Automne 1977 : philtres
Un jour...
Quand Remus revint de sa tournée nocturne de préfet, il découvrit deux flacons posés sur son oreiller. Le dortoir était calme, pas silencieux. Les garçons dormaient profondément. Il contempla Sirius un peu plus longtemps, attendri par son expression si sereine, la délicatesse de ses traits ; apaisé par la beauté de sa main qui se soulevait sur son ventre. Remus caressa son front du revers d'un doigt. Son ami dormait vraiment. Il s'empara des fioles, des papiers de Pye et redescendit dans la salle commune. Son anxiété se nourrissait de nouvelles pensées, secouées par la consultation, et quitte à ne pas dormir, autant ne pas non plus attendre pour répondre au questionnaire.
Cet imbécile de James avait rempli le formulaire avec les informations de leur exposé. Remus soupira et se frotta les yeux. Quel jeanfoutiste. Et puis, il sourit dans la paume de sa main. Non, tout sauf un jeanfoutiste. Il ajouta des précisions personnelles à l'encre bleue pour les distinguer des autres. James avait aussi rempli les questions qui concernaient les déviances. Remus écrivit, effaça, détailla puisqu'il ne savait pas où placer la frontière de la discrétion. Ne cache rien, se dit-il, la peur au ventre. Il relut, s'étira, entama une lettre à son père pour penser à autre chose. Il sentait vaguement que les minutes défilaient mais sitôt qu'il songeait à s'arrêter là pour ce soir, son crâne bourdonnait plus fort et l'urgence le pressait, absurdement. Il leva les yeux en songeant à la tournure d'une réflexion. Le feu craquait dans la cheminée qui laissait entendre la plainte lointaine du vent, là-haut.
Une glissade feutrée fit un chuintement dans son dos. C'était Sirius, parce que les autres garçons ne savaient pas descendre sans faire grincer les escaliers. Il passa une main dans ses cheveux avant de disparaître dans la salle de bains. Quand il revint, Remus avait replié les documents. Sirius sauta par-dessus le canapé et s'assit par terre, à côté de lui. Sa main, encore fraîche et humide, entoura le genou de son ami. Ensuite, seulement, il vit les fioles. Les deux garçons se redressèrent en même temps mais Sirius fut plus rapide et Remus ne put que lui donner une fausse tape sur le bras, sans tenter de les lui ôter des mains. Préparation n°5, deux gouttes matin et soir, renouveler au moment des crises. Préparation n°638, une goutte matin, midi, soir.
« Tu en as pris ?
- Pas encore. »
Sirius fit miroiter les flammes sur le verre sombre.
« Qu'est-ce qui t'empêche de dormir ?
- Le match ? » répondit Sirius au hasard, en haussant les épaules.
Remus sourit, pas dupe. Regulus.
« C'est vrai ce que tu as dit à James ?
- Hum ? fit Sirius qui ne voyait pas de quoi il parlait. Quand ça ? Si je lui ai dit qu'il était beau gosse, non, c'est faux.
- Tu rêves vraiment de ton père ? murmura Remus.
- Ah. Non. Enfin, c'est arrivé, mais pas depuis longtemps. Je ne me souviens pas de mes rêves, la plupart du temps. Sauf quand t'es impliqué. »
Il se mordit la langue, en pensant que Remus allait tiquer avec mépris, ou détourner la tête avec embarras et culpabilité. Mais il posa la tête sur son épaule. Ses doigts caressèrent son avant-bras, jusqu'à sa main où les flacons tiédissaient. Sirius ferma le poing avec un sourire malicieux et se tourna vers lui. Les yeux d'or captivés de Remus le baignaient, tranquilles, un frémissement au fond. Lentement, concentré, il déboucha une fiole et remplit la pipette. Le liquide, plus lourd que du sirop, était translucide, avec des reflets violets. Sirius leva la tête vers son ami, viens là. Il glissa un doigt sous son menton, le pouce au coin de sa lèvre encore écorchée qui s'entrouvrait timidement et il porta la pipette à sa propre bouche avec un gloussement pour y sucer la potion.
