J'aime les chauds soirs de printemps,

Fermer les yeux et quitter ce monde,

Vers un autre, où la nature vagabonde,

Me tire hors du temps.

J'aime cet infini mystère,

Jamais, je ne sais dans quel monde, je vais arriver.

Un monde encore nouveau-né,

Aimé d'un paradis, haï d'un enfer.

J'aime croire y être le seul humain,

Après tout, ce n'est qu'un rêve sans histoire,

Mais qui en moi ravive l'espoir,

L'espoir d'un meilleur et éternel lendemain.

J'aime me promener dans ce monde nouveau,

Vers des villes incroyables à en perdre la raison.

Et j'aime sur une plage fine, voir les voiles blanches à l'horizon,

Qui attire ces fières vaisseaux.

Soudain, j'ouvre les yeux.

J'ai quitté ce monde merveilleux,

Pour me retrouver, un instant blême,

En train d'écrire ce poème.