Le cri du Loup 3
Le roi Luther, agenouillé parmi les gravats de son château dévasté, tenait entre ses mains la poussière et les fragments épars de ce qui fut autrefois sa forteresse. Les pierres autrefois nobles étaient désormais ternies et noircies par la bataille, témoignant du chaos qui avait consumé ces lieux. Ses doigts se crispèrent sur les débris, et dans un geste empli de rage et de frustration, il frappa le sol de son poing. La trahison de Lionel lui brûlait l’esprit — il ne pouvait pas laisser cet affront impuni.
Un puissant battement d’ailes arracha soudain Luther à ses pensées sombres. Émergeant des ruines, Naïra, le majestueux dragon à l’éclat saphir, s’éleva dans le ciel, soulevant derrière lui des nuages de poussière et de cendres. Sur son dos, Nico, le regard déterminé, scrutait déjà le champ de bataille avec une intensité redoutable. Tandis qu’ils prenaient de l’altitude, Luther observa, fasciné, son dragon se diriger vers l’armée ennemie. Naïra, en véritable incarnation de la fureur, ouvrit sa gueule et projeta un torrent de flammes incandescentes, dévastant les rangs de ceux qui osaient s'opposer au roi.
Dans la plaine en contrebas, Lyra courait, le souffle court, ses vêtements déchirés, laissant entrevoir de nombreuses griffures sur sa peau. Mais la douleur et la fatigue ne pouvaient la ralentir ; ses yeux ne quittaient pas Jorge, qui se battait désespérément contre un adversaire redoutable. Jorge, le visage ensanglanté, recevait coup de poing après coup de poing, s’écrasant de plus en plus contre le sol. Mais avant que son agresseur, Helios, puisse porter un coup fatal, une flèche fusa et se planta dans le flanc d’Helios. Surpris, il tituba en arrière, se tenant le flanc.
Lyra s’élança vers Jorge, saisissant fermement l’épée accrochée dans son dos, et dans un mouvement fluide et précis, elle décapita la créature mi-humaine mi-féline qui se dressait contre eux. Le corps de l’ennemi se dissout en cendres dans une odeur âcre, emporté par le vent. Jorge, encore sous le choc, accepta la main de Lyra pour se relever, puis, se redressant, ils observèrent le ciel où des centaines de Variants succombaient aux flammes de Naïra. Nico, perché sur le dos du dragon, semait la terreur parmi leurs ennemis.
Non loin de là, Merilla battait en retraite, sa respiration haletante, tandis que Sebastian, fidèle à son poste, repoussait les assauts des Variants les plus téméraires. Chaque coup d’épée frappait avec précision, chaque parade témoignait de son expérience, mais la horde semblait infinie, et il sentait ses forces s’amenuiser.
Un rugissement assourdissant déchira l’air. Lionel, le traître à la crinière fauve, fendit l’air de ses griffes acérées, envoyant une rafale de vent tranchant vers Naïra. Surpris, le dragon encaissa l’attaque, son long corps épineux s’écrasant lourdement sur le sol, encerclé par une poignée de Variants qui se précipitèrent pour l’assaillir. Affaibli, Naïra tenta de riposter en crachant du feu, mais ses réserves de liquide inflammable semblaient épuisées ; ses flammes n’étaient plus qu’une lueur déclinante.
Depuis le dos du dragon, Nico, réalisant la situation critique, fouilla frénétiquement sa besace et en sortit une fiole bleutée. Sans hésiter, il la lança en l’air, où elle explosa en une pluie de filaments lumineux qui s’accrochèrent aux Variants approchant Naïra. C’était la Lucido, une concoction unique et redoutée, sa botte secrète. À peine les filaments avaient-ils touché les Variants que leurs esprits vacillèrent, une lueur étrange traversant leurs regards bestiaux.
— Battez-vous contre Lionel ! ordonna Nico, sa voix tonnant au milieu du chaos.
Sous l’effet de la Lucido, les Variants cessèrent aussitôt leur attaque sur Naïra et se retournèrent contre Lionel, leur ancien allié. Surpris, Lionel vit ses propres troupes s’acharner contre lui, lui portant coup après coup. Sa fureur n’en fut que décuplée ; il évitait habilement les attaques de ses anciens alliés, les frappant avec une force brutale, les écrasant au sol.
