Une histoire d'enfance
M était devant la porte de ses supplices, elle ne savait plus ce qui était pire entre sa vie au camp et sa vie au près de sa famille. Le bureau du commandant s'ouvrit, l'homme blond n'était pas seul, avec lui on distinguait un autre garçon. Tout aussi jeune, plus musclé, et d'un brun chocolat, mais tout aussi affalé sur sa chaise qu'un môme de huit ans qui s'ennui à mourir. Il était de dos ainsi M ne put le distinguer, ce devait être son autre supérieur.
- Commandant.
- Miss Larousse, dit-il froidement. J'ai attendu pour vous la présentez, vous verrez le portrait que j'en ferais sera à son image.
Le second officier eut un drôle de geste à l'entente de son nom, le reste des paroles du commandant Monterrey fit se contracter ses muscles.
- Je vous présente votre second supérieur, le Colonel...
Il se fit interrompre par ce fameux Colonel.
- Colonel Moutarde, avec le chandelier dans la bibliothèque. Je peux me présenter tout seul Charles. De plus ta vision des choses me semble dégeulasse. Mademoiselle Larousse c'est un plaisir de te revoir, dit-il en se retournant.
- Dorian !!
- Viens là petite soeur, dit le fameux Dorian en ouvrant ses bras.
A la seconde où il avait parlé elle avait eu un doute, mais maintenant plus rien ne comptait, elle avait retrouvé son frère. Elle se jeta dedans en pleurant avant de lui murmurer quelques mots à l'oreille, de sorte que lui seul puisse les entendre.
- J'avais peur que le second officier duquel j'allais dépendre soit aussi glacial que le premier.
Dorian rigola, cette gamine il l'avait toujours connue. Après son service militaire il s'était engagé, ainsi il avait monté les échelons jusqu'à devenir Colonel. Tout s'était fait très rapidement il était doué et sans peur aux yeux des autres. Devant cette gamine il devenait tout autre. Lorsque M avait dit que les familles de ses domestiques pouvait venir, soit à l'âge de dix ans, juste après les épousailles de sa mère. Dorian avait fait sa connaissance. Il avait alors quatorze ans. Les deux jeunes gens étaient devenu rapidement inséparables. M lui disait tout, enfin presque, et il en allait de même pour Dorian. Parfois, il se faisait passer pour son frère pour faire peur aux élèves qui lui faisaient du mal à la sortie de l'école, ça lui a éviter quelques bleus. M lui en a toujours été reconnaissante de ça et plus encore.
- D'où vous connaissez-vous ? s'exclama Charles, surpris face à leur câlin.
- Je te raconterai un autre jour, mais pour le moment j'ai trois ans à rattraper avec ma petite soeur adorée.
Il s'assit sur un fauteuil dans un coin de la pièce, la jeune femme sur ses genoux, la tête de celle-ci dans son cou et ses bras autour de sa nuque. Lui avait ses mains autour de ses hanches, la serrant le plus possible contre son torse, comme s'il avait besoin de se rassurer de sa présence.
- Vous êtes dans mon bureau, alors ayez au moins l'amabilité de sortir.
Le colonel Moncelle était quelqu'un de différent dans l'armée. Il était sans gêne, il était juste lui sans contraintes, ça ne plait pas à Charles qui lui a dû faire beaucoup d'efforts pour parvenir à ce grade. Pour Dorian tout avait semblait naturel.
- Explique on lui, au moins tu n'auras plus à le faire après. Et puis le roi est venu m'introduire ce matin alors il sait tout.
La jeune femme avait parler d'un ton calme, toujours dans les bras du colonel. Elle avait la langue bien pendue la gamine, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais dans l'armée ce n'est absolument pas un compliment.
- Bon. Comme tu le sais déjà il y a six ans le roi s'est remarier à la mère de Mime.
- Mime ? demanda Charles Monterrey.
- Le surnom de Mimosa. Ne m'interromp plus. Je disais, à cette époque Mime venait d'entrer en sixième. Son beau-père lui offrit un manoir, Mime, ne supportant pas de vivre seule, avait demander aux personnes à son service de vivre avec elle et d'amener leurs familles. C'est ainsi que ma mère, cuisinière du manoir et venue s'installer avec moi, sur son lieu de travail. Mon père était mort et notre maison en ruines, c'était le moment idéal pour déménager, Mime nous y a aider.
