LEAH SCHWARTZ : HARCÈLEMENT
Avertissement : Ce chapitre contient des scènes de violence physique, de violence sexuelle, de harcèlement moral et de harcèlement physique susceptibles de choquer la sensibilité des lecteurs. Il est recommandé aux personnes sensibles, en particulier aux jeunes lecteurs, de prendre conscience du contenu potentiellement perturbant avant de poursuivre la lecture. La discrétion du lecteur est conseillée.
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Cependant, la réponse de Marcus ne fut pas à la hauteur de l'affection qu'elle espérait.
Le garçon ne disait rien. Elle baissa ses mains pensant qu'il était simplement parti mais il était là, en face d'elle, écrasant les coukies dans leur paquet. L'expression bienveillante qu'elle admirait se transforma en un masque déconcertant, une déviation décevante de ce qu'elle croyait connaître. Un sourire hideux ornait désormais son visage. Il lançait à Leah un regard des plus méprisant.
- Comment ça tu m'aimes ? Demanda t il sur un ton glacial.
Leah perdit bien vite son sourire voyant cette expression qu'elle reconnaissait aisément. C'était la même que sur les visages des étudiants de Magnolia. Celle qui naissait sur les visages de tous les étudiants qui croisaient son regard. Elle comprit qu'elle avait fait fausse route, elle comprit que Markus Hoffmann était en réalité aussi odieux que les autres et cette découverte lui brisa le cœur en mille morceaux.
Ne pouvant baisser les yeux hypnotisée par le dégoût qu'elle faisait naître sur le visage du garçon qui faisait jusque là battre son cœur.
- Je suis désolée, murmurait elle de façon inaudible. Pardon de t'avoir aimé. Ça ne se reproduira plus.
- Ah ! Tu t'excuses ? Il versa sur la tête de Leah les miettes des coukies qu'ils venait d'écraser.
Il continuait de verser sur sa tête les miettes en prononçant des paroles teintées de mépris, le monde de Léa sembla vaciller. Marcus, autrefois perçu comme un refuge dans ce lycée hostile, était devenu un miroir reflétant la cruauté des autres. Ses mots, aussi tranchants que des lames, transpercèrent ce qui restait du cœur de Leah, laissant des marques invisibles et une douleur lancinante. Plus qu'une simple humiliation publique, c'était la destruction délibérée de l'espoir, la cruelle réalité qu'elle restait une étrangère même dans ses rêves les plus optimistes.
- Ils ont raison en fait. De plus près tu es vraiment dégueulasse. Il mit sa main sur son visage de tel sorte qu'il pressait fortement les joues de Leah. Ce que tu as pris pour de la gentillesse l'autre fois, c'était de la pitié. Je t'avais vu arrivée et j'ai déplacé la pancarte pour rigoler. Mais ta chute n'avait rien de drôle, elle était juste tout aussi écoeurante que toi. La chute d'une truie. Voilà ce que j'ai vu. J'ai eu pitié de toi et je t'ai donné l'une des serviettes destinées aux ordures. Et toi sale machin, tu as pris ça pour de la gentillesse. En plus d'être l'aide et grosse tu es stupide. Il pressa plus fort sur ses joues ignorant ses larmes et ses gémissements de douleurs. Quelqu'un comme toi n'a pas le droit de m'aimer. Mais je vais être gentil avec toi promis. Je t'informe qu'à partir d'aujourd'hui,tu es ma chose.
Il lâcha son visage, pris la bouteille d'eau qu'il avait et rinça sa main sur la tête de la jeune fille.
- Pouah ! J'ai de la graisse plein les doigts. Il jeta la bouteille sur elle et s'en alla en jurant.
Léa, brisée et humiliée, se leva et rentra chez elle, portant le fardeau pesant de l'injustice. Sa mère, alerte aux pleurs étouffés, heurta la porte close de la chambre de sa fille. Inquiète, elle lui demanda ce qui n'allait pas, mais Léa, dans sa détresse, refusa d'admettre la douleur. Le rideau se levait sur l'enfer intérieur de Leah, une tourmente émotionnelle qui allait la hanter bien au-delà de cette journée maudite.
Le calvaire de Léa avait pris une tournure encore plus sombre avec l'ajout de Markus à la cohorte de harceleurs. Si les autres se contentaient de moqueries étouffées, Markus, lui, s'engageait dans des actes de violence cruels. Poussée contre des murs, insultée devant tous, humiliée sans répit, Leah voyait son harcèlement moral devenir physique. Elle subissait jour après jour les sévices implacables de Markus. Les mois passés sous cette oppression incessante avaient laissé des cicatrices invisibles, transformant peu à peu la jeune fille jadis passionnée en une coquille éteinte.
