"La Nuit"
I
J'attends paisiblement que la nuit tombe,
Que les étoiles de tes yeux,
Fassent dans mon cœur, l'effet d'une bombe,
Et fassent que mon âme monte aux cieux.
J'attends maintenant que Râ décline,
Dans son pâle habit vermeil,
Pour ainsi faire place à une nuit si fine,
Et plonger mon âme dans le plus profond sommeil.
Et quand à la nuit, tes yeux fermés,
Révèlent d'autant plus à mon âme, ta beauté,
Tu es si belle, et pourtant,
Tel un amer coup de vent,
Ton regard, ô si pur, croise le mien
Et mon âme te crie : « Ô Amour, viens ! ».
II
Les ténèbres se lèvent ainsi,
lorsque Râ, Puissant, fuit.
L'obscurité règne d'une main de fer,
Faisant donc plonger le monde en enfer.
Les âmes perdues hurlent à la mort,
Dans les vastes manoirs vides, encore,
Les esprits naissent et nous hantent.
Et plongent nos âmes dans l'horrible tourmente.
La nuit est si calme dans cette maison,
Alors que des objets viennent de se mouvoir sans raison,
Une voix grave, inconnue, invisible hurle « Partez ! »
Telle est l'âme d'une vile maison hantée.
Et les canines avidement plantées dans la chair,
Le pâle démon boit le rouge sang amer.
Et les loups hurlent sous la vive Lune,
Et nulle âme nous importune.
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