Hiver 1977 : cold
Un jour...
Les garçons quittèrent Pré-au-Lard aux ruelles et rumeurs sinueuses : je l'avais bien vu venir, tiens ; pauvre petite - et pauvres parents, tu imagines ? Oh, eh bien, parlons-en de ses parents, j'ai envie de vous dire... Irresponsables... Attendez, ce n'est pas encore confirmé, hein. Mais que fait Michum ? Où faudra-t-il en arriver avant qu'on se décide à les enfermer TOUS ?
Tout grinçait sur les nerfs épuisés de Remus, et le silence plein de malaise de ses amis, leur impuissance explosive à tous enflaient dans leurs têtes. Remontés au dortoir, ils s'enfermèrent dans une torpeur en forme de sieste, au fond d'une cabane de draps et de coussins, enfouis, enfuis loin des bruits de couloir. La radio de Sirius diffusait Neil Young, chanson d'un autre monde, du Nouveau Monde.
I want to live, I want to give,
I'm a miner for a heart of gold
La lave enflait, et enflait encore dans le crâne de Remus, prête à jaillir sous une forme nouvelle. Il avait hâte à la prochaine séance d'hypnose de Pye pour traquer plus loin dans son esprit - ou où que ce fût, où que siégeât la malédiction - le monstre, l'assassiner à mains nues. Il gonfla ses poumons. La main de Sirius serra son poignet. Le Golden Lion. Un endroit pour nous, avait dit Sirius. Comme Varcol. Un endroit pour les gens comme nous, un endroit hors du monde, parce que les hommes ne supportent pas notre existence dans leur monde.
D'autres informations leur parvinrent le lendemain : des courriers privés qui alimentaient de nouvelles rumeurs, des tabloïds qui étalaient davantage de détails - la moitié au conditionnel - que les lecteurs friands lisaient et relisaient avec une fascination morbide. Des livres pleins de conneries furent cités pour mieux imaginer le reste, et les abrutis qui avaient balancé le nom du village ne se blâmèrent pas une minute du mal qu'ils avaient provoqué : on ne fait que notre métier, c'est important que les gens sachent. Mais maintenant la zone était marquée de rouge, et le nom de la petite fille un secret de Polichinelle. Ça vous réjouit le crime, hein ? Bande de pervers, cachu, grondait Remus, si vous saviez ce que ça fait... Vous fantasmez vos propres pulsions par procuration. Cette petite fille est votre pauvre martyr jusqu'à la prochaine pleine lune seulement. Ce n'est pas en vous que réside l'humanité.
Des aiguilles de métal cognaient dans son crâne et son cœur, incapables de trouver le nord. Il ne se reconnaissait pas. Il serra dans sa poche la lettre que son père lui avait adressée et remonta plus haut sur ses joues l'écharpe grise qu'il avait gardée de sa mère.
« La pleine lune tombe le 25 décembre, annonça Sirius.
- Je sais. »
Ils le savaient tous, c'était la première chose qu'ils notaient dans leurs agendas en début d'année, et ce n'était pas parce que Peter, Sirius et James ne consultaient plus leurs plannings du reste de l'année qu'ils en oubliaient ces dates pour autant.
« Je serai avec toi, promit Sirius. James, ne fais pas cette grimace, tout ira bien, ne t'en fais pas. C'est la chose la plus logique à faire, tu vas passer Yule en famille avec tes parents. On vous rejoindra pour manger les restes du repas, je sais que ta mère cuisine toujours pour quinze.
- Oui, et à qui la faute ? Avant que tu n'arrives, elle n'en faisait que pour douze. »
Les potions l'habitaient. Sirius jonglait avec les fioles. Peut-être surveillait-il un peu, en faisant comme si c'était un jeu. Il somnolait le jour, se réveillait anxieux la nuit, pourtant toujours poussé par, par-dessus tout, malgré tout, une impulsion excitée, vibrante de détermination, qui illuminait ses yeux fourbus. On va y arriver, on doit y arriver. Il plongea sans retenue dans les terrains d'hypnose qui poussaient plus loin les limites descriptibles et sensibles de son esprit. Une confiance curieuse naquit entre le jeune homme et son guérisseur, dans ce silence précisément, qui laissait percevoir sa hardiesse sans frontière. Un profond respect de Pye à Remus. Le mage aussi s'épuisait et s'entêtait, fasciné par l'hybride, désolé par le sort de la fillette. Mais Remus s'égarait dans les méandres sanglants et les orages sans parvenir à quoi que ce fût, et remontait de plus en plus péniblement, dégoûté, déçu de lui-même.