De loin, Luther observait Lionel, un sourire amer se dessinant sur ses lèvres. Voir Lionel être attaqué par les Variants à cause de l’ingéniosité de Nico le remplissait d’une satisfaction étrange, teintée de méfiance. Ce retournement de situation lui donnait encore plus de raisons de craindre ces créatures instables, des êtres qu’il ne porterait jamais dans son cœur. Discrètement, il se faufila à travers le champ de bataille, là où les soldats se faisaient plus rares, réfléchissant à la suite.
Pendant ce temps, Lyra et Jorge, malgré leurs blessures, avançaient courageusement à travers les flammes et les cendres laissées par Naïra. L’épée de Caïn, que Lyra tenait fermement, vibrait dans sa main, ses doigts crispés autour du manche. Jorge, son regard fixé sur Lionel, la haine flamboyant dans ses yeux, semblait prêt à tout pour venger les affronts du traître.
Soudain, Teb'I apparut à leurs côtés, esquivant habilement les éclats de flammes. En quelques gestes, il leur indiqua sa présence, prêt à prêter main-forte. Tous trois se jetèrent un regard entendu. Lionel venait de se débarrasser des Variants enragés, et il s’apprêtait à attaquer de nouveau, quand Lyra, Jorge, et Teb'I se mirent en position. Un hochement de tête, et ils se lancèrent ensemble à l’assaut.
Teb'I fut le premier à frapper, les griffes de son Urumi, acérées comme des couteaux lacérant les chevilles de Lionel, limitant ses mouvements. Lionel rugit de douleur, et Jorge, profitant de cet instant de faiblesse, le repoussa avec violence, le forçant à reculer vers un mur de flammes encore ardent. Lyra, ses yeux fixés sur son ennemi, commença à charger une attaque, concentrant toute son énergie dans l’épée de Caïn.
Une voix glaciale murmura dans son esprit, brisant sa concentration :
— Tu ne peux pas compter sur moi, dit l’épée avec mépris. Le pouvoir de l’absorption ne fonctionne pas sur le détenteur de la croix et vice versa .
Lyra comprit que le seul moyen de gagner était de lui enlever la croix alors elle sauta et dans les airs se transforma en loup , arrachant le collier directement de son cou , elle réussit à se détransformer alors même que la croix tomba au sol .
Elle leva son épée a deux mains , au dessus de sa tête , sous les regards de ses alliés essouflés .
—Attend , j'ai compris . Dit Lionel, un air de désespoir dans les yeux . Tu veux que notre peuple vivent en coalition avec les humains , soit , je ferais mon possible pour les intégrer .
Les yeux de Lyra s'emplirent de compréhension, elle baissa quelque peu son arme .
Une voix surgit alors .
—Ne l'écoute pas , il joue avec toi n'oublie pas qu'il n'est pas ton père , il ne t'a pas élever .
C'était Luther ,s'approchant d'eux avec une épée .
Lyra ravala sa salive ,elle tremblait a cause de ses combats.
—S'il te plaît ,même ta mère sait comment je suis , regarde la !
Elianna tenait une lance gommait de sang , elle en avait certainement tué plus d'un .
—Lionel ne raconte pas de bobards , il avoue sa défaite et c'est incroyable . Dit Elianna en se rapprochant de lui ,lui relevant la tête avant de poser son casque ailé sur son front ,comme signe de compassion .
Luther n'en pouvait plus , son sang bouillait , c'en est assez , Lyra ne l'écoutait pas , très bien .
Il sauta sur Lionel en lui transperçant le coeur de son épée .
—Papa !
—Lionel !
Sous leurs cri choqué, il ramassa la croix d'Abel et se tourna vers les compagnons de Lyra .
Nico , loin de la scène l'entendu crier :
—A moi!
Il bu alors une bouteille de Lucido et se dit a lui même :
—Emmene Lyra loin d'ici .
Tous se mirent à bouger , Merilla , Teb'I ,Sebastian , Paragus mais il restait encore Jorge et Elianna qui gardérent leurs esprits restant lucides.
Lyra tomba a la renverse , l'épée sur le sol tandis que ses anciens amis s'approchaient ,lentement.
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