Il haussa les sourcils, moqueur, la tige de verre entre les lèvres comme une cigarette, poison derrière le sourire éternel. Le cœur vrombissant, Remus la dégagea d'une pichenette. Le verre tinta sur ses dents et échoua sur le tapis. Il entoura le visage de Sirius des mains et descendit boire à la coupe de ses lèvres. Le philtre se mélangea sur leurs langues avides. Ils avalèrent, encore liés, encore humides d'élixir qu'ils épuisèrent, baiser après baiser.
Sirius
Qu'est-ce que je te laisse faire, cachu, qu'est-ce qu'on se fait encore. Mais Sirius, c'est la hardiesse, son souffle c'est l'insouciance : la main tendue qui serre la tienne pour avancer à tes côtés, sans jamais penser à ce que ça coûte. Joue à me retrouver, trouve-nous des excuses, cachu, tu es bien le seul à savoir faire ça.
On recommence ?
Sirius caressa ses cheveux pour renverser doucement sa tête en arrière. Il versa le second remède dans sa bouche impatiente et y cueillit sa part.
Les yeux clairs de Sirius rayonnent dans la nuit. Pour la première fois, Remus leur trouve la couleur de la lune. Ils se détachent à peine, front contre front, puis main dans la main, ils remontent s'allonger par terre, entre leurs deux lits, le bras de Sirius sous sa nuque, la jambe de Remus sous la sienne, les tempes lovées l'une contre l'autre.
Quel effet ça fait ? tu sens quelque chose ?
Mouais non, à mon avis, ton médicomage, c'est une arnaque. Sa potion ne défonce pas du tout.
Remus pince son menton, Sirius esquive et mordille son doigt.
Je ressens beaucoup de choses, et j'espère qu'aucune n'est à attribuer à tes philtres.
Remus pose la main sur lui. Ses côtes, les reliefs familiers des muscles. L'odeur qui s'exhale de son tee-shirt. Il murmure des chansons dont Sirius sent les vibrations passer dans sa main.
Tout paraît éthéré comme s'il en rêvait, à moins que ce ne soit la potion qui les engourdisse.
Pardon, murmure Remus. Pardon de t'avoir repoussé, tu n'as rien fait, toi. Je voulais tout arrêter, je ne savais pas comment faire, je voulais prendre de la distance avec mon corps, mes désirs, parce que tout ce que je faisais me semblait mal et sale, et
Chut. Chut.
Tu sens quelque chose ?
Pas vraiment.
C'est terriblement puissant, ça fait peur. Enfin, non, pas peur Moony, hein, c'est...
Moi j'ai peur. J'ai peur que ça ne soit plus pareil
Et alors ? On réinventera
« Hum, fit James en repliant la lettre qu'il venait de recevoir de ses parents. Apparemment, c'est tendu chez Gringotts, les transferts d'argent sont devenus difficiles.
- C'est ce que dit la Gazette aussi, confirma Dorcas. Juste avant Noël ! »
Sirius fronça les sourcils. Il se souvenait avoir entendu son frère se vanter que Malfoy travaillait là-bas. Était-il impliqué dans cette nouvelle crise ? Allons, pouvait-on vraiment tout attribuer aux Mangemorts ? Dans sa tête, Sirius jugea que oui, qu'en ce moment, les soupçonner en premier faisait gagner un temps considérable.
« Qu'est-ce qui se passe encore... ? marmonna Peter, et si le ton était un peu trop blasé, il confirmait les impressions autour de la table.
- C'est pas cool pour les sorciers qui ne leur ont rien fait. »
Mais existe-t-il des sorciers qui ne leur ont rien fait ?
Remus sortit les questionnaires de son sac et les tendit à Pye, un peu embarrassé par les commentaires de James.
« J'ai euh... J'ai mis en noir les informations dont je disposais, tirées des enquêtes dont je vous ai parlé. En bleu, c'est ce qui me concerne. »
Pye haussa brièvement les sourcils.