La passion pour les dramas sud-coréens avait laissé place à la tristesse et à l'indifférence. Léa, épuisée physiquement et moralement, avait perdu tout intérêt pour les choses qu'elle aimait autrefois. Sa mère témoin de son changement, s'inquiétaient pour elle. Leah, cependant, gardait le masque de la normalité à la maison, cachant ses tourments derrière des rires forcés et des histoires joyeuses.
Pourtant, une sombre réalité se déroulait en secret. Léa avait développé un trouble alimentaire, se forçant à vomir après chaque repas pour échapper à la douleur qui la tourmentait. Sa mère, dans son amour inquiet, ne soupçonnaient pas la bataille silencieuse que menait sa fille jour après jour.
Les moqueries et les insultes des autres élèves avaient réussi à détruire la gentille Leah qui n'était plus que l'ombre d'elle-même. Autrefois, bien que rondouillette, elle s'assumait et aimait l'image que lui renvoyait son miroir tous les jours. À l'époque, bien qu'elle était harcelée et moquée, elle n'avait jamais une seule fois dis où pensé du mal de son corps ou de son appétit. Mais désormais, Leah Schwartz n'était plus qu'une coquille vide ayant perdu goût à tout. Un corps sans âme, se mouvant mécaniquement sans but précis. Elle se levait les matins et allait au lycée, subissait les moqueries, insultes, tapes et autres cruautés sans brancher puis rentrait chez elle. Et avait brisé et jeté tous les miroirs de sa chambre à l'insu de sa mère car l'image qu'ils lui renvoyait lui donnait la nausée. Elle se détestait, se faisait pitié, se riait d'elle-même.
Un soir, après les cours, se rendant vers la sortie du bâtiment, des mains la saisirent, bloquant ses yeux et sa bouche pour l'emmener dans l'un des bâtiments déjà vidé de ses élèves et enseignants. La descente aux enfers atteignit son paroxysme lorsque Markus, dans une attaque brutale, l'enferma dans une salle de classe vide. Terrorisée, Leah sentit son monde s'effondrer. Les amis de Markus, postés en sentinelles, étaient complices de cette atrocité. Incapable de pleurer, de crier, elle était paralysée par la peur. Marcus, de plus en plus violent, la força à faire des choses qu'elle refusait catégoriquement. Les cris de Leah, ses supplications, étaient vains face à la cruauté implacable de Markus.
- Déshabille toi la truie ! Tonnait il.
Leah refusait de se devetir le suppliant de la laisser s'en aller des torrents de larme dévalant ses joues. Markus ne voulu rien entendre, il déchira son uniforme scolaire dévoilant ainsi la peau de la jeune fille. Leah avait perdu beaucoup de poids. Elle n'était plus là grosse Leah. Ses hanches étaient plus définies, sa poitrine rebondie. Son corps nue sous les yeux du jeune homme était un véritable appel à la luxure.
Le jeune homme enleva sa chemise et ligota les poignets de sa victime dans son dos, l'allongea sur la table réservée aux professeurs, et retira ses sous-vêtements. Bloquant ses jambes, il admirait avec un malin plaisir le corps de la jeune.
- Putain ! La grosse n'est plus si grosse que ça. Dit il la dévorant du regard.
- Pitié laisse moi partir. Le suppliait elle en larme. Ne me fais pas de mal je t'en prie.
- Te faire du mal ? Qu'est-ce tu vas chercher ? T'inquiète, je m'apprête à te faire du bien. Beaucoup de bien.
Il déboutonna son pantalon, sortie son engin et l'introduit d'un coup sec dans la demoiselle. Un cri de douleurs se fit entendre dans tout le bâtiment. Leah maudissait sa vie pendant que Markus faisait des vas et viens de plus en plus brutaux en elle.
- Vois ça comme un cadeau de remerciement que tu m'offre. C'est quand-même grâce à moi que tu es devenu aussi bandante. Non ?
De sa mains libre, il saisit le visage de la jeune fille la forçant à le regarder. Leah suppliait la mort de la prendre à cet instant même. Elle n'en pouvait plus. Sa vision se fouta et la jeune fille perdu connaissance.
Ce soir là, les murs de la classe et les sentinelles postées devant la porte furent des témoins inéluctable de l'horreur que vécu Leah Schwartz.
À son réveil, elle était allongée sur le sol de la classe un des survêts de l'équipe de basket cachant le bas de son corps. Les souvenirs de l'enfer qu'elle venait de vivre envahirent son esprit et des torrents de larme coulèrent sur ses joues pendant de longues minutes.
