M fit une annonce en ce sens. Elle signa l'accord une heure plus tard avec un hologramme du roi Russe souriant en interlocuteur.

- Andreï est ravis de pouvoir faire votre connaissance. Il devrait atterrir dans les plus brefs délais, fit il en Français.

Il ne lui posa aucune question sur sa façon de se décider au plus vite. Au fond ça lui aller bien. De plus il parlait en Français, ce qui aidait la jeune femme à trouver ses mots, elle était perdue, et tentait vainement de le cacher.

La jeune reine le comprenait, mais le référendum faisait loi. Elle ne pouvait aller contre la décision du peuple. C'était ainsi qu'elle l'avait décider, et elle respectait l'avis de ceux qu'elle dirigeait.

M sortit de la salle après avoir envoyé à Klaus Mikav les documents signés de sa main. Il les signa à son tour avant de lui envoyé son exemplaire. Les contrats ne pouvaient être modifiés, ils étaient sur tablette, cryptés et rédigés par un huissier.

Ils pouvaient être transférés, mais une fois rédigés, rien ni personne ne pouvait changer les termes de l'accord établi.

A peine sorti de la salle, Margot lui sauta dessus avec un air affolé, M faillit tombé. Margot n'était pas une plume, et de tous ces conseillers elle était la seule qui savait pour le bébé. Mais cette rencontre lui semblait porteuse de mauvaises nouvelles au vue du visage livide de son amie.

Margot avait accepter le rôle de conseillère. Son mari, Alexandre avait refusé, il préférait rester médecin, il avait la certitude d'aider plus de gens de cette façon. Même si M a accepté son choix Margot ne l'a pas fait. Ils ont eu de nombreuses disputes à ce sujet, mais ils se réconciliaient toujours. Et M en était ravie, elle n'aurait pas supporter d'apporter des problèmes au couple.

Il y a trois mois maintenant, leurs disputes ont cessés nettes. Peu de temps après ils ont appris par le couple qu'ils attendaient un bébé. Ils étaient rayonnants, et tous l'étaient autant qu'eux. Ils avaient fêter la nouvelle au jus de fruit pour tout le monde. Tous riaient, ils avaient ainsi prit du retard sur la sortie qui suivait. C'était pendant cette sortie que Pierre a perdu la vie. M avait su à son arrivée à l'hôpital qu'elle était enceinte en même temps qu'elle avait perdu son bébé. Elle s'était effondrée.

Heureusement Margot était là pour l'épauler au mieux, pour l'aider à se relever surtout. Mais comment aider quelqu'un qui vient de perdre son enfant et l'homme qu'elle aime ?

Même si la reine venait à retomber amoureuse, il faudra à cet homme le courage de supporter qu'un autre homme occupera toujours le coeur de sa femme. Il n'était pas seulement le père de son enfant, et son confident. Non, il était beaucoup plus, il était son premier amour.

On dit toujours que le premier amour est le seul que l'on oublié jamais, il a un petit quelque chose de spécial qui le rend unique. M le croit dur comme fer. Une part de son coeur appartiendra toujours à Pierre. Et au fond on ne peut pas lui en vouloir, qui peut affirmer que son premier amour n'a eu aucune importance dans sa vie ? M parlera toujours de Pierre avec des étoiles dans les yeux.

- Salle du trône toute de suite, dit Margot.

La femme se comportait comme une mère pour M. Elles étaient toujours aussi complices. Et l'une comme l'autre ne pouvait plus se passer de leurs discussions animées. Elles passaient leur temps à se chamailler, c'était les seuls moments où M riait sincèrement.

M exécuta l'ordre donné par sa conseillère. Elles marchèrent rapidement. Margot ne lui disait pas ce qui se passait. Elle devrait attendre d'être en face du problème. La jeune femme sentait l'angoisse de son amie. Elle se tendit, ce n'était pas dans les habitudes de Margot de s'angoisser.

M entra dans la salle du trône, Margot légèrement derrière elle. Charles les rejoignit, se plaçant derrière sa reine les yeux sombres.

- Vous vouliez me parler je crois, dit M simplement.

L'homme s'inclina. C'était un vieil homme, et aux vues de sa tenue c'était un religieux.

- Votre altesse, je suis désolé de devoir me présenter à vous en de pareilles circonstances.

Le vieux religieux a interrompu son discours. Il semblait hésiter.

- Je vais vous conter une histoire en espérant qu'il ne soit pas trop tard.

En voyant que le vieil homme peinait à rester debout, M le fit assoir, et s'installa en face de lui. Elle l'encouragea à prendre son temps. Elle resterait jusqu'à temps qu'il est fini sa confession. Elle sentait dans son dos le soutient de Charles et de Margot.

- Votre majesté, je vous prévient à l'avance, ce n'est pas une bonne nouvelle.

Le vieil se perdit dans ses souvenirs. Les yeux dans le vague, il commença à parler.

- Il y a un mois je suis rentré à Utopy. Avant j'étais en Russie, dans une petite chapelle perdue. Je suis prêtre, alors il est normal pour moi d'unir des couples devant dieu. Vous comprenez, ça fait partie de ma fonction.

Il s'arrêta un instant. Il semblait encore vouloir se rétracter. Mais la reine l'encouragea d'un sourire à continuer.

- Un jour, c'était il y a six mois environ, un couple de jeunes gens est arrivé. Ils voulaient se marier sans que leurs parents respectifs ne le sachent. Ils voulaient s'unir, et ne désiraient plus attendre une seule seconde, commença-t-il. J'ai accepté d'écouter leur histoire. La jeune femme était d'origine Utopienne. Cela faisait très peu de temps qu'elle était en Russie, mais elle eut un coup de foudre pour le jeune homme. Le jeune homme m'expliquait la même chose. Ce que je vis dans leurs yeux étaient pur. Alors j'ai accepté leur requête.

La voix du vieil homme se fana sur la suite de son histoire.

- Le jeune homme m'avait expliquer que sa famille refuser qu'il se marie. Et je comprenais pourquoi. Mais aujourd'hui je regrette de les avoir marier.

Il se prit la tête entre les mains.

- C'était l'un des enfants du roi vous comprenez ? Je ne pouvais pas lui refuser.

M avait peur de comprendre ce que cela signifier. Si tel était le cas, malheureusement elle ne pourrait rien faire. Elle devrait s'humilier seule.

- Mon père, qui avez vous marié ?

- Andreï Mikav.