Automne 1973 : fulgurances

Le même jour...


James marmonnait des paroles de réconfort en continuant de fourrager dans ses cheveux, geste agaçant qu'il pensait apaisant, si bien que Remus le laissait faire. Son ventre ondulait sous sa tête. Peter, petit monstre d'affection, tenait son bras. Mais Remus savait qu'il suffirait de tourner la tête, ou que Sirius bougeât d'un cheveu pour que son cœur s'emballât et que la vérité prît corps et le submergeât entièrement. Toutes ses cellules se tendaient, toutes en alerte, vers lui, allongé si près, silencieux, immense et insondable tout à coup, comme la nuit, gravée de constellations. Remus ne s'appartenait plus. Depuis quand son ami avait-il à ce point étendu sa démesure dans sa vie ? Et il continuait de respirer, lointain, inconscient du trouble qu'il provoquait et dont il était l'innocente et invulnérable cible

Sirius

Sirius, j'ai envie de t'embrasser

« Oh cachu.

- A tes souhaits, dit Peter.

- Je voudrais bien t'aider mais j'ai pas compris... », s'excusa James.

Brusquement, Remus éclata d'un rire irrépressible, sonore, comme le faisait Sirius dans les pires moments de doute pour envoyer valser les larmes et l'effroi.

« On a perdu Remus !

- C'est du gallois. Ça veut dire merde !

- On l'a complètement et irrémédiablement perdu.

- On ne nous met pas assez en garde contre la lycanthropie, on nous parle des soirs de pleine lune, des crocs et des griffes, mais en fait c'est surtout des gros pudiques incapables de prononcer un juron qui ait du sens ! Allez, lâche-toi, Remus !

- Sirius, chatouille-le !

- Merlin de merde ! » rit-il encore, les yeux cachés sous un bras, l'autre protégeant ses côtes que Sirius n'attaqua pas.

Alors là... Je les connaissais bien, la solitude et le désespoir, hein, je n'étais juste pas habitué à ce qu'ils revêtissent les si beaux atours de ce sentiment majestueux. Je ne connaissais pas l'ironie, le pas de plus vers la folie quand tout avait réussi à se faire passer pour faisable et acceptable, et que celui-là même qui m'accompagne me devient... Impossible à protéger.

« Je crois que je vais m'endormir... murmura-t-il égaré.

- Vas-y, dors. On te réveillera si tu as l'air de faire un cauchemar. »

Remus se redressa lentement et se frotta les yeux, songeant qu'il vaudrait mieux demander à ses professeurs un sortilège pour étouffer les éventuelles paroles qui risquaient d'échapper à son sommeil.

« Non, descendez, ça va être l'heure de déjeuner. Je dormirai mieux seul. Merci quand même.

- Tu ne veux pas venir manger ?

- Je suis trop fatigué. Je pense que l'elfe Nim m'apportera quelque chose.

- Pas de porridge, hein ?

- Mais moi aussi je veux manger au lit ! s'écria Peter que James emportait déjà par le bras.

- Allez, viens Sirius !

- Ouais. »

Remus ne l'avait pas regardé de puis au moins la veille, peut-être plus longtemps encore. Il serrait les mains sous ses cuisses pour masquer les frissons qui le secouaient, ses pensées désordonnées, ses atomes jetés dans la confusion. Sirius se leva mollement.

« T'as intérêt à bien dormir. »

Il pressa son poing sur son épaule puis, comme Remus ne réagissait pas, fit une pichenette sur sa joue. Remus écarta son poignet pour l'arrêter. Il leva enfin les yeux et sourit machinalement à son visage noble sous sa cascade de cheveux sauvages, où perçait son regard d'argent aux longs cils, les fossettes au coin de ses lèvres.

Sirius

Il laissa choir son bras, les yeux embués, le sourire tremblant

J'ai envie

« Eh ! Tu veux que je reste ? »

Remus secoua la tête.

