Une hitoire de masques

Vivian laissa M se vider de ses larmes. Il se demandait depuis quand elle n'avait pas pleurer. Sûrement des semaines non ? Tout du moins avec une épaule sur laquelle s'appuyer. Elle passa près d'une heure à pleurer contre lui. Seul le soutien des bras du jeune homme la maintenait debout.

Il voyait son masque fissurer. Il se dit que le temps serait long avant qu'il ne se refasse sur ce doux visage. Vivian mit le sien pour ne pas lui faire voir sa peine de la voir aussi faible. Elle était tellement forte en temps normal. Et là, devant lui qu'elle connaissait à peine, elle se laissa aller.

- Tu devrais prendre des vacances, dit-il d'un ton léger.

Elle se redressa un peu, avant de rire jaune au creux de son cou. Il la serra contre lui. Cherchant à lui montrer son soutien et toute son empathie. Il était avec elle, et le lui montrait comme il le pouvait.

- J'ai un traître à débusquer avant, murmura la jeune femme.

M se sentait en sécurité, libre de pleurer et elle s'en donnait à coeur joie. Ces larmes avaient un autre goût quand quelqu'un les partageait. Elles étaient plus douloureuses, un peu comme si elle pleurait pour bien des choses et pas seulement cette histoire de traître. Elle pleurait pour Pierre, pour son père et pour ce qu'elle avait sur le coeur. M apaisait son être à grands sanglots non-maitrisés.

- Explique moi qui il reste sur ta liste, demanda Vivian d'une voix ferme. Je suis là pour t'aider.

M sourit dans son cou. Elle se colla à son torse. Collée à lui, rien ne pouvait l'atteindre. Il la garda contre lui. Ses mains dans son dos la maintenait contre lui.

M se retira des bras de Vivian pour aller fermer la porte de son bureau. Elle s'assit ensuite sur le canapé. Elle se prit la tête entre les mains. Sa liste était déjà réduite à un petit comité, pour son plus grand déplaisir.

Vivian prit place à côté d'elle. Il entoura ses épaules de son bras, sa main libre tenant la sienne. Ils étaient collés l'un à l'autre. Vivian la laissa parler caressant son dos et sa main. Il lui montrait autant qu'il pouvait qu'il était là.

M se laissa aller contre lui. Elle ferma les yeux. Elle se sentait si bien. Cette sensation lui rappelait les bras de Pierre. C'était tellement agréable de se sentir bien et en sécurité.

- Tout d'abord il y a ma tentative de suicide. Seuls les conseillers savaient et les gardes du palais. Ils m'ont vu passer devant eux une lueur de folie dans le regard d'après les bruits de couloir.

Sa main se serra en poing. L'autre était détendue par celle de Vivian. Elle se sentait bien malgré cette menace constante. Elle avait l'impression que rien ne pouvait lui arrivait. Elle se le répéter, c'est ce qui la poussait à continuer à réduire la liste.

Il écoutait attentivement son raisonnement. Il cherchait dans ses souvenirs qui pourrait être coupable. Il ne trouva personne à éliminer sans plus d'indices. Il se doutait qu'elle y allait par étapes. Elle voulait le ménager.

- Pour toi seul mes conseillers savaient. Ils étaient les seuls à pouvoir dire que tu étais un voleur.

Il restera à côté d'elle impassible. Au fond de lui pourtant la culpabilité avait fait son apparition. Il se sentait tellement coupable d'être responsable d'une partie de ses soucis. Même si sa réduisait la liste. Alors qu'il s'attendait à ce qu'elle s'arrête là, sa main se serra dans la sienne.

- Je peux encore réduire la liste. Parmi mes conseillers certains ne savaient pas pour ma fausse couche. Roméo Tristan et Marcus ne savaient pas.

Vivian fit le compte dans sa tête. Il ne restait que sept personnes. Il comprit alors pourquoi cette situation affectait autant la reine. Son ennemi était sa mère et elle était renseignée par une source au plus proche d'elle. Elle avait accordé sa confiance à quelqu'un qui ne le méritait pas.

Mira le rayon de soleil. M avait confiance en elle, elle était un soleil, toujours de bonne humeur et dénuer de mauvaises attentions. Du moins c'est que pensait la reine, du moins avant cette lettre qu'elle avait reçue.

Margot, sa sauveuse. Son amie, M l'avait aidé avec ses problèmes de couple. Elle pensait la jeune femme sincère au plus profond de son coeur, mais elle devait douter d'elle autant que des autres.

Eden la meilleure amie de Mira. Sympa, malgré que M est eu de petits différents avec elle, elle restait une amie des plus fidèles. Elle avait ce don de mettre mal à l'aise n'importe qui. Là où ça aurait pu être un problème c'était un avantage.

Dorian le frère de M. C'est probablement celui en lequel elle a le plus confiance parmi ses conseillers. Elle ne peut pas écarter la possibilité qu'il soit un traître, mais elle refuse d'y croire vraiment. C'est son frère, et ce même s'ils ne sont pas du même sang. Envisager qu'il est pu la trahir serait douter de son amour envers elle, et ça la jeune reine ne peut pas l'accepter.

Alexis, son compagnon de galère. Cet ami duquel elle protégeait farouchement le secret. Pourrait-il avoir changer de camp pour ça ? Non, ils ont trop vécus ensemble pour que la reine puisse y croire. Il l'a aidé quand avait été lancé ce stupide pari à la base militaire. Bien qu'il l'ignore, elle sait aussi qu'il a participer à l'élaboration du plan ayant tué le roi Conrad, son bourreau.

Charles le chef des armées. Ce commandant, ami de Dorian. Il l'a détesté avant de la connaître. Mais comme tous les autres il a ensuite montrer son intérêt à la couronne, lui aussi à participer à l'attentat contre le roi. M lui a confié un tâche lourde qu'elle était sensée assumer seule. Mais il était plus qualifié.

Et enfin Coline conseillère ayant renier ses parents. Elle était tellement importante dans la vie de M. Cole avait pu se sortir de sa situation familiale désastreuse. Elle ne cessait de remercier M pour son aide malgré qu'elle ne la voulut pas.

Lequel de ces sept là a pu la trahir ?

- Ils n'ont plus rien à dire si ce n'est l'arrivée de Lilas.

M garda secrète la relation entre Alexis et Dorian en espérant que ce silence soit basé sur de l'ignorance.

La voix de M s'était faite plus basse. Elle était déçue d'elle-même. Comment avait-elle pu être aveugle et crédule ?

C'était quelqu'un au plus proche d'elle. Comment pouvait-elle douter d'eux ?

- Écoute, on va trouver d'accord.

Ses paroles rassurantes ressemblaient à celles qu'aurait pu prononcer Pierre. Et cette étrange sensation lui rappela une vieille histoire que son fiancé lui avait raconter.

C'est fou comme sa vie à ses côtés lui paraissait lointaine. Comme dans un mirage tout devenait plus flou, elle se mit même à douter que ça est vraiment exister.

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