Plusieurs fois, il retrouva Sirius métamorphosé en chien, blotti contre lui au réveil. Plusieurs fois, ce fut lui qui se glissa contre sa peau en tremblant au milieu de la nuit, la couverture de laine par-dessus la tête. Leur intimité se redessinait avec hésitations, apprivoisait l'impuissance de Remus, contournait son plaisir bâillonné. On n'efface pas le désir. Sirius tentait de s'en amuser, de le provoquer, puis s'abandonnait à ses caresses en regrettant sans le dire de ne plus pouvoir lui rendre ce plaisir, en regrettant leur fougue spontanée et les extases qu'il avait su lui prodiguer.
Sans dire : déséquilibre
Reviens-moi
« Monsieur Pye a eu une urgence, il ne pourra pas venir aujourd'hui », déclara McGonagall qui venait trouver Remus dans le couloir du septième étage.
Cachu, pesta-t-il intérieurement.
« Il va bien ? demanda-t-il à contre cœur.
- A priori, oui. Et vous ? »
Il sourit, cela se vit à peine dans la grande écharpe grise qui le recouvrait jusqu'au nez. La professeure résista à l'envie de presser son épaule.
« Que diriez-vous d'en profiter pour partager une tasse de thé ? »
Ses amis étaient à l'entraînement, Remus songea qu'il devrait en profiter pour travailler mais il n'arrivait pas à décider. Répondre oui à une invitation, c'était simple. Il entra dans son bureau, étonné de ne pas se sentir plus gêné que cela. La pièce était sobre, pas tout à fait élégante, quoique accueillante. Les livres bardés d'annotations, de fiches, de marque pages qui scintillaient doucement appelaient à la lecture. Il huma l'air parfumé de gingembre, de cire à bois, de chat aussi, et cela le fit sourire.
« Tenez »
Elle glissa dans ses mains une tasse d'Arcopal ornée de fleurs orange, cent pour cent seventies, cent pour cent moldue. Il sirota son breuvage en observant la bibliothèque, trop captivé pour s'asseoir, trop préoccupé pour se demander si c'était poli. Elle ne dit rien, assise sur la banquette devant la fenêtre, un ouvrage sous les yeux. Une plume cuivrée ondulait doucement dans l'air près de son épaule et venait parfois souligner un passage ou ajouter une note. Un peu apaisé, Remus s'assit face à la cheminée. Sur la table, un article d'une certaine Nabirye rapportait avec un enthousiasme contagieux les dernières découvertes à propos de métamorphoses minérales. La neige tombait doucement dehors. McGonagall leva la tête et sourit. Remus s'exerçait au dernier sort qu'ils avaient étudié. Au bout de sa baguette, la tasse vit se décoller ses motifs de fleurs, puis le verre mollit, se sépara de la porcelaine. La main du jeune sorcier tremblait. Ne lâchez rien, encouragea-t-elle. Maintenez ce mouvement, utilisez la précision de la baguette. Il hocha imperceptiblement la tête. A travers des ondulations de chaleur, le verre fondu redevint sable, une poudre blanche forma un petit tas sur la table. Il souffla, retroussa ses manches, et renversa l'opération. McGonagall attira le résultat à elle et tiqua : la dernière fleur est de travers. Il posa sa baguette pour presser directement ses longs doigts fins dessus, rectifia son travail, et la lui tendit.
« Très bien monsieur Lupin. Optimal.
- Ce que vous nous donnez en classe est plus difficile.
- Allons, vous êtes le premier à encourager les plus petits progrès de vos camarades. Continuez de vous entraîner. Vous n'êtes pas au meilleur de votre forme. »
Il haussa les épaules.
« Ce n'est pas une raison...
