LYRIQUE PART. V ( LYTTA)



Sais-tu qu'il existe des larmes que l'on ne voit pas ?
Sais-tu qu'il existe des cris que l'on entend pas ?
Sais-tu qu'il existe des sourires qui cachent des pleurs ? 
Sais-tu que demain ne sera pas toujours meilleur ?
Sais-tu qu'il existe des gens tristes qui chantent ?
Sais-tu que les gens bien ne sont pas forcément les plus heureux ?
Sais-tu que les gens bien sont souvent ceux qui meurent les premiers ?

J'ai récolté tous les trèfles à quatre feuilles près de chez moi,
J'ai dans mon tiroir une dizaine de fer à cheval :
Enfermé dans ma chambre, je prie ce que l'on appelle la chance, de me donner une autre chance, afin d'inverser la cadence. 
Couché dans mon lit j'essaie de verser le moins de larmes possible. Je deviens aigri, face aux embrouilles je pars bien plus vite en vrille. Je répète à tout le monde que je suis quelqu'un de pessimiste, au final p't-être que ce n'est que du réalisme. Je crois que certaines choses ont changé, les règles du jeu sont différentes, pour entrer dans les cases que la société nous impose on utilise des j'aime et des gemmes. Chaque jour ma joie de vivre ne fait que régresser. Comment faire quand le présent nous hante bien plus que le passé ? 

Je ne me sens pas à ma place. Ce monde, on dirait qu'il n'est pas le mien, cette espèce n'est sûrement pas la mienne. Malgré mes efforts pour ne pas me laisser noyer dans mes ennuis, je continue de boire la tasse : Seigneur, ce sont les autres qui mangent à la sueur de mon front. 
Parfois ce sont les gens que j'aime, qui me jettent dans un puit sans fond.
Ils nous font des promesses sur un futur cinq étoiles, une fois sur le trône leurs comptes en Suisse grossissent : si ce sont eux les gentils, nous on est quoi ?

J'enchaîne échec sur échec.  Les crises incessantes de bronchites me donnent l'impression que, même respirer, je n'sais pas comment faire. La négativité flotte autour de moi, comme mes fluides corporelles après la gym. Ma mère le ressent au pif, que son fils devient dépressif, mon père se dit qu'il est chétif. On a la peau foncée : il n'y a rien de spé, c'est tout un continent, c'est toute une communauté qui stresse de la matinée jusqu'aux fins de soirée.
Je veux garder la famille intacte, sinon j'aurais déjà signé un pacte 

Toute la journée, la solitude me prend la main comme si j'étais son bff, je me déteste comme NF, même si je suis conscient que je ne me suis rien fait. C'est juste qu'il y'a toutes ces fois où je l'ai cru quand elle me disait "je t'aime", toutes ces fois où j'ai couru quand elle me disait "s'il te plaît, viens". C'est juste qu'il y'a toutes ces fois où je ne l'ai pas souri en retour, toutes ces fois où je leurs ai montré que j'étais blessé alors que c'étaient des vautours, toutes ces fois où j'ai pardonné en croyant qu'un beau jour, tout ira mieux, jusqu'à ce que l'on devienne vieux :
Pourquoi aimer fait si mal ?
Pourquoi je m'imagine toujours que la prochaine fois sera différente ?

"Demain tout ira mieux", j'en ai plus rien à cirer ! Qui remet à demain, trouve malheur en chemin. 
La mort qui se promène sur le bitume, avant de repartir emporte au moins trois jeunes
Les ados perdus dans la brume, poignets redessinés à la lame, parce qu'ils ont perdu tout espoir après trois jeûnes. 
Je veux que ce soit maintenant que les choses changent. 

L'humain me remplit de peines et de péchés : 
La solitude, l'aigreur, le manque de confiance en soi et aux autres, l'incertitude, le manque, les échecs, l'insécurité, l'égoïsme, la haine et la rancune. La tête qui pèse, le cœur vide, à défaut d'en parler, je noircis des bouts de papier. A défaut de voir un psy je note ce qui s'passe dans mon esprit et j'en ferai un des plus beaux des livres puis, p't-être me tirer d'ici.

Tend tes oreilles vers ma tête et tu entendras des bruits de machines, je leur faire taire quand ils me parlent car je ne veux qu'écouter ce que mes neurones me disent. 
En moi il se passe quelque chose de difficile à décrire : 
J'ai de plus en plus le mal de la ville, je pourrais passer une journée sans avoir un mot à dire; la solitude, ma nouvelle routine, je deviens un artiste pourtant je n'aime pas être vu. J'aime mon public mais s'ils savaient qu'à chacun de leur message je panique. Je pense que je suis quelqu'un de bizarre : mes pensées sont nombreuses, elles se rencontrent et se cognent comme des boules de billard. 

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