"Les Larmes du Ciel, ou la Fable de l'Amitié"

A la nuit, froide, longue et mystérieuse,

Submergé de tristesse et de solitude, il pleure.

Et cela attire mon âme, curieuse

Qui tint alors « Conte-moi ton malheur »

Les larmes coulaient du ciel, Mon âme continuait donc avide,

« Ô tes larmes émanent de quel fiel, Pour ainsi être aussi acides ? »


Une voix juvénile en pleurs, répondit alors,

« J'ai si froid, là-haut, parmi les nuages et les tourments,

Il n'est plus ... Il n'est plus, le divin soleil et ses rayons d'or,

Il n'y a que des nuages, cachant le si céleste firmament. »

Mon âme bienveillante acquiesça,

« Ne pleure plus ô ciel, maître du royaume bleu,

Dans ton immensité qui relie le monde vivant à l'au-delà,

Apaise tes tourments acides, et fait rayonner le Géant de ses milles feux ! »


Et le ciel cessa de pleurer, des jours durant.

Mais un jour la tristesse revint telle un couperet tombant.


« Que sont ces larmes,

Grand ciel, quel est cet horrible chagrin ? »,

Demandait mon âme, et le ciel répondit sans nul charme,

« Je souffre ... ô tu ne pourrais comprendre ce fardeau qu'est le mien ... »,

Mon âme intriguée,

« Conte-moi donc, vaste roi,

Quelle est ainsi l'origine de tes larmes, apaisées ?

Tu sais qu'en moi, tu peux avoir foi. »


« Tu es si douce, bonne âme ! », répondait-il,

Il reprit : « Mes larmes sont différentes, elles sont douces et si froides »

Mon âme rassurait le roi sénile,

« N'aies crainte, ô ami, ne demeures point si roide,

Tu ne commets nul sacrilège,

Le bonheur gît en toi, tes larmes le disent, il nous en est accordé le divin privilège. »







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