« J'ai effectué des recherches. Il n'y a pas eu de Wilk à Sainte Mangouste, personne n'en a entendu parler. »Remus hocha la tête, les yeux baissés comme s'il comprenait, mais il ne comprenait pas. Qui mentait ? Edgar ou l'hôpital ? Qui avait agité de sombres ficelles pour faire disparaître toute trace de Wilk ? Seigneur, qu'était devenu Edgar ?
« Comment se passent ces premiers jours de traitement ?
- Le benzoate, je... Je n'ai pas senti grand-chose. On vient de passer la nouvelle lune, les cauchemars se calment toujours à cette période-là.
- Tant mieux. Et l'autre ?
- Elle est très efficace, rougit Remus. Ça fait deux jours que je me réveille euh... au repos ?
- Continuez de les prendre. On verra si elle agissent aux périodes les plus critiques. »
Remus hocha la tête. Pye observa son corps une nouvelle fois, en lui faisant exécuter quelques sortilèges.
« Qu'est-ce que vous êtes en train d'étudier ?
- La façon dont la magie circule en vous.
- Ce n'est pas pareil chez tout le monde ?
- Non.
- Qu'avez-vous vu dans mon sang ?
- Vous êtes à moitié moldu. Mais il y avait probablement des sorciers dans votre famille maternelle.
- Oh !
- On y voit la lycanthropie aussi. J'ai appliqué quelques sorts et potions, sans grands résultats, je le regrette.
- Vous pourrez en reprendre s'il le faut. »
Le mage feuilleta les questionnaires, commenta quelques réponses, demanda des détails sur d'autres. Ils observèrent les gravures des grimoires, et Remus les corrigea, tentant de son mieux de décrire les transformations. « Je n'ai jamais vu de patient métamorphosé » confia-t-il. Remus lui-même ne s'était vu qu'une fois : face à l'épouvantard. Finalement ses amis connaissaient mieux sa forme et ses métamorphoses que lui-même. Il n'oubliait pas qu'une cage était dissimulée derrière le rideau.
« Sauriez-vous expliquer comment vous ressentez sa présence dans votre esprit ?
- Ce n'est pas que l'esprit. Il saisit mon corps aussi, il s'insinue dans mes sensations.
- Mais l'esprit ?
- Je ne sais pas, c'est difficile à expliquer. Dans chaque chose que je fais qui me semble un peu... Instinctive ? J'essaie de réfléchir, de savoir s'il en est responsable.
- Arrêtez de réfléchir, ce n'est pas ma question. Comment le sentez-vous ? »
Remus interrompit le cours de ses pensées. Il baissa les yeux sur ses mains ouvertes. Les lignes de sa paume, les sillons verts des veines. Le mouvement infime des muscles sous la peau quand il frémissait, quelques poils épars sur le poignet. Les ronces roses autour de ses doigts et la promesse de Sirius.
« J'ai envie de travailler quelque chose avec vous. Avez-vous déjà pratiqué l'hypnose ?
- Un peu, en troisième année.
- Vous savez retirer vos pensées de votre tempe ?
- Oui, mais ça va revenir, avec les cauchemars, non ?
- L'occlumancie ?
- Non, répondit Remus en sentant l'inquiétude monter.
- Nous allons sans doute devoir nous appuyer sur ces pratiques. J'avance à tâtons, je ne sais pas tout à fait comment chercher ni ce que je vais trouver. J'ai besoin de votre confiance.
- Vous allez m'en dire un peu plus, quand même ? »
Les mots « consentement éclairé » de Dumbledore clignotaient dans sa tête. Pye avait l'air si fasciné par son cas. Il ramena son regard vers Remus qui fronçait les sourcils, et croisa les doigts devant son visage pour se canaliser :
« Nous savons que la magie peut devenir Obscurus, ce qui signifie qu'elle a une existence propre. »
Oh seigneur.