« Il faut que je dorme. Ça ira mieux demain. »

Sirius tira sur la couverture de laine et à cette simple mais douce attention, Remus fut envahi d'une bouffée de tendresse. L'instant d'après, son ami la lui avait lancée sur la tête. Remus pfeuffa, toute tendresse évanouie, en se laissant retomber en arrière sur le lit. Il s'attendait à l'entendre s'éloigner et sursauta presque lorsqu'il le sentit saisir ses chevilles pour le coucher correctement.

« Enlève-lui ses chaussures quand même ! héla James de loin.

- C'EST BON, j'allais le faire !

- C'est bon, je peux le faire ! glapit Remus.

- Avec tes mains en vrac ? C'est bon, j'ai déjà vu tes pieds, hein. »

Sirius tenait fermement sa bottine, il réfléchit avant de prévenir :

« Je ne vais pas te chatouiller ! »

Sous la couverture, Remus rit, d'un rire trop piqué d'énervement. Tout est différent maintenant. Chaque mouvement, chaque regard, le son de sa voix, tout résonne mille fois plus fort sous la voûte du cœur, où sa pensée ne me quitte pas un instant.

« J'enlève tes chaussettes, hein.

- Qui dort en chaussettes ?

- Peter, je suis sûr.

- Tu es sans cœur, Sirius...

- Juste parce qu'il oublie ! Et James, sûrement. James, je pense qu'il dort avec une seule chaussette. Je sais pas pourquoi, ça lui correspondrait bien. T'as les pieds gelés. Couvre-toi vite.

- Papa James a de la concurrence.

- Et enlève ce truc de ta tête avant d'étouffer.

- Mon fantôme viendra te hanter.

- Ce sera encore mieux pour organiser les méfaits ! »

Une petite tape affectueuse sur la tête. La porte se referma. Remus ramena lentement ses pieds sous la couverture, tout le reste du corps pétrifié et tremblant, recroquevillé comme la nuit d'avant. Il y faisait trop chaud, pourtant il était secoué de longs frissons qui lui donnaient la nausée en même temps qu'ils le portaient vers des cieux inconsidérés. Il n'y a pourtant pas de quoi être heureux : c'est répugnant et, en plus, c'est désespéré.

Pourtant, l'esprit un peu vide, un peu ivre, les yeux grand ouverts,

C'est moi.

Je ne me savais pas capable de ressentir si grand

Sirius, je suis tellement désolé

Mais c'est moi et je me sens la force d'un titan

Puisque j'ai décidé de ne jamais te faire de mal :

Je saurai lutter, maintenant.


De l'autre côté de la porte, trois maraudeurs firent la course jusqu'à la Grande Salle, tapèrent dans les mains des coéquipiers, se bousculèrent, tout comme d'habitude. Ils discutaient un peu moins, peut-être, chacun perdu dans ses pensées, et leur conversation à bâtons rompus eût été difficile à suivre pour des inconnus. Sirius avait retrouvé les ombres familières, celles qui l'avaient un peu délaissé, ces dernières semaines. Mais Sirius, qu'est-ce que tu croyais ? Ce n'était pas la première fois qu'il le découvrait ravagé, il n'avait jamais ignoré ses tourments. Cette fois-ci, Remus s'était laissé aller à en parler, un peu. Cela avait-il suffi pour le bouleverser ? Ou peut-être était-ce la vision des bandages ensanglantés sur ses mains ? Ses mains. Pourquoi ses mains ? Il est couvert de cicatrices, jusqu'au visage, tu les as vues, tu les oublies trop vite... Il ne faut pas oublier, Sirius. Il faut garder espoir. Il y aura une solution, c'est impossible qu'il n'y ait pas de solution.

Sirius sourit. Cette pensée optimiste, c'était celle de Remus. L'an dernier, il eût été incapable de formuler quelque chose de tel.

Tu as changé...

« Monsieur Black ! Pouvez-vous répéter ce que je viens de dire ? »

Cachu, Remus n'était même pas là pour lui souffler la réponse.

