Une histoire de loi
Ca fait une semaine que la jeune reine appris que son futur mari est déjà marier. Pourtant elle ne peut pas annuler ce mariage. Ils ne se marient pas à l'église, alors il a le droit de contracter deux mariages, malgré que M soit humiliée elle ne peut pas l'annuler. Seul l'homme en le droit dans les familles royales.
Andreï est au palais d'Utopy depuis le même temps, il n'a pas parlé à M ni ne l'a encore rencontré, en revanche il sait qu'elle a appris qu'il était déjà marier. Il sait que c'est mal, mais pour protéger sa femme il est prêt à tout. Elle l'évite au mieux, faisant tout son possible pour repousser l'inévitable.
Quand elle avait annoncé la nouvelle, tout le peuple voulait que ça s'arrête, mais la reine leur a expliqué qu'elle ne pouvait rien faire.
Le peuple était consterné, mais au fond pour tous une pensée régnait, ils se sentaient coupables de cette nouvelle, jamais ils n'auraient du dire oui. Ils s'en veulent tous, même ceux qui voulait voir un homme au pouvoir regrette la nouvelle.
D'après les lois de Geoffrey Intoump, premier roi d'Utopy, l'homme bafoué peut faire annuler un mariage, qu'il soit roi ou ouvrier. Pour une femme bafouée par son mari en revanche, à moins qu'il y est présence d'un bébé hors mariage, rien ne peut être fait. A moins que la tromperie ne soit prouvée par un enfant elle est tolérée. Même si cette loi vient de très loin, M ne peut rien faire contre. C'est une loi fondamentale.
Les lois du premier roi d'Utopy sont les seules qui ne peuvent être modifiées, elle font foie dans toutes les situations, et même si certaines ont été perdues, elles existent. Mais aucune ne peut sauver M.
Tout le pays ne parlait que de ça, M était humiliée, sans espoir de bonheur, et elle ne pouvait rien faire. Elle en était responsable. Elle aurait peut être pû empêcher ça.
Elle s'était enfermée dans son bureau. Ses conseillers la faisaient travailler plus que d'habitude. Elle désirait oublier et ils l'y aidaient. Elle se prit la tête entre les mains. C'était compliqué de se concentrer.
Un coup fut donner sur la porte, M répondit en se redressant pour ne pas montrer que cette situation lui était difficile.
- Votre Majesté ?
M releva la tête sur le garde qui s'adressait à elle. S'il l'appelait ainsi c'était un intru qui voulait la voir, quelqu'un en qui on ne peut avoir confiance. En temps normal il l'appelait Mimosa, il n'avait pas le courage d'employer son surnom.
M compris immédiatement qui se tenait derrière la porte, ce garde montrait trop ses sentiments. C'était un avantage pour la reine.
- Faites le entré.
Comme elle s'y attendait en voyant la compassion dans le regard du garde, c'était Andreï Mikav qui se tenait derrière la porte.
Il entra dans la pièce d'un pas hésitant. Il reprit vite de l'aplomb. C'était mignon. Il ne voulait pas paraître faible.
- Je voulais vous parler.
M l'invita à s'assoir sans un mot, d'un simple geste de la main.
- Mon père ne sait pas que je suis déjà marié. Et même si vous le lui disiez ça ne changerai rien, et je sais que vous en avez conscience.
La reine ne disait toujours rien, elle le regardait, et lui se décomposait. Il n'était pas pourvu de la même prestance que son père c'est certain. Son assurance n'avait pas duré longtemps.
- Je veux tout autant que vous que ce mariage n'est pas lieu, j'aime ma femme. Et j'aimerai vous raconter notre histoire, et la sienne.
M ne lui répondait toujours pas, elle ne désirait pas l'entendre. Pourtant sa curiosité la poussait à vouloir le faire parler.
- Je ne vous empêcherai jamais d'être heureux.
Le jeune homme était particulièrement surpris. C'est vrai, elle était en droit d'exiger fidélité de sa part, pourtant elle le voulait juste heureux.
Les yeux écarquillés, il s'étonna plus encore quand elle lui demanda de lui raconter leurs histoires. Un sourire prit place sur le visage d'Andreï.
- Ma femme vient d'Utopy. Un jour elle a couché avec son mec de l'époque. Et il l'a quittée au lendemain. Elle avait, peu de temps avant, perdu tout contact avec sa meilleure amie, par orgueil de leur part à elles deux. Elle a ensuite déménager plus bas dans le pays, avant que sa mère ne se décide à venir en Russie. Elle a directement passé son bac et elle l'a eu. Un jour alors qu'elle se baladait dans Omsk, la capitale. Elle est tombée sur une plaque de verglas, j'étais pressé, alors je ne la vis pas, et glissait sur cette même plaque. En me voyant au sol en train de jurer en Russe elle a rit. Je ne portais pas mon costume d'apparat, ni n'avait de gardes à ma suite. On a continué de se voir sous mon impulsion. J'étais bien avec elle. On est très vite tombés amoureux, et six mois après notre rencontre, quand elle a eu dix-huit ans, on s'est mariés.
Ses yeux brillaient tellement. L'amour qu'il portait à sa femme la dépassait. M était assaillie par les souvenirs de Pierre et de leurs jours heureux. Elle se rappelait de son sourire, de ceux qu'il ne faisait qu'à elle. Elle se rappelait aussi de leur première fois, où elle avait aimé chaque seconde. Puis vint les souvenirs de ce jour, ce beau sourire qu'il lui a fait avant de rendre son dernier souffle en lui disant qu'il l'aimait, il avait pris sa main, alors qu'elle saignait aussi.
Prise d'un tic nerveux, elle fit rouler la bague qui lui servait de pendentif, cadeau de Pierre.
- Excusez moi, dit-elle.
Sans attendre un instant de plus la jeune femme sortie de son bureau, elle se mit à courir. Les gardes étaient médusés. M utilisa les dernières forces de ces jambes pour atteindre la salle insonorisée du conseil. Elle en ferma soigneusement la porte. Puis M se mit à hurler sa peine et sa colère. Elle pleura et cria jusqu'à temps que sa gorge soit si sèche qu'elle ne puisse plus articuler le moindre mot et ses yeux si secs qu'ils ne pouvaient même plus s'ouvrir.
Quand cet état de son corps fut atteint, M s'allongea sur le sol et se laissa aller. Cette nuit encore elle s'endormit d'épuisement dans cette salle où personne ne pouvait l'entendre.
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