Une histoire d'actes

Le coq chante le lever du soleil et donc celui des habitants de la base. Le cri se poursuit pendant de longues minutes. Les résidentes du dortoir de M se lève sans la voir, elles s'en moquent, la seule chose qu'elles aiment c'est la démoraliser. Toutes pensent qu'elle a du partir ou demander à aller ailleurs.

M est descendue de son arbre, elle a plutôt bien dormi, elle brosse ses cheveux avec ses doigts et repart vers le camps, elle arrive au bureau du commandant à l'heure pile, sans avoir déjeuné ou être repassée par le dortoir. Elle a décidé du sort de Dorian la veille au soir en courant.

Quand Dorian arrive devant son bureau, les yeux rouges d'avoir pleuré et le dos courbé sous la culpabilité, et qu'il voit Mime, il lui saute au cou l'entourant de ses bras. Elle ne répond pas à son câlin si bien que le jeune homme la relâche.

- Boujour Commandant Moncelle, le salut-elle.

Le jeune homme a encore de l'espoir, après tout ils sont dans le couloir alors elle s'en empêche peut être... Il essaye de se convaincre lui-même, il en a conscience mais l'espoir est une douce consolation. Il ouvrit la porte et s'y faufila, M le suivi sans avoir ajouter un mot.

- Je suis ravie de vous rencontrer Commandant, dit-elle.

- Mime s'il te plait... Laisse moi être ton frère... J'ai besoin de toi...

- Je ne sais pas après ce que vous m'avez dit hier, j'ai peur de vous dire oui...

M ne savait pas quoi faire, malgré tout prendre la décision de s'éloigner était une des décisions les plus difficiles de sa vie.

Elle se souvenait de ce jour. Son beau-père était venu, une énième fois, mais cette fois-ci il l'avait battue, c'était la première fois.

Elle était installée chez elle depuis quelques mois, quand pour la première fois il était venu dans sa chambre pour la violer. Les mois passés et il venait de plus en plus souvent. Six mois avait passé quand ce jour arriva, particulièrement énervé, il avait levé la main sur elle, seulement sur son dos en la violant encore. Il lui avait enfoncés ses ongles, aussi profond qui le pouvait, M ne cria pas une seule fois, jamais elle ne lui donna satisfaction. Elle ne jouissait pas, ni ne pleurait, ni ne hurlait, elle se laissait faire c'est tout.

Il voulait plus d'elle, elle le savait, pourtant chaque fois qu'il s'enfonçait en elle, M se disait que c'était la dernière fois qu'elle sentait ce membre répugnant dans son anatomie. M rêvait de sa mort depuis la première fois qu'il avait levé la main sur elle. Elle vouait une haine inaliénable à cet homme qui lui a pris son innocence. Elle aurait survécu aux viols à répétition, mais se faire battre elle n'a jamais imaginer ça. Elle avait su qu'il était dangereux la première fois qu'M l'avait vu.

Le lendemain elle avait vu son frère, il l'avait enlacée, sans comprendre les larmes et les cris de la jeune fille. Depuis ce jour dès qu'elle sent qu'elle perd pied, M va voir cet homme qu'elle aime tant, c'est le seul dont elle supporte le contact sans problème.

Elle ne veut pas perdre cette relation si importante pour elle. Pour lui aussi elle est importante, M le voyait dans ses yeux, pourtant elle doute de cet homme à qui, hier encore, elle aurait confié sa vie.

Dorian repense à leur première vraie discution, ce jour là elle l'avait réellement impressionné. Quelques mois plus tard elle avait pleuré et ce jour là, il avait compris qu'il voulait plus qu'être son frère... Il ne lui en avait jamais parler. Par honte ou par peur ? Lui même l'ignore, il a toujours retardé ce moment. Quelques années sans nouvelles ont mis à mal sa résolution. Il n'aurait pas du... Il sait parfaitement qu'elle a besoin d'un frère pas d'un homme amouraché. Il sait tout ça, mais que faire quand notre rêve et que notre pense le contraire ?

- Je n'aurais pas dû... Je t'en pris pardonne moi...

- Grand frère ? Demande M hésitante.

- Petite soeur ? Répondit Dorian sur le même ton.

M se blottit contre lui... Dorian repense à ce je t'aime qu'il lui a dit... Il veut qu'elle l'oublie... Il la serre plus fort contre lui. M en versa pas une larme, elle était en sécurité, peut importe les sentiments de ce corps qui la serrait, peut importe tant qu'il est là pour elle et elle pour lui.

Ils se ressaisirent quelques temps après, Dorian donna un travail d'écriture à la jeune femme. Elle le réalisa avec plaisir, ravie de pouvoir soulager sa cheville douloureuse. Rappel, ne pas monter dans un arbre avec une cheville en miette... Parce que lorsqu'on doit descendre et qu'on saute de haut la cheville craque et la jambe avec...

M dans toute sa splendeur !

Quand midi arriva, Dorian fit apporté deux repas dans son bureau et les deux jeunes gens mangèrent dans un silence remplis de pensées. Tous deux avaient peur de parler, peur de dire une chose faisant regretter à l'autre la décision de début de matinée.

M voulait lui parler de Pierre et de Paul. Entre un qu'elle avait brisé pour lui éviter des ennuis et l'autre qu'elle aimait profondément, ce n'était pas un bon plan.

Dorian hésitait à lui parler de sa vie au lycée; il avait peur d'un possible garçon dont elle serait éprise... Et si c'était ça la raison de son refus ?

La pause déjeuné se termina sur une note d'angoisse assez perceptible... Jamais rien ne serrez comme avant.

- Dorian je peux te parler ? Dit la jeune en relevant la tête de son travail.

- Bien sûr Mime, répondit son frère.

- Je vais te dire des choses qui vont probablement te déplaire mais j'ai besoin de toi...

- Alors vient là, dit il en ouvrant ses bras.

Elle s'accrocha à lui comme à un navire en pleine tempête.

- Je suis amoureuse d'un garçon, il ne sait pas qui je suis. Et j'aime ça façon d'être. Je me suis éloignée de lui, je commençais à trop m'attacher... J'ai aussi discuter avec un autre garçon. Lui je l'ai trahi et brisé... Comme Lilas avant moi... Lilas c'était ma meilleure amie. On s'est violemment disputés, depuis on ne se parle plus, ça a laissé un énorme vide en moi, et personne n'est capable de le combler elle restera toujours mi Amiga avec un grand A. Puis quelqu'un a cassé ma cheville volontairement, je ne te dirais pas qui. Je ne marcherai plus jamais normalement, on m'a dit que mon os c'était mal ressouder. Quelqu'un a vu ce qui c'était passé, il ne dira rien si moi je ne dis rien. Et toi, tu n'étais pas là... si tu savais comme j'aurais besoin de toi grand frère...

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