Une histoire de confrontation

- Chers habitants d'Utopy, annonça le présentateur. Je vous présente votre reine, Mimosa première.

M s'avança, il était temps de se jeter dans le grand bain. Elle n'avait pas le droit à l'erreur. 

- Bonjour cher peuple d'Utopy. En ce jour de deuil je me présente à vous. 

M regardait la caméra droit devant elle, elle ne portait pas de lentilles de couleur, tous pouvait voir les yeux violets des Marxis.

- J'ai conscience que les circonstances pour que vous me rencontriez auraient pu être meilleures, mais ainsi va la vie. Je suis Mimosa Intoump. Je sais que vous venez à peine de savoir qui je suis. Je tiens à vous expliquer sans détour ce qui m'a poussé à cacher qui j'étais.

Sur les écrans dans les rues, dans les maisons et partout en Utopy tout s'était arrêter. Le peuple contempler muet celle qui venait d'être couronnée. Ils l'observaient, la jugeaient, ils évaluaient la reine.

- J'ai grandit comme vous, certes je vivais confortablement mais sans les avantages que j'aurais pu tirer de mon rang. Je voulais que les gens qui m'entourent le fasse pour moi, pas pour ce que je suis, mais pour qui je suis, pour moi. 

Tous attendaient la suite suspendu à ses lèvres. C'est vrai qu'elle parlait bien, se dirent-ils tous.

- J'ai écrit des lettres à certaines personnes de mon entourage, il est temps pour eux de les ouvrir. Je leur ai proposé une place de conseiller. Je désire plus que tout pouvoir régner avec votre accord et votre soutien. J'espère que vous pourrez m'aider tout comme j'aimerai le faire pour vous.

C'était original ça. Avec leur accord ? Mais comment quand on ne pouvait même pas lui parler ? Non c'était faux, illusoire, une manipulation. C'est trop gros, elle ment, forcement.

- Vous doutez de mes intentions, et je le comprends, c'est pourquoi dès demain le palais royal sera ouvert pour que vous puissiez vous entretenir avec moi de tous les sujets. Le palais royal sera d'ailleurs un simple objet d'apparat. Je n'y vivrais pas, mais si vous avez un quelconque problème vous pourrez vous y rendre pour y trouver de l'aide. 

De pire en pire, c'était vrai cette histoire, elle va déserter le palais royal ? Mais pourquoi ? Qui refuserait de vivre dans le temple de l'opulence qu'est le palais royal ? C'est tout un symbole, elle va en faire quoi en plus si elle y vit pas ?

- J'ai aussi conscience que mon jeune âge va en rebuter certains, et j'espère être digne du rôle que l'on m'a confier. 

Toute sa détermination était lisible dans ses yeux. Elle voulait être une bonne reine, mais en était-elle capable ? 

Le palais royal était en effervescence, la reine allait venir ! Quand elle arriva tous les domestiques s'inclinèrent respectueusement.

La reine leur sourit respectueusement. Elle vit un majordome tout prêt d'elle.

- Pourriez vous me dire où est ma mère ?

Surpris qu'on s'adresse à lui de manière aussi polie, l'homme aux tempes grisonnantes eut un temps de réponse assez long, pourtant la reine ne s'énerva pas. Elle lui souriait toujours quand elle lui emboita le pas. 

- Comment vous appelez vous ? Lui demanda-t-elle.

- Balthazar votre Majesté.

- Laissez tomber le Majesté, et aussi les révérences, ne baissez pas les yeux devant moi, je suis votre égale.

Balthazar était plus que surpris, le ton de la reine n'était pas ironique, elle était même parfaitement sérieuse. Quand il la laissa devant la chambre de la reine mère il sourit. Il avait entendu que le palais ne serrait plus habitait, mais ignorait encore ce que ça réservait. Elle était étrange la reine, ça pour sûr elle était étrange pour une royale.

Lilas regardait l'écran complétement abasourdie. Pourquoi elle ne le lui avait jamais dit ? Peut-être n'étaient-elles pas si proche que ça finalement. Elle repassa les événements dans sa tête. Il y avait peut-être des indices, des choses auxquelles elle n'aurait pas fait attention et qui auraient pu avoir de l'importance. La jeune femme se rendit à l'évidence en serrant son collier entre ses doigts et en se rappelant du sien. Elle aurait pu savoir.   

