Le Cri du loup
L'épée de fer noir que Lyra portait à sa ceinture laissa échapper une voix railleuse, presque joyeuse :
— Vieille branche ! s'enjoua Caïn.
Face à elle, la créature s'avança lentement. Une lumière fluorescente irradiait de sa queue, illuminant sa gueule béante et révélant une apparence étrange : une carapace épaisse comme celle d'un tatou, le visage allongé d'une belette et des yeux perçants, glacés comme ceux d'un caïman.
— Caïn ! Ça fait des siècles... Ses yeux étroits semblèrent s’agrandir tandis que sa voix, rugueuse, trahissait pourtant une certaine joie.
— Oui, mais passons… Tu avais quelque chose à dire ? répondit Caïn d’un ton tranchant.
La créature émit un grognement, puis se redressa sur ses pattes arrière, sa queue diffusant une lueur roseâtre sur le visage de Lyra. Elle fixa intensément Lyra avant de reprendre d’une voix solennelle :
— Lyra… Lyra l’Ombre Sauvage…
Avant qu’il ne puisse en dire davantage, Jorge s’interposa, avançant de quelques pas tout en jetant un regard d’avertissement à Lyra, l’incitant à ne pas trop approcher.
— Qu’est-ce que tu es ? demanda Jorge, agité et luttant pour contenir son excitation.
— Je suis un Bolzuk, le seul. C’est moi qui emprisonne les âmes dans l’osmosite… bien que je n’aie jamais fait mieux que ce vieux Caïn ici présent.
La créature éclata de rire, un son grave et rocailleux résonnant comme un "Rarara", étrange et inquiétant.
Jorge fronça les sourcils, perplexe.
— Comment ça, enfermer des âmes dans l’osmosite ? s’étonna-t-il, se tournant vers Lyra qui, bras croisés, le fixait avec un calme glacial. Tu savais cela ? Alors… le château est rempli de gens innocents piégés là-dedans ?
L’épée vibra, et la voix de Caïn s’éleva à nouveau, plus sombre :
— Avec cette épée, j’ai enfermé les Variants qui m’avaient aidé à bâtir la cité d’Abel. À l’époque, ils commençaient à fomenter des révoltes, rêvant de fonder un royaume exclusivement pour eux. Mais mes semblables, les humains, se sont retournés contre moi… parce que j’avais tué mon frère par jalousie. Personne ne voulait se ranger à mes côtés. Alors, j’ai utilisé la Croix d’Abel, j’ai manipulé les esprits. J’ai fait croire aux humains qu’Abel était le bâtisseur de cette cité et que le royaume de Regina serait un havre de paix et de prospérité.
La voix de Caïn trembla un instant, révélant une douleur ancienne.
— Mais j’ai laissé quelques Variants survivre… Je leur ai lavé le cerveau, leur faisant croire qu’ils étaient bien accueillis ici.
Lyra dégaina l’épée et la contempla d’un air menaçant, la voix chargée de rage.
— Tu veux dire que tu es la cause du culte de Caïn, que Djibril avait raison ? hurla-t-elle. Que mon père avait l’intention de restaurer le royaume qui nous était promis, à nous, les Variants ?
La fureur faisait trembler ses mains, ses oreilles frémissaient, mais Jorge posa une main ferme sur son épaule pour la calmer.
— On ne peut pas simplement détruire un royaume pour une cause, aussi noble soit-elle, murmura-t-il doucement. Cela engendre des conséquences terribles.
Le Bolzuk intervint, se penchant légèrement vers eux :
— Tu pourrais essayer de les libérer avec la Croix d’Abel, proposa-t-il, amusé. C’est sans doute ce que ton père espère faire pour débuter sa guerre.
Lyra et Jorge échangèrent un regard lourd de conséquences. Submergés par le flot de révélations et la complexité des choix à faire, ils s’effondrèrent au sol.
Jorge inspira profondément, gonflant sa poitrine avant de soupirer lourdement.
— Nos amis seraient perdus si cette guerre tournait en faveur de ton père… C’est à toi de choisir, Lyra, mais fais-le en ton âme et conscience.
Lyra se redressa lentement. Elle empoigna fermement l’épée de Caïn et déclara:
— Mon choix est déjà clair. Je les libérerai… et je sauverai nos semblables du joug de mon père. Je demanderai au roi de nous accorder un lieu où vivre en paix, loin de tout. Nous entreprendrons notre pèlerinage, nous deviendrons un peuple fort, et, un jour, nous fonderons notre propre royaume. Un royaume de Variants, libre et prospère.
À ces mots, le Bolzuk éclata de rire, bientôt rejoint par l’épée de Caïn, tous deux se moquant ouvertement de ses idéaux.
— Si tel est ton souhait, railla Caïn, je t’accompagnerai. Mais souviens-toi… même moi, avec toute ma force et ma ruse, n’ai pas su les unifier autrefois.
Le Bolzuk se traina au fond de sa grotte et d'un râle lointain il s'exclama :
—Ha ils arrivent .
—Qui ça. demanda Lyra .
Caïn apparu alors sous la forme d'un spectre
—Doucement mais sûrement ,nos ennemis se rapprochent .
Lyra détala de sa position .
—On doit les prévenir vite .
Lyra et Jorge sortirent de la grotte en amenant l'épée avec eux , ils couraient dans la brousse , s'écorchant sur leur passage .
Ils arrivaient enfin au château , lorsque Merilla et Djibril , agenouiller au bord de la cité discutaient .
-Vite Vi.. huf. Lyra était essouflé et souffrait d'un point de coté ,elle prit le temps de se remettre deux secondes , regardant le ciel, les mains sur les hanches .
-Vite ! Lionel il arrive dites le aux soldats .
Merilla la regarda d'un air inquiet avant de se retourner ,elle courut vers la ville , entrant par le château elle cria .
—L'armée de Lionel arrive ! Tous en poste ! Woo!
Une floppée de soldats se rassembla en dehors de la porte de marbre . Les champions se rendirent droit devant eux, a 4 tous réunis .
Les soldats ne bougeait pas aggripant de leur main gauche leur poignée droit derrière leur dos , le regard fixe.
Jorge arriva avec Teb'I et les 2 reines restante suivit du roi et de Paragus visiblement dans une discussion de vieillard qui avait été ecourté .
Merilla cria :
—Marche !
Au loin , alors que les bruits de leurs pas se coordonait, Lyra fit pivotait ses oreilles dans tout les sens , elle remarqua des bruits ,une cohorte de sabots et un hurlement. Celui d'un loup.
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