Merci gsdarlene pour tes précieux conseils !

----

- J'ai fait mon choix, la jeune femme prit les mains de M. Je refuse de te trahir, je refuse de perdre mon amie. Le roi veut des infos sur toi, mais je ne lui en donnerai pas. Je préfère partir.

M souriait les yeux humides, aucune larme ne s'échappa.

- Tu vas partir loin tu le sais ?

- Peu importe c'est un sort plus enviable que de te trahir.

M lui sauta dans les bras. Cole était surprise de cette étrange étreinte. Elles étaient amies alors ? C'était vrai ? Elle venait de rencontrer la princesse, et elle l'admirait déjà. Un bel avenir se dessinait loin devant les deux jeunes filles.

M prit la parole, elle avait trouvé.

- On est dimanche, il n'y a plus personne ici, tu peux faire croire aux autres que tu te fous de moi. Histoire de te rassurer un peu ce qu'elles me font ne me touche pas. Je te demande de participer aux actions qu'elles mèneront contre moi. 

- Je ne veux pas en faire parti ! hurla Cole.

- Je te le demande comme un service, dit M, je ne veux pas que tu sois éloignée de moi, alors c'est le seul moyen. Pour le roi se sera la même chose, tu me détestes et voilà les potins sur moi. Tu diras les rumeurs, rien d'autre. On parlera toutes les deux et je ferai en sorte que l'on puisse se voir.

Cole lui sauta dans les bras en riant. M l'enlaça à son tour avant de lui murmurait à l'oreille.

- Avant que les autres ne reviennent, j'ai une histoire à te raconter.

Cole se détacha de M en souriant toujours, mais le visage fermé de son amie la ravisa. 

- Il y a des années, un homme et une femme eurent un enfant, un homme très haut placé devint le parrain de l'enfant, mais il ne la vit pas grandir. Trop occupé. Si il l'avait fait peut être que tout serait différent. La petite famille était heureuse. Quand son parrain la revit dix ans plus tard, elle avait grandi, heureuse. Quand il arriva il vit comme elle était devenue belle. Elle était si souriante elle illuminait la salle. Il trouvait si irrésistible qu'il demanda à son père de la lui céder. De la lui vendre. Comme on vend un objet. De la laisser être sa chose. La petite fille était cachée et avait entendu la conversation, elle comprenait parfaitement ce qui était en jeu, mais rien ne la préparait à ce qui allait arriver. Si elle ne partait pas alors son père mourait. La fillette ne put le supporter, elle descendit les escaliers disant qu'elle acceptait uniquement si son père vivait. Le père lui hurla de reculer. Dans ses yeux on voyait une immense peur, rien ne semblait pouvoir empêcher la décision de sa fille, elle se sacrifiait pour lui et en avait conscience. Elle lui sourit, un de ses sourires qui réchauffent le coeur, un des ses sourires qui adoussissent la vie. Son parrain accepta avec un drôle de sourire. En effet dès que la jeune fille fut près de lui, la mère de cette dernière tira sur son père. La petite fille cessa de sourire, elle voulu se jeter sur son père, mais on l'en empêcha. L'appât du pouvoir avait corrompu la mère. Son parrain adopta la jeune fille, et se maria avec la mère. La mère était attirer par le titre de son nouveau mari. Ainsi elle le laissa disposer de sa fille à sa guise. Elle était devenue ce que son pere redoutait, sa chose. C'est là que son enfer a commencer. Le pouvoir de son parrain était sans limites, rien ne pouvait l'empêcher d'agir à sa guise. Son nouveau père la viola, il l'humilia. Il offrit ce titre qu'il possédait. Elle ne pouvait refuser. Elle haissait ce qu'elle devait devenir, il lui demanda aussi de se révéler. La jeune femme refusa, elle réussi à le convaincre, elle voulait une vie normale. Alors il accepta à condition de le laisser entrer dans la chambre du manoir récemment offert. Elle acquiesça, déjà souillée elle s'en moquait éperdument. Le problème c'est qu'il ne fit pas que la toucher, non il la battait et se mit à inventer des jeux morbides pour lui faire mal où s'invitaient couteaux, scalpels et autres objets tranchants. Et ça marchait. Plus la jeune femme grandissait plus ces jeux étaient cruels. Elle n'en pouvait plus. Pourtant elle continua de vivre sans lui laisser obtenir ce qu'il voulait d'elle. La mère de la fille assistait parfois aux tortures, avec un immense sourire aux lèvres. La jeune femme avait arrêter de la considérer comme une mère. Elle était une inconnue dans le paysage, une de plus. Plus rien n'avait d'importance avant qu'elle réalise qu'elle devait se battre pour montrer au monde le vrai visage de cet homme qu'il considère comme un héro. C'est un bourreau, une image de ce mal qui peut être de n'importe qui. Le seul soulagement c'est sa stérilité. Ça évite à la jeune femme bien des sacrifices. Elle vit cet enfer depuis près de 6 ans maintenant, elle sait que ça ne va pas s'arrêter. Elle commence à avoir des alliés, à trouver des moyens pour elle d'échapper à sa surveillance, mais elle a peur que ça ne dure pas assez de temps. Le couple heureux était les Marxis, et le Parrain était le roi. Et je suis la petite fille.

Cole pleurait, cette histoire terrifiante était celle de sa reine ? Elle refusait de croire que ces parents étaient des amis d'un tel monstre.

- Je ne blâme pas le roi. C'est son père le vrai monstre, celui qui l'a fait devenir comme ça, dit M tristement. Je dois partir, les autres vont commencer à arriver. A bientôt Cole. Et désolée de tout t'avoir raconter.

Tandis que M partait, Cole elle savait que M aurait pu aussi décrire ces tortures qu'elle a subit, et elle ne l'a pas fait par respect. Comment peut on rester debout après ça ? C'est impossible pour Cole, si elle avait vécu ne serait ce que la moitié de ce qu'a vécu M cela ferait bien longtemps qu'elle ne serait plus de ce monde.

Tout le monde prend des décisions, celles de Cole et de M sont courageuses, si quelqu'un avait appris les tortures du roi il serait mort. Qui sait si ce n'est pas déjà arriver ? Mais Cole tiendra bon pour sa reine. Pour ce petit bout de femme qui inspire le respect. Les décisions sont bonnes ou mauvaises, elles peuvent être sans conséquences ou provoquer la chute d'un état. Un mot peut suffire à tout basculer. Aujourd'hui quelqu'un sait tout de M reste à voir si Cole gardera ses positions. Elle-même l'ignore encore.