Une histoire de référendum

M se préparait, dans deux minutes elle ferait le rapport de la réunion du conseil. Comme toujours.

C'est une habitude prise pour être au plus proche d'eux. D'autant plus que désormais ils peuvent la rencontrer en des circonstances plus nombreuses. Elle n'a rien du monarque qui prend de haut et reste protéger dans son palais sans rien faire face à la misère du peuple. M est une bonne reine pour la plupart des gens. Mais nul ne fait l'unanimité.

- Chers habitants d'Utopy, aujourd'hui se tenait le dixième conseil, pour marquer cet événement des mesures vont être mises en place. La première, à l'impulsion du monarque Américain, pour les études. Chaque université ayant un domaine de compétence particulier vous pourrez envisager des études à l'étranger à l'aide de bourses données par l'association Hope dont je suis la fondatrice.

M se coupa un instant laissant les habitants parler entre eux de l'autre côté de l'écran.

Elle sentait les incompréhensions que cela créait.

- C'est la dernière chose proposer qui m'amène à demander votre avis par référendum. Cela signifie que votre décision fera fois. Il faut qu'au moins quatre-vingts pourcent d'entre vous répondent oui ou non.

M pris sa respiration en fermant les yeux, les mains crispaient sur son pupitre.

- Le roi russe a proposer d'unir nos pays en me mariant à son fils de vingt ans. Il a fait la même proposition au roi américain pour ses filles. Sa décision restera la sienne, et je ne la mettrais pas sur la place publique. La mienne en revanche vous concerne. Il faut savoir que si je venais à accepter il ne montera pas sur le trône à mes côtés. Tant que je ne prendrais pas la décision de le faire il n'aura aucun pouvoir sur Utopy.

M sourit et regarda l'objectif plus encore.

- Quoi que vous choisissiez j'accepterai votre décision. Je sais que je vous demande de choisir mon mari, et que c'est un peu déplacer, mais je refuse de prendre cette décision pour vous. Je remets mon destin entre vos mains.

M continua ses explications par les conditions du vote.

Des bureau de vote seront postés aux quatre coins du pays, des milliers de personnes prendrait par à leur direction. Les urnes numériques seront ensuite rapatriée au palais royale par avion militaire. Les réponses seront comptabilisés par des personnes manifestants clairement leur mécontentement et leur contentement. Ils seront ainsi complètement impartiaux les uns vis à vis des autres. Les bureaux de vote seront ouverts dès sept heures et jusqu'à vingt-deux heures. Le dépouillement commencera à minuit précisément.

M conclue avec un sourire et un appel au vote. Elle dit au revoir à son peuple en ajoutant que le dépouillement serait filmé et retransmis en direct dans tout Utopy.

M vit ma lumière rouge s'éteindre, et son sourire redescendu immédiatement. Elle se sentait vide. Sa vie futur dépendait d'eux.

Les conseillers de M était contre cette demande, ils voteront non sans hésiter. M doit choisir sa vie. Elle n'en a jamais eu l'occasion, alors il est temps pour elle d'avoir ce droit. Pour une fois elle aurait dû être égoïste et oublier son rôle. Mais c'est comme demander à un aveugle de voir, c'est impossible.

Le référendum fut organiser en vitesse éclair, à peine deux jours plus tard il était en place. Et à sept heures tapantes les bureaux de vote furent pris d'assaut. M observait ce balais sur les télévisions Utopiennes.

La reine n'avait pas refait d'annonce pour orienter son peuple, elle s'était contentée de rappeler l'existence de ce vote et son importance.

Le peuple était partagés. Parmi ceux qui voulaient voter oui il y a avait beaucoup de motifs.

Les uns espéraient que leur reine trouverait ainsi le bonheur. Après la mort de Pierre, ils avaient vu leur reine devenir plus froide. C'était le moyen pour elle de retrouver le sourire. Personne n'était dupe à propos de ce sourire qu'elle sert à tous.

D'autres voulaient la punir d'avoir demandé une pareille chose. C'est une décision personnelle qu'elle devait prendre seule avec ses conseillers. On ne demande pas ce genre de chose à ses personnes extérieures ! C'est de la folie, rien de moins.

D'autres encore disait oui pour avoir un homme en haut du pays. Ça les rassurait. Ce groupe était principalement composé d'homme qui regretter d'avoir une femme seule à la tête d'un si grand empire. Ils votaient oui pour les héritiers qui viendraient ensuite.

Ceux qui disaient non étaient tout autant partagés.

Les uns le faisaient car ils considéraient qu'ils n'avaient pas à choisir pour elle son mari et le père de ses enfants. C'était une manière de montrer leur soutien.

D'autres le faisaient pour qu'elle soit seule maîtresse d'Utopy, qui ne s'était jamais mieux porté que depuis que Mimosa première avait pris les rênes du pouvoir.

D'autres encore votaient non parce que décider d'un mariage était une décision trop lourde à portée. Ils auraient cent fois préféré qu'elle ne leur demande rien. Ils voulait voter, montrer leur existence tout en disant non à cette demande injuste pour la reine.

Ceux qui ne votaient pas le faisait par respect, ce n'était pas leur décision. Ils étaient parfois aussi partagés, tiraillés entre leur coeur et leur esprit. Ils ne savaient plus quoi faire et choisissaient le silence.

Tous votaient parce qu'ils étaient conscient que c'était une lourde décision. La reine s'était faite discrète pour ne pas les influencer, tous le savaient.

Tant et si bien qu'à la fin de la journée près de quatre-vingt-dix pourcent de la population avait voter. Ça représenter plusieurs millions de clics.

M rit doucement en s'imaginant avec des papiers jusqu'au plafond de la salle du trône redécorée pour l'occasion de table est de chaises ainsi que d'un immense tableau numérique nécessaire pour garder le compte.

Tous retenaient leurs souffle.

Les quatre chargés des calculs des résultats se regardaient, eux seuls connaissaient le verdict.

- Messieurs dames, avancez sur l'estrade et annoncez nous mon futur, dit M avec humour.

Mais le ton n'était pas à l'humour et au rire.

Ils s'avancèrent, l'instant était solennel. L'un des quatre s'avança plus, il se tourna face à la reine.

- Les votes étaient extrêmement serrés. Seulement quatre voix de différence.

M sentit son coeur s'accélérer, mais elle n'en montra rien. La différence aussi petite... Cet écart minime lui faisait peur, quatre personnes avaient fait pencher la balance. Quatre personnes avaient décidés.

- Votre majesté, le peuple d'Utopy à voter oui en majorité.

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