« Bile d'ornithorynque, goutte à goutte, remuer trois fois dans le sens des aiguilles d'une montre, cinq fois dans le sens inverse. Il faut que le philtre devienne bleu, marmonna-t-il, priant intérieurement la déesse de la mémoire que Remus appelait Mnémosyne.

- Joli, concéda Slughorn. Trois gouttes à la fois, mélanger cinq fois dans le sens des aiguilles d'une montre et s'arrêter avant que le philtre ne devienne bleu. Mais il s'agit bien de bile d'ornithorynque.

- Pas mal, encouragea James. Tu progresses. »

Pour ce qui était d'inventer la potion qui le guérirait, c'était foutu.

« Comment peut-on s'arrêter avant que ça ne devienne bleu ? Comment est-on censé savoir à quel moment ça va devenir bleu ? Comment fait Snape ? Il a le même bouquin que nous, il s'en sort mieux que tout le monde !

- Je n'en sais rien. Il faudrait aller à la bibliothèque.

- Déjà essayé. Deviens pote avec Snape.

- Mais bien sûr.

- Ou sors avec Lily, c'est sa pote et elle est forte en potions elle aussi.

- D'accord, je vais faire ça. »

Ils se serrèrent la main.

Mais Sirius, il y a urgence !

Il se dirigea vers la réserve de la salle en réfléchissant.

Songeons à l'absurdité balancée par Peter.

La paix ?

Machinalement, il fit un pas de côté pour ne pas toucher Chris, un Serpentard. Plus que d'habitude, depuis quelques jours, les deux maisons s'évitaient comme la peste et ce n'était pas peu dire : trois élèves de Serpentard étaient tombés mystérieusement malades tour à tour et les rumeurs allaient bon train, d'autant plus qu'on n'avait toujours pas déterminé de quel mal ils souffraient, sinon qu'il les avait pris dans leur sommeil. Snape n'avait pas manqué de faire remarquer que Remus était également absent, Sirius bouscula donc son coude en retournant à sa paillasse - comment était-il possible que Snape n'eût pas acquis le réflexe de se pousser sur son passage ?

Comment lui apporter la paix, moi ?

James avait entraînement en fin de journée. Remus dormait toujours. Il avait fermé les rideaux de son baldaquin et Sirius l'entendait à peine respirer. Il l'avait appelé doucement sans obtenir de réponse.

« On fait quoi ? » demanda Peter.

Sirius le lança sur leurs devoirs. La nuit tombait doucement. Appliqué à recopier le cours du jour pour Remus, il ne prit pas garde aux pensées qui divaguaient et retrouvaient leur emprise sur son esprit. Il soupira et renversa la tête en arrière, les yeux fermés. Il avait envie de

taper taper taper


mais les songes manquent de consistance, ils flottent dans sa tête comme les spectres de Sandmann : si on essaie de les frapper, l'eau se brouille un instant et l'image revient, plus brillante, nervurée d'irritations. Courir alors, plus vite que ces nuées, stratus au-dessus de la tête, et T-Rex dans les oreilles, distance-les, fais-les tourner en bourrique, en tornade ! Cours comme Remus. Ses pieds fins. Son éternel sourire en coin, sous son regard pas dupe et tendre, le menton sur la main, qui te plonge dans une béatitude inquiète. Ah, il faudra encore du temps, avant que – quoi ? Sirius fit une moue moqueuse pour lui-même, dans la pénombre de la salle commune, la baguette sur la tempe comme un revolver.

Il faut que tu sois un bon ami, hein ? c'est déjà assez le bordel dans sa vie. Je n'ai pas le droit d'être si ridicule, irascible et instable. Pas avec lui. Remus a besoin d'un ami fidèle et solide, pas du chaos. Je peux être cet ami-là, je peux être un ami bien meilleur que ça !

