La rencontre
Elle y était entrée et elle avait vu.
Elle avait vu ce doux et tendre regard que lui portait cet astre de lumière dont la robe dorée illuminait la pièce.
Elle avait croisé ce regard et s'en était retrouvée presque statufiée tant cela avait été intense. Elle avait été éblouie, puis fascinée, captivée. Elle avait regardé, observé, analysé la scène devant elle : rien ne lui avait paru aussi jusque là.
La scène était si belle qu'elle en paraissait irréelle. Aussi, se plaisait-elle à contempler ce beau visage que lui affichait ce lieu fascinant et hallucinant.
Elle se perdait en lui et s'y retrouvait également. Elle se sentait aspirer par lui, et pourtant, il lui semblait à cette instant précis, qu'elle entrait dans son univers, son univers à elle.
Il lui semblait alors que seul le miroir ne pouvait lui permettre de se mirer, la salle entière lui renvoyait son image : son univers était cette salle et cette salle était son univers. Son âme était imprégnée par l'aura de cette salle et cette salle était imprégnée de son âme.
Elle, enfin, elle avait trouvé sa place dans ce monde qui lui était jusque là étranger. Cétait fou, comme pensée. Après tout, elle posait les pieds ici pour la toute première foi, mais déjà, elle se sentait comme une sorte d'amie proche . . .
Amie proche ?
Non, elle avait plutôt l'impression de retrouver un ami de longue date.
C'était incroyable de voir à quel point cet endroit lui avait manqué . . . surtout lorsque l'on savait que ce n'était que son premier jour.
Et pourtant, le manque qu'avait éprouvé son cœur jusqu'à ce jour précis, celui qui l'étouffait, celui qui la tuait à petit feu, celui-là même s'était évaporé lorsqu'elle avait glisser ses yeux sur ce parquet brillant de mille éclat comme un lac se prélassant et ruisselant calmement sous le soleil.
La salle lui semblait être béni des dieux. L'atmosphère ici, était celle d'un impressionnant sanctuaire religieux. Tu te retrouvais sans voix lorsque tu y entrais et que tu baladais ton regard sur les murs, décoré d'une fresque gigantesque, ce sol brillant comme un diamant, et ce miroir aussi étincelant que de la roche pure.
Et ces gigantesques fenêtres qui faisaient l'honneur à tous les passants d'ouvrir une porte vers ce monde radieux et haut en couleur. . . .
A droite de l'entrée là où elle se situait, se trouvait des instruments de musique. Fièrement posés contre un mur ou dans une sorte de présentoir, ils affichaient leurs couleurs et leurs êtres avec fierté.
Il y avait un piano droit sur lequel une partition avait été mise, des trompettes posées sur ce même piano, une guitare électrique et une guitare classique appuyées contre l'une de des ses jambes. Des étuis de violoncelles longeaient le mur devant le piano.
Alors tout comme le soleil, elle en pouvait que porter un regard tendre sur cette scène incroyablement harmonieuse ou tout avait sa place et se plaisait à être ainsi.
Elle s'avança lentement, regardant d'un air émerveillé tout ce qui l'entourait, au milieu de la salle. Elle fit un tour sur elle-même, un sourire béat plaqué sur le visage. Elle tendit les bras devant elle avant de les écarter, d'inspirer, puis d'expirer longuement . La salle sentait étrangement le citron . . . Mais c'était loin de lui déplaire, elle aimait plus que tout cette odeur qui lui faisait penser à ce jardin secret dans lequel elle aimait se promener étant petite.
Elle posa son regard sur le vol d'une hirondelle et sourit de nouveau.
Sans le savoir, ce petit être venait de sceller la destinée de cette rencontre. Cette hirondelle venait, bizarrement et sans que l'on ne comprennent réellement pourquoi, de les lier à jamais . . .
Le visage détendu d'un petit enfant encore éblouie par la moindre nouveauté, elle se dirigea ensuite vers la barre contre le mur gauche où était dessiné la fameuse fresque. Une hirondelle y était représentée.
Elle reporta son attention sur la barre devant elle et la caressa du bout de ses doigts. Elle ferma les yeux quelques secondes avant de soupirer.
Elle avait trouvé son âme sœur et aussi étrange que cela pouvait être, il n'était pas humain. Ce n'était pas un être vivant, mais il n'en était pas moins vivant.
Vivant et insaisissable comme le vent, son âme sœur n'était nul autre que la danse.
P.S ( 30/10/2019 ) : Pouah ! Et moi qui me disait que le texte qui suis celui-ci était bien trop mièvre et mielleux ! 😫😅😂
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