- Je pense que si. Aussi... Aussi importantes soient les raisons qui vous ont poussé à vous engager dans ces expériences, et aussi courageux que vous soyez, et puissant - oui, le mot est juste -, vous avez fait, le mois dernier, un choix si sérieux qu'il redéfinit les forces et énergies que vous mettez en œuvre dans votre vie. »
Remus ferma les yeux, le visage livide sur le fauteuil. Un choix juste, une cause noble. Et tous les renoncements ?
Leurs oreilles et regards furent attirés par du chahut, dehors. Ses amis remontaient du stade en se bousculant comme des imbéciles. James atterrit pour cueillir un baiser de Lily. En haut, Sirius leur lança une boutade qu'ils n'entendirent pas, et sourit, d'un sourire tendre qui n'eut aucun témoin à part sa professeure et son ami, secret derrière la fenêtre. Remus remua les lèvres dans son écharpe, comme il l'eût fait sur la joue de sa mère. Il s'entendit confier, très bas :
« Je l'aime. »
Elle serra doucement son épaule.
« Allez donc le rejoindre. Vous savez que ma porte vous sera toujours ouverte. »
Le mois de décembre continua de filer, les nuits de s'allonger, Remus et Pye continuaient de s'ajuster l'un à l'autre, se retenant quand c'était nécessaire, se poussant dans leurs limites quand leur impuissance leur devenait intolérable.
Dumbledore annonça l'imminence d'un nouvel exercice contre les intrusions. Tandis que les tablées murmuraient des sottises au sujet de loups-garous qui seraient parvenus à s'infiltrer à Poudlard, Remus glissa un regard vers Victor qui mangeait lentement les quartiers de sa clémentine, impassible. James fit rebondir son vif d'or sur sa tête : « Ça vous dit d'aller patiner ? Les petits n'ont pas le droit de sortir la nuit mais nous, on peut...
- Je vais rester ici, déclara Lily.
- Je n'aime pas patiner, geignit Peter.
- Bah reste ici aussi, al...
- Oh ! Je peux aller dans ta poche en rat ? demanda-t-il à Remus qui hocha lentement la tête.
- Eh mais non, lâche-lui les basques, protesta James. Il a besoin de se détendre.
- Ça va, ça ne me dérange pas, il est tout léger.
- Non mais c'est pas pareil que d'être tranquille tout seul, renchérit Sirius. Peter, tu devrais être capable de comprendre ça. »
Peter pleurnicha un peu plus, Remus céda. Les yeux de Sirius s'éclairèrent :
« Eh, attendez-moi ! Je vais chercher Mowgli ! Je vais l'emmener sur mon balai ! »
Il avait déjà détalé vers la salle de bains. Ses amis le rattrapèrent en questionnant prudemment son idée :
« Tu crois vraiment que tu vas réussir à la faire sortir dehors ?
- Qu'elle va apprécier de voler ?
- Il faudra bien. Quand je quitterai Poudlard, je l'emmènerai vivre avec moi. »
Il tira la langue à Remus qui rougit, mais personne ne le vit parce qu'il était emmitouflé jusqu'aux oreilles dans son écharpe, et que tous les Maraudeurs observaient avec circonspection les ruses et marchandages avec la goule. Au bout d'un quart d'heure, en dépit du suspense, Remus s'affaissant de plus en plus sur le mur sur lequel il était appuyé, James tapota son épaule et fit signe de sortir. « A plus, Patoune !
- J'arrive tout de suite, cette fois, c'est la bonne » répliqua-t-il, les mains pleines de biscuits.
Dans le parc obscur, James fit rouler des feux-follets de toutes les couleurs jusqu'au lac gelé. Leurs lueurs irisaient les sillons tracés par les écoliers pendant la journée, comme de curieux géoglyphes. Remus ne put s'empêcher de sourire : partout, décidément, ses yeux et son cerveau cherchaient des liens, des cartes, des signes à lire. Il renversa la tête en arrière, prit une longue inspiration bien froide et glissa un pied sur la glace illuminée comme un vitrail à l'aube. Une, deux, trois enjambées, et, penché en avant dans la course, il se laissa glisser, sans fin, en grands mouvements fluides, sur ce sol surnaturel de dureté, un sol de cristal inviolable. La vitesse faisait frémir ses oreilles glacées, il n'entendait ni le doux froufrou des flammèches, ni le sifflement de James en l'air, ni même les soupirs satisfaits de Peter pelotonné dans sa capuche. Dans sa tête s'épanouissait la longue complainte du Génie du Froid sur les lames glaciales des violons, en crescendos saccadés :
What power art thou ?