Tu as changé,

j'aime bien

Un simple filament blanc s'arracha de sa tempe et il retint un cri de dégoût. La sensation était répugnante, comme un attouchement interdit, moralement, et physiquement, comme si un long ruban de chair était ôté de l'intérieur de son corps. Mais enfin il était là, au bout de sa baguette, plus fin et volatile que la barbe à papa que Cora leur avait fait goûter, à Noël, en première année. C'est tout ? Bah, ça ne devait pas être si important. Il agita la pointe et dans l'air s'évanouirent le souvenir en bribes argentées du jardinier de sa grand-mère.

Une petite pichenette pour forcer le destin.

La suite des événements ne se déroula pas du tout comme Sirius l'avait prévu.

Sauf au début, parce qu'il y croyait. Le cœur léger de savoir simplement qu'il avait jeté un poids, sans se rappeler pour qui, pourquoi il pesait tant, encouragé par ce sentiment d'avoir pris les choses en main, il retourna au dortoir pour réveiller son ami avant le dîner. Remus s'étira, tout chaud de sommeil, les yeux gonflés, le teint transparent, les joues à pincer. Sirius sourit.

Oh. Sirius souriant, première vision. Mon cœur est indéniablement très bien réveillé.

« C'était si bien que ça le cours de Potions ? s'étonna Remus.

- Mais non, idiot ! »

Les bandages de ses mains se dénouaient et il les rajusta de son mieux et enfila des gants. C'était étrange mais cela cachait la misère, comme on dit.

« Ça fait mal ?

- Ça passera. Comme toujours ! »

Il fit un clin d'œil. Sirius pressa son épaule et ils se dirigèrent vers la grande salle. James accourait, échevelé, extatique, tout échauffé de sa séance de sport : « Sirius James Black ! Il faut que tu reviennes aux entraînements, déclara-t-il en pointant son index sur lui, et l'année prochaine, tu joues dans l'équipe ! »

Le cœur léger, Sirius répondit simplement :

« D'accord.

- D'accord ?! Comment ça, d'accord ? »

James l'emporta sur son dos pour traverser le couloir en hurlant de joie. McGonagall lui entrava les jambes et ils se rattrapèrent de justesse, le ventre craqué de rire.

« Il a dit OUI ! Il va reprendre le Quidditch !

- Cela nécessite-t-il un tel raffut ?! questionna sévèrement leur directrice.

- Madame, vous allez être fière de nous, je vous le jure !

- Je vais surtout prévenir Madame Pomfresh qu'elle doit s'attendre à une charge de travail supplémentaire...

- J'ai changé, madame ! » cria Sirius.

Son coeur manqua un battement. Derrière McGonagall surgissait Regulus, accompagné d'un camarade de sa maison.

« Hey brother...

- Hey ! répondit James qui n'avait pas vu Regulus, puis : Oh ! » quand il remarqua sa présence.

Un peu embarrassé, Regulus les salua, leur présenta son ami, Martin Lewis.

« T'es pas malade ? demanda James.

- Pardon ?

- Il y a plein de Serpentard malades. Je suis content de voir que tu vas bien.

- En quoi cela peut-il te...

- A moins que tu ne viennes nous contaminer !

- Mais non, N'IMPORTE QU... !

- Je plaisante ! Comment ça se passe Poudlard ?

- Cela se... déroule bien, marmonna Regulus, déstabilisé.

- C'est quoi ton cours préféré ?

- Euh... Les sortilèges.

- Et encore, t'as pas connu Athenray !

- Il m'en a parlé.

- Eh, je suis là, hein » marmonna Sirius.

James eut un petit rire. Aucun des trois jeunes ne comprenait comment cette conversation pouvait se dérouler et pourtant, ils continuaient de se répondre, en avançant vers la Grande Salle où, inéluctablement, ils se sépareraient. Regulus continua :

« Il ne m'avait pas prévenu que ce serait si... Grand.

- J'ai pas réussi à expliquer.

