LYRIQUE PART. II (Monument) feat @sanslesmiens
Dans un sourire j'ai
Un recueil, une strophe, un vers, une rime
Dans une foule j'ai
Un recueil, une strophe, un vers, une rime
Dans une feuille morte j'ai
Un recueil, une strophe, un vers, une rime
Dans une rime
Je garde mes peines, mes inquiétudes et ma haine.
J'ai la larme facile,
La haine extravertie
Et les peurs timides en public.
J'en veux à Adam et Ève d'avoir gobé ce fruit.
Par leur faute, au lieu de dormir je réfléchis la nuit.
J'ai mal je ne sais même plus pourquoi,
Je marche sans même savoir pourquoi.
Que demain me sourisse, souvent j'ai du mal à le croire,
Pourtant au fond je n'ai jamais perdu la foi.
Comment ne pas se tromper de voie,
Quand t-on ne peut essayer qu'une seule fois ?
Pourquoi le poète écrit la nuit ? Peut-être parce que les souvenirs à cette heure font trop de bruits…
[Non, j'y arrive pas comme ça. Je suis épuisé. J'ai besoin d'écrire plus simplement, de ne plus faire attention à la couronne, au trône et à ce que dira le peuple. Juste pour cette fois...]
Je m'appelle Bref, un écrivain ayant la vingtaine
Je dis "écrivain", mais je ne suis pas sûr d'en être un.
Dans le cœur, j'ai plus de vingt peines.
Combien de fois j'ai dormi tard pendant les nuits de solstice d'hiver,
Parce que ma famille faisait vivre à ma famille un véritable enfer?
J'ai versé une goutte de larme à cause de mon histoire,
J'ai cessé de pleurer en écoutant les leurs.
Je leur ai tendu la main, ils ne m'ont pas pris le bras, ils m'ont coupé la veine radiale.
C'est soit j'écris, soit je meurs,
C'est soit je souris, soit je pleure
Mais la daronne souffre un peu plus longtemps qu'hier
Et le daron compte sur moi pour réaliser ses dernières prières.
Chez nous, chaque matin on est plus de 25 millions à frôler la bière,
Chez nous on a l'intelligence mais on ne sait pas quoi en faire,
Chez nous on a les capacités mais l'Etat nous a boycotté.
Ainsi il ne faut pas que je m'en plaigne.
J'ai le stylo, j'ai les pages, je me fie à la quatrième
Mon art j'en ferai une dictature,
Je vais faire taire les murmures.
Ma plume c'est excalibur
Sourire large, nez rouge, je suis Arthur.
[Hmm je crois que j'en ai trop dit, il faut que j'en garde un peu pour le livre]
Je dis "livre" mais je ne sais pas si je suis un écrivain.
J'écris depuis que j'ai le coeur en étain,
J'écris depuis que je prête attention aux refrains.
Le soir je réfléchis : comment être sanslesmiens ?
Le cœur en pleine explosion donc le talent en pleine expansion.
J’ai des rimes à profusion et le goût de la vie en perfusion.
Mes textes : des hommages, j’en ferai une exposition.
Tu saisis le tableau, je suis l’original, non pas une reproduction.
Quand tu dis que tu aimes mes textes, tu acceptes un bout de moi.
C’est le plus profond que je peux t’offrir mais ta lecture peut m’affaiblir.
J’écris comme si c’était facile, je n’utilise même plus mes mains.
Je retiens mes phrases par cœur comme si la mort m’attendait demain,
Afin que je sache quoi dire pour rester dans les mémoires,
je ne supporterai pas de partir sans rien de déclamatoire.
La vie d’artiste, sinon laquelle ? Dans cette vie rien d’accidentel,
Comment m’en contenter ? C’est le destin qui m’appelle.
4 8 15 16 23 42, je ne m’en contenterai jamais,
c’est la mort qui marque le seul arrêt.
La poésie, je l’aime autant que je la déteste,
c’est à travers elle que je tente d’écrire mon manifeste.
Il est vrai que je ne suis pas de ceux qui protestent.
Cependant, dedans j’y mets tout ce qu’il me reste.
Je souffre du syndrome de l’imposteur et la légitimité me regarde d’un ton accusateur.
L’écriture comme un agresseur : Stockholm, mais je ne me vois pas ailleurs.
Bref, la plume, c’est elle qui guide l’intégralité de mes pas,
auprès d'elle, je défends mes idées en mettant les deux pieds dans le plat.
Les méplats de ma vie se brisent : être un artiste est un contrat,
j’espère juste que mon âme n’est pas au cœur de l’achat.
J'ai des rimes aux mêmes effets que les obus sur la Palestine
J'attends juste que la détonation se fasse ressentir.
Quelle étrange idée de ne pas vouloir m’accompagner jusqu’au sommet.
Crois moi, mon recueil je le publierai.
Je t’échange un peu de monnaie contre un gage de paix,
la destination est moins impressionnante que les paysages sur le trajet,
alors, quand j'écris je veille à bien faire les images puis la sérotonine se propage.
Je suis une artiste, je m’en remets à mon art triste,
alchimiste, je ne suis qu’une fille bien trop pessimiste.
Je suis un artiste, souvent troublé, mais des envies de pré s'immiscent.
C'est la vie, il n'y a que la poésie qui m'anime, c'est la nuit que tout s'allume.
Calumet, colombe de la paix, un acte, une conséquence, j'assume.
J'écris, c'est à l'encre que je dissimule mes plaies,
C'est elle qui coule dans mon sang, c'est là que je me plais.
J'écris, j'essaie de franchir toutes les haies,
Je ne veux pas m'endormir avec des regrets,
Alors je monte mon bâtiment pierre par pierre.
Dans quatre ans je veux devenir un monument,
Et être libéré des chaînes du manque.
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