Les jours passèrent et Leah maigrissait à vu de nez. L'agression avait laissé des stigmates physiques et émotionnels, propulsant Leah à l'hôpital. Les médecins, révélant la réalité cruelle, diagnostiquèrent sa lutte secrète contre la bulimie. Pour Leah, le harcèlement avait franchi une ligne irrémédiable, laissant derrière elle une trajectoire marquée par la douleur et la détresse.
La transformation de Léa au sein du lycée était frappante. Une version émaciée d'elle-même avait émergé, façonnée par la douloureuse réalité de la boulimie. Sa mère, consciente de son combat contre ce trouble alimentaire, ignorait pourtant les racines profondes de son mal-être. Aucun adulte ne percevait les sombres tourments que Léa endurait à l'école, où le silence complice des élèves laissait l'injustice prospérer.
La perte de poids de Léa était devenue une triste routine, masquée par des rires forcés et des simulacres de joie à la maison. Les rumeurs absurdes circulant dans les couloirs du lycée prétendaient que Marcus avait abusé de Leah Schwartz, mais la vérité était étouffée par les rires moqueurs des élèves, les reléguant davantage dans l'ombre de la solitude. Leah, une coque vide, mécaniquement fonctionnelle, suivait les mouvements de la vie quotidienne sans véritablement y participer.
Chaque matin, elle simula une joie factice autour du petit déjeuner, dissimulant la réalité cruelle de ses repas précipités et de la souffrance qui en résultait. À l'école, elle jetait secrètement les repas que sa mère lui préparait avec amour, dérobant les vestiges d'une nourriture qu'elle ne pouvait se permettre de consommer. Les murmures malveillants dans les couloirs alimentaient la cruauté, transformant la détresse de Leah en sujet de moquerie.
La minceur de Léa, loin d'être le résultat d'une démarche volontaire, était le triste reflet des sévices infligés par le harcèlement. Chaque jour, elle devenait un peu plus spectrale, un peu plus éloignée de celle qu'elle avait été. Le harcèlement avait laissé une empreinte indélébile sur son corps et son esprit, condamnant Léa à une lutte solitaire contre l'obscurité.
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Dans l'enceinte austère du lycée, des murmures cruels s'entremêlent aux rires étouffés, créant une symphonie sinistre qui accompagne la détresse silencieuse. Le harcèlement scolaire, tel un spectre insidieux, rôde dans les couloirs, déchirant les âmes innocentes qui osent s'aventurer dans son périmètre glacial.
Les mots tranchants comme des lames percent l'air, laissant derrière eux des cicatrices invisibles qui ne guérissent jamais complètement. Les regards empreints de mépris sont autant de coups portés à l'estime de soi, une violence qui dépasse les limites du physique pour s'insinuer dans l'intimité de l'âme.
Le harcèlement moral, insidieux et rampant, se faufile dans les recoins les plus sombres de la vie quotidienne. Les victimes, prisonnières de la douleur qui les consume, portent sur leurs épaules un fardeau invisible, lesté de larmes et de cris étouffés. Chaque insulte, chaque humiliation, résonne comme une sentence cruelle, gravant dans leur esprit la certitude que la bienveillance est une illusion.
Le harcèlement physique, quant à lui, laisse des marques visibles sur des corps meurtris, mais c'est la souffrance intérieure qui perdure. Les regards détournés, les témoins silencieux, constituent une complicité involontaire qui renforce la toile de l'oppression. L'indifférence devient le ciment qui consolide les fondations d'un système où la cruauté prospère.
Les gens détournent le regard, feignant l'ignorance, alors que des vies sont brisées, morceau par morceau. La souffrance silencieuse devient une mélodie funèbre, jouée dans l'isolement d'âmes esseulées, condamnées à endurer l'obscurité sans espoir de trouver la lumière.
Le lycée, censé être un lieu d'apprentissage et de croissance, se transforme en un théâtre de cruauté où les actes de violence se déroulent en coulisses, loin des regards bienveillants. Et dans cette tragédie, les protagonistes de la douleur restent souvent dans l'ombre, mus par la peur du jugement et l'impossibilité de se libérer des chaînes invisibles du harcèlement.
Il est temps de briser le silence, d'ouvrir les yeux sur la souffrance qui persiste dans l'ombre, de tendre la main à ceux qui se noient dans le désespoir. Car dans chaque victime réside une force indomptable, une résilience prête à éclore si seulement elle était arrosée par la compassion et la solidarité. C'est le moment d'éteindre la symphonie sinistre du harcèlement et de la remplacer par une mélodie d'empathie et de compréhension.
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