- Le premier jour, il ne s'est pas approcher de moi, me jugeant, ce qui est vrai, responsable de son changement de vie, reprit Mime.
- Même pas vrai ! S'insurgea le colonel. Je t'en voulais pas que pour ça. Je t'en voulais juste parce que tu étais une fille mais que tu avais plus d'autorité que moi, j'essayais depuis des mois de convaincre ma mère de déménager, tu arrives et pof ! On déménage.
La jeune femme rigola franchement étonnant les deux hommes présents. L'un attendais à se faire frapper. L'autre à une réaction moins spontanée. M était heureuse, elle était loin de celui qui lui fait du mal, elle se sentait bien. Mieux encore elle avait retrouver son grand frère. Elle continua à raconter.
- Le lendemain j'avais pu parler avec lui, on a parler de tout. J'ai adoré cette journée. Et étant heureuse il m'avait dit qu'on ne se quitterai plus. Il a tenu parole jusqu'à il y a trois ans. Quand j'ai coupé les ponts. Mon beau-père avait commencé à devenir plus encombrant vérifiant mes messages. J'ai télécharger d'autres applications pour pouvoir discuter. Et je n'ai pas pu prévenir Dorian, ça m'aurait apporter encore plus de surveillance. Alors je suis vraiment heureuse. J'ai retrouver mon grand frère !
Dorian souriait de toutes ses dents. Comme ce petit bout de femme lui avait manqué. Charles se demandait si son colonel allait être objectifs et s'il savait d'où venaient les bleus de la jeune femme. M elle se disait que ce service militaire ne pourrait pas être si terrible que ça, son grand frère était tout pour elle.
- Mimosa, intervint Charles, vous vous occuperez de taper nos notes et les dossiers que je vous donnerai. Avez-vous un ordinateur ?
- Oui monsieur.
- Bien allez le chercher, vous commencez maintenant.
Le colonel ne parla pas, son collègue n'aimait pas Mime et si il l'avait vu nul doute que la jeune femme aussi, ça allait faire des étincelles avec le commandant. Dorian ne comprenait pas d'où venait cette animosité à l'égard de la jeune femme. Il fit un devoir de le découvrir avant la fin du service militaire de sa petite soeur adorée. Contre toute attente, la jeune femme obéit et ramena dans le bureau de son supérieur son ordinateur.
- Je te laisse Mime.
Il lui embrassa le front en lui murmurant à l'oreille de ne pas être trop dure avec son officier, elle promit.
Le commandant lui apporta des notes caligrafiées de pattes de mouches presque illisibles.
- Un rapport, ne brodez pas, il doit pouvoir le lire jusqu'à la fin s'en s'endormir, non pas que je doute de vous, à si en fait.
Irrespectueux, il n'y a pas d'autres mots pour qualifié cet homme. M avait l'habitude d'écrire des histoire elle adorait ça. Elle lu la première page de notes et la recopia. Elle continua comme ça pendant les dix pages. Elle eu fini en une heure et demi. M regarda ce que ça donnait, tout manquait de fluidité. Elle ne broda pas, elle réécrivit presque de tout au tout cette histoire. Tout devenait plus réel sur son clavier. Ses mots étaient durs mais adaptés à la situation.
Quand six heures sonna, M rendit son travail imprimé sur le bureau de son supérieur. Elle sortit de la pièce et se rendit au réfectoire, sans un mot. Elle s'endormit aisément ce soir-là. Elle avait à peine parler avec les autres filles de son dortoir. Elles ne l'avaient pas vu avant, elle était une ennemie. Il n'y avait rien de plus à dire. M n'aurait jamais de frères d'arme, mais ça lui importait bien peu. Elle voulait encore moins d'une armée, pourtant elle en aurait, elle aurait tous les soldats à sa coupe, il en incombe à une reine. Son beau-père et sa mère étaient bien loin de son esprit. elle était bien seule ici, même avec Dorian, elle était seule.
De son coté le commandant s'était résolu à lire le rapport de cette fille. Il pensait s'endormir, ou même s'ennuyer, mais il n'en fut rien. Il commença à lire et se dit qu'au final cette fille ne serait pas si inutile que ça mais il ne le lui dira jamais, orgueil et fierté. C'est ainsi. Il a toujours été ainsi, il vient d'une famille noble, mais de petite noblesse. Cette fille est une noble de très haut rang, ils sont nés pour se haïr.
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