CHAPITRE 21

Louis

Mon père était bien là, devant moi, approchant comme un loup chasse sa proie. L'odeur d'alcool empestait dans l'atmosphère, et je me sentais totalement effrayé.

Je commençais à marcher sur le trottoir, fuyant avant qu'il ne m'attrape l'épaule.

- Louis, reviens à l'appartement, allez, mon père me suppliait et je me retournais d'un coup vers lui.

- Jamais, jamais de la vie, et je compte bien prendre le reste de la famille avec moi et te laisser seul, parce que la solitude c'est tout ce que tu mérites, mon regard se faisait intense, mes mots étaient secs et rempli de rancoeur.

Mon père agrippa mes épaules violemment commencer à me secouer fortement, mes muscles se tendant à son contact.

- Lâche moi putain !, hurlais-je, espérant désespérément que quelqu'un vienne me sauver de là.

Des phares de voiture s'approchèrent de nous et mon père me lâcha. Je commençais à reconnaître cette voiture : Harry.



Harry

Je savais que Louis finissait tard, vers les deux heures du matin et j'avais décidé d'attendre patiemment pour venir le chercher, surtout pour lui éviter le prix délirant d'un taxi.

En me garant devant le bar, deux silhouettes m'interpellèrent, dont une ressemblant à Louis. Ni une ni deux, je sortais de la voiture, observant la scène qui se jouait dans la pénombre. Louis se mit à crier mon nom et j'accourais devant le duo.

Un homme, la cinquantaine, grisonnant et barbu se trouvait devant Louis. Son essence d'alcool écoeurante me fit presque avoir un haut de cœur, et pour une seconde, je pensais avoir à faire à un sans-abri.

C'est quand je vis le regard terrifié de Louis et les blessures sur son visage qui ressortaient dans la nuit sombre que je fis le rapprochement : son père.

- Il y a un problème ?, parlais-je d'une voix ferme.

- Casse-toi on t'a pas sonné, l'homme me jeta un bref regard avant de se re-concentrer sur sa cible.

Je poussais l'homme suffisamment fortement pour qu'il s'étale sur le sol, l'ébriété ne jouant pas en sa faveur. J'attrapais Louis par le bras, le tirant rapidement vers la voiture.

Une fois à l'intérieur, je démarrais la voiture, roulant assez vite pour emmener loin Louis, le plus vite possible.

Une fois plus loin, je me garais sur le bord d'une route avant d'enfin me tourner vers Louis. Il avait la main portée contre sa bouche et mordillait le bout de ses doigts, ses yeux étant remplis de larmes.

- Louis, est-ce que ça va ? Tu veux toujours aller chez moi ?, chuchotais-je d'une voix douce avant de poser une main sur son épaule qui le fit sursauter. Je la retirais automatiquement, me sentant idiot.

Mais Louis attrapa ma main et la serra dans la sienne avant de regarder par la fenêtre, s'installant dans le siège.

- Oui, on y va.

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