Chapitre 9

Cette journée est un vrai cauchemar! Elle était looooongue, mais looooongue! Un truc de fou!

Heureusement, madame Chance a quand même décidé de me donner un petit coup de pouce.

Je n'ai pas croisé Monsieur Je-Suis-Chiant de toute la journée. Je l'ai seulement vu de loin, au self, riant avec ses amis et quelques fois au détour d'un couloir, mais je me suis hâtée de m'éloigner à chaque fois.

Aux pauses, sa "bande" et lui étaient dans un coin de la cour, et discutaient avec animation. Nous, nous étions à l'opposé.

Et là, au lieu de sortir et rentrer tranquillement chez moi, je suis obligée de rester en retenue. Et grâce à qui? À cette bande de cassos! Rah! Ça m'énerve!!

Il m'énerve! Je vais devoir me retrouver pendant une heure avec lui! J'espère au moins que nos tables seront aux opposés de la pièce.

- Salut, tu m'as dit "sonne"! s'exclame Juliette en me faisant la bise

Vous n'avez sans doute rien compris, et c'est tout à fait normal. C'est un jeu de mot (grave pourri) avec mon prénom. M'a dit sonne = Madison. Vous comprenez maintenant? Enfin bref, voilà. Je vous avais dit que c'était pourri!

Je souris.

- Casse-toi Roméotte! pouffe-je.

Elle me tire la langue et s'éloigne avec mes autres amies. Je les observe avec une pointe de tristesse et finis par me retourner vers le lycée avec un soupir théâtral. À contre-cœur, j'y retourne et me retrouve seule dans la cour avec M.Chiant. Son sourire provocateur me met déjà hors de moi et je tourne la tête, excédée.

Vraiment, le jour où je ne le verrai plus celui-là, le soleil réapparaîtra dans ma vie. Et dire que j'ai l'impression qu'il a disparu depuis des mois, et en fait, ce n'est que depuis ce matin. Triste vie...

Bon, OK, j'arrête de m'apitoyer sur mon sort! De toute façon, je n'en ai plus le temps, Joyce vient d'arriver. Elle nous fait signe de la suivre et nous conduit en salle d'étude. Je me mets au premier rang, à droite, et Jace se met au premier rang aussi, mais à gauche. On décale notre table en même temps pour agrandir l'espace qui nous sépare. Je me tourne vers lui tandis que lui aussi. Un instant, on s'observe, le sourire à la limite des lèvres, mais finalement, on reprend nos occupations comme si de rien n'était.

Pendant la première demi-heure, tout se passe bien. J'avance dans mes devoirs et lui ne m'embête pas. Malheureusement, Joyce s'ennuie.

- Vous allez vous entretuer si je vous laisse? C'est pas que je m'ennuie, mais j'ai des trucs à faire.

Je souris:

- Ça va aller Joyce. Je saurai le gérer.

- Merci, souffle-t-elle en se levant. 

Je la suis des yeux jusqu'à la porte puis me tourne (pour je-ne-sais quelle raison) vers M.Chiant.

Ses yeux lancent des éclairs tant il est en colère. Mais qu'est-ce que j'ai dit??? Je regrette aussitôt mes paroles. Moi, gérer un fou? Et en plus de ça, violent? Ça risque d'être plus compliqué que prévu.

- Non mais dis-donc! T'as les chevilles sacrément enflées toi! J'ai pas cinq ans, hein! Je ne me laisse pas faire comme ça!

- Non, tu n'as peut-être pas cinq ans, mais c'est ce que nous dit ta tronche quand on la voit, grommelé-je.

Je le vois se lever en repoussant sa chaise avec violence. Il se précipite vers moi. Tellement vite que je n'ai pas le temps de réagir. Des mains musclées me poussent alors que je tombe à la renverse. Ma tête ainsi que mon coude heurtent le mur, m'arrachant une grimace de douleur (non, je ne suis pas moins sensible que ce matin). La chaise me rentre dans les côtes, et ça me fait vraiment mal. Il pourrait me faire n'importe quoi, je ne serai pas en capacités de me défendre. Il pourrait me tuer s'il le voulait. Je frissonne. Il n'est pas cinglé à ce point-là, si?
Comme si ce n'était pas suffisant, je me prends un coup de poing phénoménal en pleine figure. 

- Alors? Tu fais moins la maligne! crache-t-il. Battue par "un enfant de cinq ans"! Quelle humiliation!

Les larmes affluent dans mes yeux tandis qu'il retourne s'asseoir. Je reste par terre, allongée, à pleurer comme une gamine. J'ai tellement honte. Je voudrai rentrer sous terre. Je ne fais pas le poids face à ce monstre. Je finis par relever les yeux et croise le regard de Jace, amusé. Il est limite hilare.

- Je suis si drôle que ça? demandé-je avec le peu de sarcasme que j'ai en moi.

Il hoche la tête.

- Oh oui! J'ai l'impression de voir ma petite sœur quand elle boude! C'est incroyable!

Il éclate de rire, et, humiliée plus que jamais, je sens ma vue se brouiller à nouveau. J'ai tellement honte en y repensant. Pourquoi est-ce que dès qu'il y a un tout petit problème, je me mets à pleurer comme un bébé? Pourquoi? Je ne suis pas en sucre, merde!

- Tu vois, tu me traites de gamin de cinq ans. Mais, sur quoi te bases-tu? Qu'est-ce que je fais donc comme un gamin de cinq ans? Vas-y! Dis-le moi!

Je reste silencieuse et fixe le carrelage (magnifique au passage. Nan, carrément vieillot).

J'aimerai tellement qu'il disparaisse. Qu'il disparaisse de ma vie. Qu'il n'ait jamais existé et que je ne l'ai jamais rencontré. Ma vie était si... normale avant.

- Ah ah! Rien! Par contre, moi, je peux te le dire: tu chiales comme ma petite sœur de six ans! Donc, garde tes commentaires pour toi.

Je baisse les yeux et renifle piteusement.

- Bon, moi, je me casse. Et, tu n'as pas intérêt à en parler... allez, salut la connasse.

Sur ce, il prend son sac et quitte la salle d'étude. Bon débarras, c'est pas trop tôt! Je repousse la chaise et tente de me relever. Je galère un peu, mais finis par y arriver. Comme la gentille petite lycéenne que je suis, j'attends que la cloche sonne en finissant mes devoirs.


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Youyou!! 
Comment allez-vous?
Bien? Super!
Mal? Désolée. Demain sera une meilleure journée.
J'espère que ce chapitre vous a plu.
Je suis désolée, mais, j'ai un petit problème. J'écris en même temps "une vie brisée" (fanfiction de/sur/... (???) Harry Potter, si ça vous intéresse), j'aimerai la finir assez rapidement, donc, je risque de poster des chapitres moins souvent. J'essaie de rester à un par semaine, mais je ne vous promets rien.
Voili voilou!
Bisous!
Cécilie


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