Une histoire de visite
La journée de M ne pouvait pas plus mal commencée. Le roi allait venir lui rendre visite. En l'apprenant M savait déjà que ça allait mal se passait, comme une intuition.
Morose, elle fit ses tours de terrain, fidèle au poste, comme depuis des semaines. Son service militaire prenait fin dans un mois. Trente petits jours avant de revenir à sa vie d'avant, son horrible vie. Au fond elle se demandait ce qui était le pire ? Souffrir d'une cheville pendant une heure tous les matins où bien souffrir toutes les nuits et les jours pour le reste du règne de son immonde beau-père. En bref, c'est pas si horrible que ça le service militaire.
On était samedi. M rejoignit son commandant une fois son exercice matinal fini et sa douche prise. Dans le bureau se trouvait aussi Cole, tout n'était pas fini, la visite n'avait pas eu lieu, mais la sienne lui fit plaisir.
Elles s'entendaient à merveilles et Cole avait de plus en plus de mal à faire comme si de rien n'était, plus encore quand les autres filles la rabaissaient. Pourtant leur plan fonctionnait. Le roi recolait les rumeurs, Cole et M allaient aller dans le même lycée. Le roi pensait Cole fiable. Elles pourraient respirer et enfin se parler sans contraintes. Du moins M l'espérait.
- M !
Cole lui sauta dessus et M en rit.
- Pourquoi t'es là? Demanda M
- J'avais à te parler, le roi veut révéler tes souvenirs enfouient.
- Et merde...
- C'est le cas de le dire.
- Merci de m'en avoir informer, dit M sans sourire. On passe la journée ensemble demain ?
- Of course Potatoes.
La femme partit sans se soucier du commandant Fimoba pourtant présent dans la pièce. M souriait doucement jusqu'à sa réflexion.
- Un pion ?
- Une amie et alliée.
- Alliée ? Dans quel but ? Demanda le commandant.
- Amasser suffisamment de preuves de la maltraitance du roi sans qu'il se doute que je ne suis en rien acculée comme il le pense. Il veut me briser, mais je le suis déjà depuis bien longtemps.
- Vous êtes parfois trop franche.
- Avec vous je sais que mes secrets ne risquent rien, vous ne donneriez jamais d'informations susceptibles de l'aider au meurtrier de votre famille. Je sais ce qu'il a fait.
Il se releva et la plaqua au mur par le cou. Il était mû d'une colère immense, et d'une haine incroyable.
- Je vous interdis de parler d'eux, une rage sourde dans la voix.
Ils restèrent comme ça, M d'un calme incroyable avec un main sur la gorge et Isidore la colère dans les pupilles.
- Lâchez là immédiatement !
Le roi se tenait devant eux avec un général paniquait à sa suite. Le roi en imposait mais Isidore restait furieux. Il fremissait de haine. Quand le roi était entré dans son champ de vision il avait resserré sa prise sur le cou de M.
M ne souriait plus. Il aurait pas pu arriver juste un peu plus tard ? Mauvais timing... La jeune femme retira doucement la main du commandant se sa gorge. Il avait serré certes, mais très peu, au fond il ne lui voulait pas de mal.
- Bonjour ! Sourit M.
La donner le change.
- Excusez le commandant, c'était un entraînement, on s'était malmenés avant et il a mal réagit.
Le roi la regardait bizarrement, il ignorait quelles étaient les circonstances exactes de cet tentative de meurtre raté, mais il savait que sa chère Mimosa mentait ouvertement. Elle le savait, il en avait conscience, mais il ne pouvait pas mettre en doute sa parole.
- Viens avec moi M.
Le ton du roi ne laissait aucune place à la discussion, M salua son officier supérieur et le général, un faux sourire aux lèvres. Dès qu'elle le pût elle cessa de sourire, c'est fatiguant de sourire tout le temps. Ca use tes zygomatiques en plus de t'élargir le visage, une torture.
Le roi amena sa douce fille dans la voiture qui l'avait conduit ici. Une voiture sans chauffeur équipé de tout un attirail de possibilité. Il y a entre autre un écran virtuel en mode holographique. C'est une prouesse d'avoir pu introduire cette technologie dans une voiture. C'est probablement ce qui explique que le roi est le seul à disposer d'une voiture ainsi équipée.
- Sais tu pourquoi je suis ici ? Intervint Conrad Intoump quand ils furent installés.
- Je l'ignore, répondit M.
Elle ne devait pas l'énerver et encore moins le faire patienter pour obtenir une réponse. Elle sait ce qu'elle risque dans le cas contraire.
- Tes souvenirs de la nuit où ton père est mort sont un peu... Comment dire ? Erronés.
- Je le sais parfaitement.
Le roi fut surpris. Ainsi elle savait ? Mais jusqu'où allaient ses connaissances sur cette soirée ? Que devait il conclure ? En à peine quatre mots elle venait de le réduire au silence. Il sourit, en cinq mois elle n'avait pas perdu la main, c'est pour ça quoi désire tant la briser, pour que plus personne ne tente de le réduire au silence.
- Tes réparties m'avaient manqué, dit le roi avec un sourire. Que sais tu au juste ?
- Moi ? Enfin je ne sais rien je ne suis qu'une petite ignorante.
M cherchait à le provoquer parler de cette soirée c'était devoir y penser ce que la jeune femme évitait au mieux... C'est sa plus grosse erreur, sa plus grande faute, elle est impardonnable.
- Que sais tu ?
Le roi perdait patience devant le calme et le silence de sa fille.
- Tu vas répondre !
M entendait la menace de sa voix. Les coups ne tarderont plus. Quelques secondes supplémentaires et soufflant comme un boeuf, il lui mit à coup de poing dans le ventre. Par la suite les coups se succédèrent. Ils étaient dévastateur pour le corp de la jeune femme.
Elle ne parla pas, ne cria pas, ne grimaça pas. Quoi de mieux que la douleur pour se punir de ses crimes ?
Pendant une demi heure il frappa sans remords toutes les parties couvertes du corps de M. Quand il fut lassé il essuya sa main de son mouchoir.
- Ma chevalière est pleine de sang, hurla t il. Tu aurais pu faire attention ! Répond moi toute de suite ! De quoi tu te souviens !
- De tout, répondit M d'une voix sombre, sans se préoccuper de ses blessures elle ajouta, je sais que je l'ai tué.
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