-tu?

Maman : Jai appelé Sabrina et tu nes pas chez elle. Tu es où?

Olivier : Maman te cherche. Où es-tu?

Sabrina : Je minquiète pour toi. Répond-moi quand tu as le temps

Quest-ce que je pouvais bien leur dire? Salut, je me suis juste endormi dans un parc avec Frédérick, mais ne vous inquiétez pas, je suis encore en vie?

Alexandra : Jai travaillé avec Frédérick.

Maman : Pourquoi tu nes pas rentrée?

Alexandra : Je nai pas vu lheure passer et je me suis endormi sur le projet. Littéralement!

Maman : As-tu terminé au moins?

Alexandra : Oui, jarrive dans quelques minutes.

Maman : Je tattends.

Comment je vais faire pour retourner chez moi? Je nai pas le choix, je dois réveiller Frédérick.

-Où sommes-nous?

-On sest fait kidnapper.

-Par qui? Si je le trouve, je vais lui dire quelques mots à celui-là.

-Il va être facile à trouver.

Il sest retourné et a vu sa voiture.

-Cest toi qui mas kidnappé.

-Oh

-Il faudrait que je retourne chez moi par contre

-Pas de problème. Embarque, je viens te rejoindre sous peu

Jai tiré sur la nappe pour lui faire comprendre quil devait se lever. Il sest frotté les yeux avant de se rouler jusquà lautre côté de la nappe. Nous avions eu la bonne idée de ranger le tout avant de sendormir hier. Une notification ma arrêté net. Jai rapidement regardé qui est était lexpéditeur. Fox 64 Ça voudrait quil faudrait que jy aille maintenant. Jenvoie un message à Loup Gris.

Lady Fox : Debout, paresseux! Nous avons une mission.

Loup Gris : Cest où?

Lady Fox : Sur lautoroute W13.

Loup Gris : Cest trop loin pour moi. Tu peux y aller toute seule?

Lady Fox : Nous sommes une équipe, nous devons le faire ensemble.

Loup Gris : Jarrive

-Alex, on va passer par lautoroute, on va arriver plus rapidement.

-Cest parfait, jai une mission sur cette autoroute.

-Je vais enfin pouvoir rencontrer Lady Fox.

-Ne rêve pas trop, je risque de partir assez vite. Je vais aller me transformer. Tu peux aller démarrer la voiture?

-Jai limpression de faire partie de léquipe.

Je lui ai souris. Pour moi, il faisait déjà parti de léquipe.

Arrivés sur lautoroute, Frédérick sest arrêté sur laccotement. Il a éteint le moteur et ma regardé.

-Tu sais où me trouver quand tu auras terminé.

-Merci beaucoup Fred.

Il sest rapproché pour membrasser.

-Ce nest pas que je ne veux pas, cest juste que les médias pourraient nous voir.

-Désolé. Tout ça, cest nouveau pour moi.

-Pour moi aussi. Allez, à plus!

Jai couru entre les automobiles. Certains conducteurs se réjouissaient de voir apparaître un sauveur et dautres grognaient dimpatience. Ça va, ça va, jarrive!

Devant la longue queue de voitures, Loup Gris mattendait, essayant déloigner la presse. Jai couru vers le tas de voitures accidentées. Jai tout de suite reconnu la blessée.

-Vous allez bien, madame?

-Tout ce que je veux, cest de revoir ma fille!

Je sentais sa respiration devenir plus lente et plus difficile. Des larmes voulaient couler sur mes joues mais je devais les retenir.

-À LAIDE, ELLE VA MOURIR!

Elle ma regardée. Jai pris sa main encore chaude entre les miennes.

-Tiens bon, maman!

Jai continué à venir en aide aux autres victimes pendant que ma mère se faisait embarquer dans lambulance. Loup Gris est venu me rejoindre.

-Si tu veux embarquer dans lambulance avec madame Couture, tu peux y aller. Je vais continuer seul.

-Tu en es sûr?

-Oui, je sais ce que ça représente pour toi.

-Ok, jy vais. Merci beaucoup!

Je suis monté dans lambulance. Je nai pas osé regarder ma mère. Dans ma tête, tout sembrouillait. Malgré les bruits dactivation des ambulanciers, jai décidé dappeler Frédérick.

-Salut, ça va?

-Oui

-Tas lair triste. Tu es sûre que ça va vraiment?

-Disons que je suis dans lambulance.

-Quest-ce que tu as eu?

-Pas moi, ma mère.

Jai parlé moins fort pour quon ne puisse pas découvrir mon identité par ce que jaurais malencontreusement dit trop haut que leur patiente était reliée à moi.

-Jarrive dès que je peux.

