M tint sa promesse. Elle devint imbuvable. Tous se mirent à la haïr, pour ses mots, ses gestes, ses pensées, tout en elle sentait le mépris d'autrui.

Elle ne parlait plus à personne, sauf pour être méchante, elle restait polie, mais peu de gens pouvaient prétendre avoir un compliment d'elle, la douce M était devenue M la pute. Ses amis ne la reconnaissaient plus, elle était devenue impitoyable, nul ne pouvait savoir si c'était une comédie ou non.

Alexis ne dit rien à ses amis, il espéraitque la vraie M se cachait encore là-dessous. Il croyait en elle, en son être et en son devenir.

Ça faisait un mois tout juste qu'elle était devenue comme ça. Un mois ou son beau-père la laissait en paix, un mois béni. La jeune femme se haïssait, mais peu à peu prenait goût à cette vie.

Après son service militaire elle était de retour au lycée, elle resta une semaine sans rien faire, se faisant, elle donna à chacune des personne présentes pour elle, une lettre, ça en faisait douze distribuées. Elle était retournée voir Alexandre et Margot, ça lui avait fait du bien, eux seront en dehors de ça.

Il y avait une différence notable. Les onze a qui elle les donna purent l'ouvrir, dedans se cachait un mot et une autre enveloppe sceller du sceau de la famille royale. Tous le remarquèrent et tous lurent le mot qui accompagnait la lettre. Le même pour les dix. Réécrit inlassablement.

Mes amis, je suis désolée de tous ces mystères, je vais lever le voile sur certain.

Mon beau père est le roi Conrad Intoump, je suis l'héritière d'Utopy.

Vous saurez quand ouvrir la lettre, ne l'ouvrez pas avant, le temps viendra.

Je suis désolée pour ce qui va suivre, je suis désolée pour tout.Pour éviter que vous ayez des problèmes, j'ai pris une mesure radicale. Quand vous recevrez le signal d'ouverture, faites moi redevenir celle que j'étais.

Mimosa Marxis Intoump

Dix, le dernier était pour Alexis. Celui-ci était différent, par le contenu.

Alexis,

Ton mot est unique, il est probablement plus important. Des lettres comme celle que tu as dans les mains il en existe quatorze et pas une de plus. Je ne sais pas si d'autres seront écrites.

Tu ne sauras pas ce qu'il y a dedans aujourd'hui. Tu le sauras en même temps que les autres. Ne t'en fait pas, j'espère que tu considérera ça comme une bonne nouvelle, et tu auras le droit de refuser.

Ils savent désormais qui je suis. Pour éviter que vous ayez des problèmes, j'ai décidé de devenir une peste impitoyable. Je ne sais pas si ce sera un rôle ou la vérité. Peut être que j'y prendrais goût ?

Si ça venait à arriver quand vous recevrez le signal d'ouverture, faites moi redevenir celle que j'étais.

Mimosa Marxis Intoump.

La jeune femme avait tenu parole, et la jeune fille gentil et aimante qu'elle était se transforma en un peste. Incapable du moindre sentiment. Pourtant il n'en était rien.

Eden, Mira, Margot, Cole, Sarah, Alexis, Roméo, Tristan, Marcus, Victor et Alexandre. Onze prénoms onze lettres.

M savait que c'était la bonne décision. Cole prit sa place dans le groupe, Victor et Sarah le rejoignent. Ils étaient uni par le souvenir d'une reine en devenir.

L'après-midi même, une conférence était prévue, une conférence sur le numérique par des intervenant extérieur. Il était très présent, et ils leur nécessaire d'apprendre à s'en protèger. Pour les première c'était pendant les deux premières heures après le déjeuner. La classe de M n'échappait pas à la règle. Ils dirent adieux à une heure de physique chimie et une heure de travaux pratiques de la même manière. Un aubaine pour ces jeunes scientifiques a qui la professeur avait prévu une interrogation écrite.

La salle de présentation était pleine, M n'était pas dans son assiette. Perdue dans ses pensées, elle ne jouait qu'une chose sortir de cette salle où ne se sentait pas la bienvenue. Une semaine était bien plus que suffisante pour s'offrir une nouvelle réputation, et malgré son faux sourire ses amis n'étaient pas dupes.

Ses insultes la blessaient, et eux le voyaient. Rien ne pouvait la préparer à voir apparaître sur la scène quelqu'un qu'elle voulait oublié.

Dès qu'elle croisa ses yeux, elle demanda à sa professeur pour sortir de la salle, elle était tellement pâle que rien ne laissait supposer qu'elle mentait. Elle chercha à son poignet le bracelet concerné et vit qu'il n'y était plus.

- Plus jamais je fais des bracelets à voeux ! Déclara-t-elle à voix haute une fois la porte refermée.

Elle resta dehors dans le froid mordant de cette fin d'été. Au moins une invention util, une espèce de machine qui permet de réduire les émissions de CO2, un peu comme les fleurs, mais nuits et jours. Le réchauffement climatique a été désamorcé par toutes les innovations du siècle. Une bonne chose.

M pensait, depuis près d'une heure et demi quand elle commença à avoir froid dans sa petite veste.

Au moment de se lever du banc, la porte de la salle, s'ouvrit. Et quelqu'un cria son nom. M reconnu sa voix et jura à voix haute. Avant de courir vers les toilettes des dames. Une fois à l'intérieur elle se permit de respirer. Elle resta là, elle avait mal à la cheville. Foutue course s'exclama-t-elle.

Mais même cette porte n'arrêta pas la personne qui voulait la voir.

- Mimosa !

Il n'y avait vraiment que lui pour l'appeler par son nom entier. Elle essaya de poser son pied à terre, mais sa cheville ne le lui permit pas, elle serra les dents.

- Tient un revenant, déclara t elle d'un ton neutre.

Rien ne devait la trahir.

- Mimosa tu vas bien ?

- Très bien même ! Alors quoi de neuf depuis le temps ?

- Pose ton pied à terre et vient avec moi t'assoir, lui demanda son interlocuteur.

- Je peux pas, j'ai comme qui dirait un douloureux problème à la cheville, dit la jeune femme d'un ton innocent.

Sans prévenir, le jeune homme la souleva dans ses bras, il la déposa sur un banc, en s'asseyant à côté d'elle. Il ne la regarda pas, concentré devant lui.

M observait son manège du coin de l'oeil.

- Tu vas te décider à parler Pierre ?