Who from below
Hast made me rise ?
Unwillingly and slow
From beds of everlasting snow
See'st thou not how stiff
And wondrous old ?
Far unfit to bear the bitter cold...
I can scarcely move
Or draw my breath
Let me, let me
Freeze again to death !
Quelle puissance es-tu ?
Remus slaloma entre les feux qui dansaient, leurs chatoiements resplendissaient en mille nuances dans la nuit, un peu plus floues à travers le filtre des potions qui l'éteignaient chaque jour davantage. James applaudit, là-haut. Il dégagea son sourire de son écharpe et lui adressa un signe de la main pour attraper la brosse de son balai. Son ami fit sonner son rire de légende dans leur cirque privé, et le tracta à travers des anneaux de flamme, si vite que les couleurs martelaient ses pupilles. « Vas-y, tu peux aller plus vite !
- Heuuu, non ? » contesta Peter, recroquevillé au fond de sa poche.
Le ventre de Remus entrait en effervescence, elle fila partout sous sa peau, dans ses doigts glacés serrés sur les brindilles, dans ses joues pincées de rire, ses chevilles affaiblies par un trac exquis. Il ferma les yeux qui pleuraient à cause de la bise, et s'abandonna aux fusées d'appréhension explosaient partout en lui « Attention, Moony, trois, deux, un : on décooooolle ! » Exactement en même temps, les nuages dégagèrent la lune, et Sirius surgit au-dessus de leurs têtes, à contre-nuit, Mowgli fermement accrochée sur sa monture, cinq ans avant la sortie de E.T. au cinéma. La créature s'égosillait de terreur, et son cri trouva un écho compatissant au fond de la poche de Remus qui sentait ses pieds quitter le sol. James fit vriller son balai, Sirius l'enveloppa d'un sortilège et la voltige dura un temps admirable, avant de le laisser choir au ralenti sur la butte de neige qui entourait le lac. James et Sirius se précipitèrent à ses pieds en ricanant.
« Cachu.
- Ouais Cachu !
- CACHU !
- OUAIS REMUS !
- CACHU ! »
Sirius leva le poing, Mowgli tétanisée contre lui. Sirius : le ciel tout entier, dieu capricieux et généreux des astres.
« C'est bien, Remus ! Quoi ? C'est quoi ce regard de travers ? Oui, c'est bien ! Tu es en colère ! Laisse ta colère s'abattre sur eux, sur ce monde pourri, mais pas sur toi-même ! »
Remus ferma les yeux. Les lueurs des feux follets se reflétaient en kaléidoscope sur sa peau patinée. James tomba à genoux et se pencha sur son visage.
« Tu restes hein ? Tu restes fort, tu restes avec nous. On a besoin de toi. C'est normal de faire des rechutes de moral, Moon. C'est la vie. On sait que ça va pas partir comme ça, ta malédiction. »
Je te connais !
Tu es de tous les dieux le plus ancien,
Tu as créé le ciel et la terre,
C'est l'amour qui nous a réchauffés
Et ça ne veut pas dire qu'on sera heureux, ou rassurés, ou qu'on croira en l'avenir. Juste qu'il y a des flammèches colorées qui dansent sur l'étendue glacée, noire et désenchantée de ta vie
Que sa surface qui paraît si lisse est gravée de géoglyphes à décrypter -Je ne sais pas où je vais, avec cette métaphore-là -
« MERDE PETER !
- Je suis là, marmonna Peter dans son dos, c'est gentil de t'en soucier. T'es vraiment le meilleur ami du monde.
- Cachu, je suis dé...
- Non, mais t'inquiète Moony, il a sauté de ta poche dès que James a décollé. », railla Sirius.