-Merci!

Quand jai mis fin à lappel, une larme a roulée sur ma joue. Me suis-je fait jeter un sort pour être autant malchanceuse?

À lhôpital, je regardais ma mère dormir à côté de moi. Elle était faible, mais avait de grandes chances de sen sortir. Les chances quelle ny arrive pas étaient presque nulles. Je ne me serais jamais pardonné si elle avait fait comme arrête dy penser, ça te fait plus de mal que de bien.

Environ trois heures plus tard, Frédérick passe la porte de la chambre dhôpital de ma mère avec un immense bouquet de fleurs. Quelle généreuse attention! Ma mère lui a souri.

-Tu sais, je ne vais pas mourir.

-Je sais. Cest juste en guise de prompt rétablissement.

-Oui, je sais, et je ten remercie. Et merci à vous aussi, Lady Fox de mavoir sauvé. Je crois avoir fait un rêve pendant que jétais dans le coma ou que jétais évanouie à propos de vous.

-Vraiment?

-Oui. Vous disiez : « Tiens bon, maman! » comme sivous étiez ma fille. Cela doit sembler dingue.

-Cest étrange, en effet.

-Avez-vous réussi à trouver ma fille?

-Oui, elle ma dit quelle allait arriver dune minute à lautre. Je vais y aller, jai dautres personnes à aller sauver. Soignez-vous bien, madame Couture!

-Faites attention à vous aussi, Lady Fox.

Jai couru vers une salle de bain simple et ai prononcé la formule nécessaire afin de revenir dans mes vêtements. Renard, je reviens à moi! Une fois retransformée, je me suis regardé dans le miroir et ai fait semblant dêtre inquiète. Parfait!

Je suis sortie de là et me suis dirigée jusquà la porte de la chambre dhôpital de ma mère. Dans le corridor où elle se trouvait, jai accéléré le pas. En entrant, jai fait la grimace que javais pratiqué dans le miroir un peu plus tôt.

-Maman, est-ce que tu vas bien?

-Oui, je vais bien.

Elle ouvert ses bras pour que je puisse lui faire un câlin. Jétais tellement soulagée que rien de mal lui soit arrivée. Je naurais jamais pu imaginer que

-Jai eu tellement peur pour toi.

-Jai quelque chose à te demander.

-Tout ce que tu veux.

-Présente-moi ce jeune homme.

Elle a fait un signe de tête en direction de Frédérick.

-Oui. Voici Frédérick. Frédérick, ma mère, Myriam.

-Enchantée! Oh, cest avec lui que tu as fait ton travail!

-Oui

-Tu devrais retourner à la maison, Olivier nest pas au courant pour moi.

-Je ne veux pas lui dire. Je ne veux pas linquiéter avec des trucs comme ça depuis que

-Je vais bien. Tu lui diras ça.

-Je vais y aller, mais si tu as un problème, tu mappelles!

-Oui, ne tinquiètes pas pour ça!

- Prends soins de toi. Je taime

-Moi aussi mon ange.

Je suis sortie de la chambre avec un sentiment de culpabilité. Je me sentais mal de laisser ma mère à lhôpital tandis quelle est blessée.

-Veux-tu que jaille te reconduire?

-Ça serait gentil, merci.

Quelques minutes plus tard, jétais à lintérieur de cette voiture que je connaissais par cur maintenant. Le trajet était silencieux. Jétais perdue dans mes pensées et Frédérick ne voulait pas me déranger et je le remercie intérieurement.

Chez moi, jai invité Frédérick à lintérieur et lui ai proposé un verre. Sans alcool toutefois car cela lui était interdit! Dans le genre jus de fruit, eau ou autre.

Du coin de lil, jai vu une note quavait laissé mon frère. Il disait quil était parti avec des amis. Jai décidé de faire le tour de la propriété à Frédérick. Les choses se sont compliquées dans ma chambre.

-Cest qui, sur le cadre?

-Cest mon père.

-Je ne crois ne lavoir jamais rencontré. Tu pourrais me le présenter?

-Je ne peux pas. Il est

-Parti?

-En quelque sorte

-Il fait un voyage daffaire?

-Non, comme dans parti, parti! Parti au Ciel!

Jai fondu en larme. La blessure était encore trop récente.

-Je suis désolé. Si tu veux men parler

-Il a fait un accident et est mort. Alcool au volant.

Il ma pris dans ses bras. Son parfum ma calmé, mais ne pouvait me rendre ce que la vie mavait enlevé. Il a commencé à me caresser les cheveux. Jai presque instantanément arrêté de pleurer. Maintenant assis sur mon lit, jai posé ma tête sur son épaule. On est bien comme ça.

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