II. CHAPITRE 1
Louis
Encore une journée qui s'annonçait aussi passionnante que toutes les autres. Notez ici mon ironie.
Depuis la sortie de la buisness shool, où j'avais remporté le diplôme avec mention et félicitations du jury, ma vie avait prit un tournant différent.
Zayn était toujours présent à mes côtés et nous avions trouvé un autre job que celui que nous occupions au Queen. La petite supérette à côté de l'appartement où nous avons emménagé en colocation nous avait trouvé une place de vendeur en semaine et quelques fois le week-end.
Et même si Zayn trouvait un certain plaisir à ce boulot et n'espérait pas plus, moi, j'aspirai à un autre futur ou du moins je l'espérais terriblement.
Plusieurs fois que je m'acharnais à éplucher les petites annonces dans les journées, mon portable regorgeait d'applications de boulot et même avec la meilleure volonté du monde mes recherches n'avaient mené à rien.
Pourtant, la plupart des anciens camarades de classe que j'avais eu, eux, avaient tous un super boulot, c'est toujours plus simple quand on a papa et maman derrière pour nous pistonner.
Malheureusement pour moi, mon géniteur n'était qu'un con, et ma mère vivait sous les allocations pour faire vivre mes sœurs.
Mon père après le procès avait reçu une peine de quelques mois d'emprisonnement pour violence et mise en danger d'autrui. Puis la dernière sentence était tombé : interdiction de nous approcher, ma famille et moi.
Je continuais de voir ma famille et prenais soin de reverser une partie de mon salaire et de quelques uns de mes stages pour subvenir aux besoins de mes sœurs. D'ailleurs elles avaient bien grandi ces petites crapules et commençaient déjà à avoir un caractère bien trempé, mais ce serait mentir de dire que je suis un petit ange.
D'ailleurs, Zayn me répétait souvent à quel point j'étais exécrable et surtout extrêmement bordélique. La plupart du temps lorsque je rentrais, il m'attendait les bras croisés contre son torse, un gras tas de vêtements m'appartenant et commençait à me hurler dessus. Parfois pour m'emmerder, il étalait mes boxers sales sur mon matelas qu'il recouvrait de la couette pour que je ne me rende compte que le soir après une journée de boulot que mon lit était dégueulasse.
Les clés de la boîte aux lettres en main je descendis au local pour récupérer le courrier. Les lettres en main, je me mis à les trier tout en remontant à l'appartement. Rien de bien important, des factures, une carte postale pour Zayn et des pubs. La seule chose qui m'intéressait résidait sur un papier de mauvaise qualité que j'attrapais d'un coup, pour le déplier et me rendre à ma page fétiche.
Encore une fois, assis sur le bord du plan de travail je me retrouvais plongé les yeux dans le journal, à la rubrique des annonces d'emploi. Rien de bien intéressant, quelques jobs de vendeurs ou magaziniers, une annonce pour un bibliothécaire avant qu'une d'elles m'interpelle.
Le logo de l'entreprise me semblait familier, et le fait que cette annonce soit si bien formulée, plus grande que les autres semblait montrer qu'elle était tout de même d'une certaine importance.
Mon regard observa les mots inscrits sur le papier gris, hochant mécaniquement la tête et témoignant mon intérêt soudain. Fouillant dans la poche de ma veste posée sur la chaise, j'attrapais mes lunettes de vue afin de voir plus clairement l'annonce.
« Nous recherchons une personne formée à la gestion d'entreprise et d'une équipe afin d'épauler le travail de notre dirigeant. Une formation au sein d'une école de commerce est vivement recommandé mais chaque demande de postulant est prise en compte et analysée. Vous pourrez envoyer vos CV à l'adresse mail ci-jointe et nous vous recontacterons si votre profil correspond à notre recherche : [email protected] »
Mon cœur s'arrêta soudainement de battre. Plusieurs fois mes yeux scrutèrent le nom inscrit, et mes mains commencèrent soudainement à trembler.
Ni une ni deux mon ordinateur prit place sur mes genoux et mes doigts tapoètrent sur le clavier le nom de l'entreprise. Une page wikipédia était même consacrée à celle-ci, me confortant de ma première idée : c'était une grande entreprise.
Et puis, quelques photos s'affichèrent lors de ma recherche. Et il était bien là, les cheveux mi-long toujours aussi ondulés, une mine sérieuse et autoritaire qui contrastait avec les souvenirs qui me revenaient soudain en pleine face. Son corps parfaitement épousé par un costume cintré me prouvait bien qu'il n'avait pas changé.
Je refermais mon écran d'ordinateur, mes mains se glissant dans mes cheveux pour les tirer légèrement. Il fallait que la seule offre ptentiellement intéressante provienne de lui.
Harry.
Son nom résonnait encore en moi d'une façon si étrange. Il était partit du jour au lendemain, il m'avait abandonné sans aucune raison et aujourd'hui un doute planait encore sur le pourquoi du comment.
Zayn me coupa dans mes pensées, venant de débouler dans la cuisine ouverte avec un sac de viennoiseries entre les doigts et deux cafés au lait. Sa bonne humeur aurait pu être communicative comme d'habitude mais j'étais bien trop perturbé pour me joindre à lui.
- Pourquoi tu fais cette tête Tomlinson ?, s'exclama Zayn tout en me faisant glisser mon café devant moi ainsi qu'un petit pain au chocolat.
- Regarde, je fis glisser à mon tour le journal sous les yeux de Zayn, lui désignant l'annonce en bas de la page. Il prit quelques secondes pour lire avant de relever son regard vers moi.
- Styles comme dans.. Harry Styles ?, et entendre le nom à voix me haute me fit grimacer et soupirer.
En guise de réponse je hochais la tête avant d'attraper mon gobelet de café en carton ainsi que mon paquet de clopes pour partir vers le petit balcon accolé à notre appartement. Ce petit bout d'extérieur était clairement minuscule mais Zayn et moi l'avions aménagé en le décorant de quelques pots de fleurs et de deux chaises. Je pris place sur l'une d'elle, me mettant confortablement dessus.
Une cigarette entre les lèvres en alternant avec mon café et la vue sur les buldings devant moi, j'étais totalement incapable de ne pas ressasser les souvenirs qu'évoquaient ce nom.
Harry Styles.
Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas entendu parlé de lui que j'avais presque fini par l'oublier. Je dis bien presque puisque dans chaque relation où j'avais failli me lancer, fille et garçon mélangés, son visage me revenait en tête : Harry aurait dit ça lui, il aurait fait ça, puis son corps était comme ça, et chaque détail de mes rencontres se comparait instantanément avec Harry.
Inconsciemment, Harry bouffait ma vie ou plutôt mes relations amoureuses qui se vouaient à l'échec. Zayn avait essayé de me faire sortir, de me trouver la personne idéale mais j'avais rejeté chacune des personnes qui s'était présentée à moi, sous des excuses complètements idiotes.
Et puis si je postulais et que j'étais retenu, qu'arriverait-il ? Comment se comporterait Harry ? À tout les coups je ne passerai même pas l'étape du rendez-vous, pourquoi me garderait-il alors qu'il a pourtant été incapable de le faire il y a quelques années ?
Et pourtant, une rage vivait en moi, et entendre son nom ne faisait que remuer les braises qui s'étaient presque éteintes. Un feu vif brûlait maintenant en moi et développait une certaine détermination.
J'écrasais ma cigarette dans le cendrier avant de rentrer en trompe dans l'appartement faisant sursauter Zayn. Je me jetais sur mon ordinateur : c'était décidé, il fallait que je postule.
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