Pierre sourit en la voyant aussi sûre d'elle et aussi belle. Il ne regrettait pas sa décision, il l'avait rencontrée. Il l'aime, son besoin de la protéger est si grand qu'il sait que si un malheur venait à lui arriver il n'y survivrait pas. Pourtant au-dessus de sa tête il y avait une épée prête à tout détruire si la vérité sur lui venait à éclater. Il se jura de la protéger.

Dorian regardait sa petite soeur avec une admiration sans borne. La lettre à la main, son destin était à ses côtés, il avait besoin d'elle dans sa vie. Quand il avait cru mourir il pensait à elle, il savait qu'elle ne perdrait pas espoir de le revoir.

Charles observait celle qu'il était sensé haïr. Les rivalités familiales ont la peau dure, et ses parents lui en voulait de l'apprécier, mais peu importe. Il connaissait sa reine et était fière de faire parti de ses conseillers.  

Eden observait l'écran complétement estomaquée. Elle y avait cru quand elle le leur avait dit, c'était tellement énorme que ça ne pouvait pas être un mensonge. Elles sont proches, certes pas autant qu'elle l'est avec Mira, mais elle le leur a pas dit. Pourtant Eden est loin d'être rancunière, ce qui explique qu'elle sourit devant la lettre qu'elle possède. 

Mira ne sautait pas de joie, elles étaient amies, mais pas plus que ça, elles sont presque toujours en désaccord, qu'est ce qu'elle y gagne à l'avoir elle dans son conseil ? C'est une chose qui l'intrigue beaucoup plus qu'elle ne le souhaiterait. 

Alexandre se demandait ce qu'il venait faire dans cette histoire, il est infirmier pas politique ! Il n'a pas de rang en société pas d'argent, la seule chose qu'il a faite c'est l'aider avec sa cheville, et encore il regretter de ne pas pouvoir en faire plus pour elle. Il hésitait à accepter la proposition qu'il tenait dans ses mains.

Margot sourit, elle connaissait la vérité et cette proposition lui plaisait beaucoup. Quand elle avait reçu cette lettre, elle avait vu le mot de la jeune femme. Elle avait compris que c'était important en voyant le sceau royal, désormais brisé.

Sarah était enjouée. La reine ! Les belles robes et l'opulence. Elle sait que ce n'est pas le genre de M, mais elle se promet de l'aider à profiter, c'est pour la bonne cause non ? Peut-être pas complétement. Elle serra la lettre entre ses mains en soupirant exagérément, pas doute elle rêvait.

Victor fêtait silencieusement la victoire du groupe en regardant M faire son premier discours en tant que reine d'Utopy. Il voulait croire en elle. 

Tristan l'aime bien M. Cette nouvelle il l'accepte, il a toujours voulu rentrer dans l'armée, il voulait le faire après son bac. Il ne sait pas trop s'il va accepter et tout remettre en cause. Pourtant il a confiance en elle.

Roméo n'y avait pas cru même après qu'Alexis le lui est confirmé. Et la voilà, en train de dire au monde entier qu'elle est la nouvelle dirigeante d'Utopy. Il est encore trop choqué pour appréhender la nouvelle avec confiance ou doute.

Guillaume vit rouge. Cette petite idiote qui a failli lui ravir sa petite vierge est reine ! Ca ne suffisait plus de lui avoir casser la cheville, il voulait sa peau. Elle a voulu sa proie, Elle va devenir la sienne.

Alexis fut soulagé de la voir sur le trône, depuis qu'il avait appris que M était l'héritière et bien avant en fait, il voulait que le roi meurt pour lui avoir pris son frère.

Marcus regarda la lettre avec un doux sourire aux lèvres. Ils n'étaient pas plus proche que ça avec M, pourtant avec elle il se sentait compris. Ils discutaient beaucoup tous les deux. Il était honoré.

Cole laissa des larmes de soulagement couler sur ces joues, enfin M était débarrassée de ce calvaire. La lettre qu'elle avait entre les mains laissa ses parents complétement choqués, eux n'avait jamais pu devenir conseillers du roi.

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