Il semblait à Remus que cela faisait trois mois que James avait déclaré : « plus que deux semaines avant les vacances ! », sans compter l'esprit "farceur" de Dumbledore qui avait lancé l'alerte intrusion juste avant la sortie à Pré-au-Lard, en plein dans le Parc, à l'endroit où les élèves devaient embarquer dans les calèches et où il faisait un froid mordant. « Ah fait ch... » beugla un cinquième année avant de se faire clouer le bec par Lily. Les autres ne jouèrent pas avec les consignes et un geste suffit à les rassembler sous le bouclier maximal lancé par les Préfets. Remus sentait des interférences dans sa baguette, comme une télévision mal réglée, de la poussière dans un mécanisme, la cheville qui vacille sur un chemin escarpé. Qu'est-ce qui se passe ? Tu n'es pas assez concentré ! Il s'assit par terre et mobilisa tout ce qu'il pouvait de forces pour alimenter ce sort exigeant. Tu l'as très bien réussi l'année dernière, et plusieurs fois. Les fluides se dilataient dans son corps, brûlants comme de la fièvre, comme la marée sanglante de ses cauchemars. Son front se couvrit de sueurs glacées. Cachu.
Cachu, tout m'échappe. NON. Concentre-toi, bon sang, tu sais faire ça ! C'est impensable que tu lâches, alors tiens bon. Allez, encore une minute. Une autre maintenant, seconde après seconde. Comme si on arrachait ses nerfs de sous sa peau, un par un. Il sursauta. Un test de Flitwick venait de frapper la paroi de leur protection, le choc résonna douloureusement contre ses tympans. Des élèves plaquèrent une main sur leur bouche pour ne pas glapir.
« Piètre ! évalua l'enseignant. En conditions réelles, ça ne passe pas. »
Remus laissa s'effondrer le sort.
« Lupin ! »
Il haussa les épaules. Même les élèves avaient l'air désolés.
« Eh bien ? Ce n'est vraiment pas la grande forme ? je vous sais pourtant capable de bien mieux. Ne faites pas de sottises, Lupin. Un nouvel exercice aura lieu après la rentrée, jusque là, buvez-moi du chocolat jusqu'à ce que des couleurs apparaissent sur ces joues ! »
« Remus ?
- Emmeline ?
- Qu'est-ce que vous fichez là ?
- Et toi ? »
Elle sourit, sur le perron de la Tête de Sanglier. L'établissement exhalait une puanteur étouffante, et la vision de la plus jolie adolescente du monde sur le seuil détonnait. Quelle douce surprise !
« Comment ça, vous avez le droit de venir quand vous voulez et je ne l'apprends que maintenant ?
- Mais pourquoi ? tu es souvent à Pré-au-Lard, toi ? »
Elle sourit en faisant tourbillonner son cocktail de jus de fruits au piment. Ici, les verres collent aux doigts et les clients vous regardent d'un œil mauvais – pour celles et ceux dont on voit les yeux. Mais depuis quelques semaines, la fréquentation avait drastiquement baissé.
« Tu as de l'argent ? Ne le montre pas trop. C'est vraiment la galère à Gringotts.
- Je ne comprends pas ce que veulent les Gobelins, c'est notre argent à la fin, grommela Peter.
- C'est plus compliqué que ça, murmura Emmeline. Vous Savez Qui essaie de placer des sorciers à des postes stratégiques dans leur banque, ça ne passe pas trop... Eiffel s'est infiltrée là-bas quelques semaines. Le Malfoy, c'est vraiment un coriace. »
Sirius fit semblant de vomir.
« Vous savez aussi pour les Obscurials ?
- Oui, Athenray nous en avait parlé, il y a deux ans de ça. Son père et mon parrain sont allés en Slovénie. »
Emmeline hocha gravement la tête.
« Il y a bien des Centres là-bas, mais vous vous doutez qu'ils sont extrêmement bien dissimulés. »
Elle fit une grimace.
« Si Dumbledore fait des exercices intrusion, c'est pas pour vous protéger des loups-garous. Ils ne réussiraient pas à infiltrer le château. Votre directeur sait que son école est la dernière passerelle qui permet aux nés moldus d'intégrer le monde magique et... Si les Forces du Mal décident de frapper, elles vont frapper très fort. »
"The Cold song" est un extrait de l'opéra "King Arthur" de Purcell.
Elle a été reprise par Klaus Nomi en 1981
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