« Nous savons que certains mages, notamment en Asie, savent donner aux démons une forme matérielle qui ronge le corps, et peut être exorcisée. Je me demande donc dans quelle mesure il serait possible d'isoler sa présence dans votre esprit. De limiter sa forme et, peut-être, de l'enfermer. Ou de l'expulser.
- Ce serait possible ? bredouilla Remus. Expulser la malédiction ?
- Je ne sais pas. Il ne me semble pas que cela ait déjà été expérimenté. Mais vous... Vous êtes extrêmement sensible. La façon dont vous sentez physiquement la magie me donne envie d'essayer. »
Il scruta Remus qui le scrutait. Le jeune homme réalisa qu'il attendait une réponse.
« Rediscutons-en lors de notre prochain rendez-vous. »
Remus quitta la Salle sur Demande absorbé. Pye était indubitablement un passionné. Sa fascination était-elle malsaine, le jeune homme avait du mal à trancher. Il faut bien des explorateurs irrévérencieux pour conquérir les nouveaux territoires – mentaux - et se lancer à la poursuite des monstres et des chimères. Des Achab. Non, se corrigea-t-il, Achab est un exemple bien trop désespéré. Il soupira et s'accouda à une balustrade. Le Château était bien silencieux pour un samedi. On entendait les tableaux bavarder.
« Remus ! T'es dispo ? » l'interpela une voix en bas des escaliers mobiles.
C'était Hortense, la préfète des Serdaigle.
« Oui, pourquoi ?
- Le match commence dans une heure et demie, on a mis les élèves sur le Lac gelé, à patiner pour patienter mais ils sont survoltés, ton aide ne serait pas de refus !
- J'arrive ! » sourit Remus.
Il adorait patiner. Il fila sur la glace rappeler aux groupes de garçons chahuteurs qu'il fallait laisser de la place pour tout le monde et que non, le sortilège d'homme-fronde n'était pas approprié. Oui, certes, c'est légèrement plus sécurisé que sur la terre, si on va par là, bon.
« Mais regarde, on va super viiiite !
- Attendez... »
Il s'éloigna vers une zone inoccupée et fit surgir de sa baguette une fumée compacte à laquelle il donna des formes d'obstacles : des piliers entre lesquels slalomer, des anneaux à traverser, et tant qu'à faire, encouragé par les acclamations des jeunes élèves, il établit aussi des rambardes et tremplins en glace. Hortense leva un pouce enthousiasmé dans sa direction et organisa des équipes avec son co-préfet. Remus songea qu'il pourrait peut-être s'offrir quelques tours de glisse pour méditer maintenant, l'esprit fluide sur les longues traînées de ses lames.Il se retourna nez à nez avec Victor.
« Cachu..., supplia-t-il. Bonjour.
- Bonjour. Pardon de t'avoir fait peur. »
Il désigna du menton un élève de première année qui l'accompagnait.
« Vous voulez entrer dans une équipe ?
-Non, je..., commença le jeune garçon. En fait, Victor m'a dit de venir te voir parce que j'ai un problème. Je peux revenir plus tard, on peut prendre un rendez-vous ? Je m'appelle Philipp, au fait.
- Je t'écoute.
- Je n'arrive pas à réaliser le sortilège de la fumée, comme tu viens de faire. J'ai beau faire comme le professeur Cuthbertson nous a montré, je ne sais pas ce qui se passe, ça ne marche pas. Et Victor m'a dit que je pouvais te demander, parce que tu es préfet...
- Hortense a dit que tu expliquais bien, précisa son camarade.
- Mais je ne veux pas te déranger.
- Tu ne déranges pas, viens, on va essayer plus loin. »
Victor les suivit, toujours taciturne. Remus avait l'impression qu'il pouvait lire dans ses pensées et la honte dégoulinait dans son dos.
« Comment ça se passe dans les autres cours ? En Sortilèges ? Et en Métamorphose ?
- J'ai réussi la lévitation hier. J'étais le dernier, ajouta-t-il plus bas.
