M. et Mme d'Hubière
M. Henri d'Hubière vivait dans une grande bâtisse, à Paris.
La demeure montrait au quartier route la noblesse de sa famille avec ses quatre étages, ses petites tours, ses grandes fenêtres et son entrée, constituée de deux anges sculptés tenant une corne d'abondance.
M.d' Hubière étudiait dans une prestigieuse école réputée pour la qualité de son enseignement de la littérature et l'écriture. Le bâtiment accueillait essentiellement des élèves brillants et, surtout, nobles.
Henri était un de ses meilleures éléments. Mais le jeune homme y allait essentiellement pour croiser, à la fin de chaque journée, Sara, la soeur de Thomas du Val (son meilleur ami), qui venait raccompagner son frère avec un irrésistible sourire.
La jeune femme avait des yeux noirs comme la nuit, le lèvres en cœur et des cheveux ébènes, toujours soigneusement rassemblés en chignon sous un grand chapeau, le plus souvent horné d'une plume.
Chaque fois que Sara souriait a Henri, son coeur fondait dans sa poitrine. Mais il était tellement réservé que le simple fait de parler de ses sentiments le faisait rougir.
Thomas avais toujours encouragé M.d' Hubière à dévoiler ce qu'il éprouvait a l'égard de la jeune fille, mais rien à faire, sa timidité l'en empêchait.
Secrètement, il se disait qu'il avait toute sa vie devant lui pour lui dire.
Mais un jour, son ami lui annonça que Sara était demandée en mariage et que ses parents avait accepté car cela arrangeait la famille. Thomas expliqua en détail ce qu'il s'était passé pendant que la fureur de Henri grandissait.
De rage, il donna un coup de pied dans le mur (geste peu commun chez lui). Au bout de quelques minutes, sa couleur se transforma en chagrin; ses larmes ne purent s'empêcher de couler. M. du Val essaya de le réconforter tant bien que mal mais, dans un sanglot, Henri tourna les talons et partit.
M.d'Hubière décida alors de finir ses études et de se consacrer à la littérature pour retranscrire et raconter son chagrin mêlé d'amour.
***
Vingt longues années s'écoulèrent et les romans sentimentaux de Henri connurent un grand succès.
Un jour, lors de sa première conférence, il remarqua un jeune femme qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à Sara; Ce ne pouvait pas être elle puisque l'étrangère avait au moins vingt ans de moins que lui. À la fin de son discours, il décida d'aller l'aborder. La jeune femme s'appelait Haude, et était da classe bourgeoise mais ses gestes, ses mimiques et sa posture était celle d'une noble.
Tous les samedi, ils décidèrent de se voir. Henri fit aussi la connaissance avec ses parents, qui avait l'air de beaucoup gâter leur petite "protégée".
Un jour, M. d'Hubière, tombé sous le charme le la jeune femme, décida de demander Haude en mariage. Il alla consulter les parents de la jeune femme qui acceptèrent avec joie. À la fin de l'entretien, les deux adultes allèrent crier leur enthousiasme à leur fille qui ne semblait point le partager...
La cérémonie fut tellement somptueuse que toute la ville en entendit parler. Haude prit le nom de son mari; elle devint Mme. Henri d'Hubière.
Le couple vivait en paix jusqu'au jour où Mme. d'Hubière demanda:
-Et si nous avions un enfant?
Son mari la regarda avec des yeux ronds avant de répondre:
-Ma chérie... Je ne crois pas que...
-Comment ça? C'est mignon un enfant! Ça joue, ça...
-Non, coupa M. d'Hubière, les enfants, c'est du temps, des responsabilités, d...
-tu ne veux pas!?
Mme. d'Hubière se renfrogna avant d'ajouter :
- Tu crois que je n'ai pas vu les photos de la " mademoiselle Sara" qui me ressemble tant? Tu crois que je ne sais pas que tu m'as épousée juste pour mon ressemblance avec elle? Tu crois vraiment que j'avais envie de me marier avec un homme comme toi? Alors, je veux au moins un enfant!
M. Henri baissa les yeux, blessé des propos de sa femme, se leva et sortit du salon pour éviter de déverser ses larmes devant sa femme qui, pendant qu'il partait, énumérait toutes les joies d'avoir un enfant.
***
Suite à cette épreuve, Mme. d'Hubière laissa de plus en plus éclater ses sautes d'humeurs sur son pauvre mari. Chaque jour, elle le harcela pour avoir un descendant. Pour combler le manque affectif de don épouse, M. d'Hubière la gâtait en lui offrant des robes, des bijoux, des chapeaux... Tous plus coûteux les un que les autres. Mais rien n'y fit, la jeune femme ne cessait ses caprices et ses sautes d'humeur davantage.
Puis un matin, Mme.d'Hubière, lasse de Paris, demanda à son mari:
- Et si nous partions vivre en Normandie? J'ai besoin de calme.
Son époux réfléchit avant d'ajouter:
- Oui... Nous pourrions avoir une résidence secondaire... Et je pourrais m'inspirer de la campagne pour mes romans...
Quelques jours plus tard, le couple prit la route. Sur le chemin, Mme. d'Hubière remarqua des enfants jouant dans la poussière. Elle sauta de la voiture pour aller jouer et baiser les marmots. Le soir, arrivés à leur demeure secondaire, la jeune femme semblait perdue dans ses pensées. Elle ouvrit les grandes portes à double battants pour entrer dans le château ;
La bâtisse contenait cinq étages. Le Hall était en arcs voutes qui débouchaient sur le salon. Cette pièce comportait une cheminée. Les carreaux en marbre finiment taillés figurait un fleur de lys: la demeure avait dû appartenir à la famille royale avant d'être délaissée. Des canapés neufs encadraient le feu déjà allumé grâce à des domestiques qui avait nettoyés chaque recoin du château avant leur arrivée.
Plus tard dans la soirée, M.d'Hubière sirotait un thé devant les flammes dansantes. Sa femme vint le rejoindre et s'assit à ses côtés puis, elle dit:
- J'aimerais adopter un des petits enfants des paysans...
Son mari posa son regard surpris sur elle. La jeune femme en profita pour lui faire les yeux doux. Avec un soupir, Henri lui répondit :
- D'accord... Je ferais tout mon possible pour te faire plaisir, mais d'abord, nous devons nous entretenir avec les parents des petits avant de leur proposer l'adoption.
~~ FIN ~~
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