- Tu as réussi plusieurs fois ?
- Bah... C'était la fin du cours...
- Maintenant que tu as réussi, tu peux t'entraîner à répéter et répéter encore, ça va devenir plus évident et en plus tu vas saisir comment mobiliser ta magie, tu pourras l'appliquer aux autres sorts. C'est normal que ça ne semble pas naturel au début mais tu as fait le plus difficile.
- Je suis né-moldu.
- Ça ne change rien. Plein de né-sorciers ne savent pas s'y prendre au début non plus. Tiens, fit-il en formant une noisette de neige. Montre-moi. »
Philipp s'y reprit à quatre fois. Sa nervosité frôlait le découragement et Remus le gronda doucement : « Allez, fini les bêtises. Respire. Cette fois, c'est la bonne. Concentre-toi, concentre ton énergie. ». La boule tremblota, se souleva vaguement. Remus continua d'encourager le jeune garçon, si émotif qu'il faillit l'éclater et il réussit à la stabiliser en l'air. Non, oh non, ne descends pas ! continue. Voilà, c'est difficile, je sais mais maintenant, tu sens comme la magie travaille en toi ? C'est cette corde-là que tu vas tendre encore pour le nuage de fumée.
« Le match va commencer », signala Victor, appuyé contre un arbre, les bras croisés.
La boule de neige éclata sur la glace.
« Vous y allez ?
- Non, mais toi, oui.
- On peut bien prendre le temps... Philipp, je ne te lâcherai pas tant que tu ne m'auras pas fait apparaître un nuage de fumée. De toute façon, ce match est sans suspense : je sais qu'ils vont gagner. »
Le tour fut exécuté en deux minutes, Philipp lui-même n'en revint pas, il accusa son camarade de l'avoir doublé. Victor leva les yeux au ciel.
« En fait tu marches bien sous pression, toi, observa Remus. Quand ça sonne la fin de l'exercice, tu te décides à réussir. Enfin... Continue de t'entraîner quand même. »
Il leur fit signe de le précéder sur le Lac désert, pour récupérer leurs chaussures. Philipp continuait de lancer des sorts qui parfois laissaient voir des bouffées de fumée.
« C'est bien le truc des cordes, dit Victor. Ça me parle. Merci.
- Il y a un sort qui te pose problème ? »
Le jeune garçon hésita à répondre, et finalement ne dit rien. Et tant mieux, songea Remus en s'éloignant. Il tira un flacon de sa poche et déposa une goutte sous sa langue d'une main tremblante, dévoré de répugnance.
Il arriva après tout le monde dans les gradins, et ne trouva de place que dans les derniers rangs. Peter lui adressa un signe désolé de la main : je ne savais pas que tu allais venir ! quoi, comment ça ? depuis quand je manque le Quidditch ?
Ce fut le match le plus fulgurant auquel Remus assista. James et Sirius surgissaient, fusaient, paraient, comme s'ils prenaient plus de plaisir à se donner en spectacle qu'à jouer, et leur image était à peine imprimée dans la rétine qu'ils apparaissaient déjà dans une nouvelle cascade à l'autre bout du terrain.
C'était la dernière fois que Sirius jouait avec son frère - ou contre, mais c'est pareil. La dernière fois qu'il pouvait l'approcher, se jeter sur lui, bondir dans son dos avec James, l'insulter copieusement, rire de ses ripostes, avancer épaule contre épaule, et même dégommer un cognard devant sa tête, avant de lui tirer la langue, pendu à son balai. Mais personne ne vit, et certainement pas eux, les grimaces identiques qui déformèrent leurs traits fraternels quand l'attrapeuse rouge brandit fièrement le vif d'or.
C'était terminé.
C'était l'heure des effusions bagarreuses dans la terre mouillée, du chahut dans les vestiaires, des vexations à l'équipe adverse en remontant au Château. Sirius se tut en retrouvant Remus dans la salle commune. Il fronça le nez avec un clin d'œil.
Les yeux de Sirius brillaient.
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