- Je ne sais pas si c'est possible. »

Plus que quelques pas.

« Tu vas jouer, alors ?

- Tu as entendu ?

- Qui n'a pas entendu ?! »

Sirius sourit.

« James Potter... murmura encore Regulus.

- Qui n'a pas envie d'essayer en le voyant jouer ?

- Bon appétit, à un de ces jours.

- Regulus ! »

Le cadet, déjà engagé vers la table des Serpentard, se retourna.

« Rejoins l'équipe de ta maison. J'ai envie de jouer contre toi, comme on faisait à la mai... avant. On a toujours été élevés pour être des rivaux, alors...

- Alors ? marmonna Regulus.

- Alors, faisons-le bien : en nous amusant. »

Leurs regards semblables se soutenaient, et pour une fois, peut-être, Sirius ne fut pas repoussé par cet héritage familial. Très vite, en un éclair, les yeux de Regulus ricochèrent sur James avant de revenir à lui.

« J'ai deux ans pour réfléchir, alors...

- Alors ?

- Bonne soirée. »


Plus tard, dans la salle commune, Margot et Daniel désespérèrent affectueusement de retrouver leur coéquipier. Sirius ripostait avec une hargne surjouée. Remus se tenait à l'écart, encore égaré à côté de lui-même. Il ne savait plus s'il manquait de sommeil ou s'il avait trop dormi, au point de se confondre dans ses rêves, réflexions, illusions, tais-toi, ça n'a aucun sens, tais-toi. Les élèves se couchaient les uns après les autres. Il en profita pour occuper la salle de bains.

« Tu peux sortir, il n'y a personne.

- C'est à moi ou Mowgli que tu dis ça ?

- Les deux ! »

Remus souriait, comme toujours, en quittant sa cabine, les cheveux dégouttant sur son tee-shirt Led Zeppelin, les bandages défaits. Sirius s'appliquait à ne pas scruter les écorchures rouges de ses mains.

« Tiens, lança-t-il négligemment, j'ai toujours voulu te demander comment tu fais ce truc, avec tes yeux !

- Ce... ?

- Tu sais, quand tu fais une blague, tu fermes un œil, là. T'arrêtes pas. »

Remus haussa les sourcils.

« Un clin d'œil, tu veux dire ?!

- Oui !

- Il faut... eh bien... fermer un œil ?

- Comment ? Comme ça ? »

Sirius plissa les yeux, puis les ouvrit tout grands.

« Ouais... T'es pas loin, hein... railla James.

- Là là LÀ regardez ! »

Il bascula la tête en arrière en contractant une joue.

« Non, c'est plutôt... Juste un œil, en fait. Regarde bien ! »

Sirius observa, victorieux, Remus qui croisait à nouveau son regard, même si c'était pour un jeu. Mowgli s'y mettait, elle aussi, ses iris globuleux recouverts d'une paupière transparente.

Sirius essaya encore le lendemain, pendant tout le cours de potions.

« LÀ, regarde ! Toi, ta gueule, Snape !

- Tu triches ! Sans les mains !

- Ah nooon pas les sangsues, SNAPE ! »

Lorsqu'ils entrèrent dans la salle de McGonagall, Remus lui adressa un clin d'œil en louchant. James ne fit que loucher, à l'autre bout de la classe. Sirius se retourna les paupières sous des cris écœurés. Sa professeure le changea en singe mais cela occasionna tant de dispersion qu'elle lui rendit bientôt son apparence humaine, juste au moment où il commençait à prendre les notes avec son pied droit.

Petit matin blanc des premières neiges de novembre.

Sirius éternua. Une boule de poils rose et blanche s'était invitée sur son nez pendant la nuit.

« Crotte de Troll ! ACHILLE, TON CHAT ! »

La petite créature se frotta sur ses joues. Sirius abdiqua et lui gratta les oreilles. Remus se réveillait à côté, la tête enfouie dans ses oreillers, l'œil interrogateur, amusé : « Tiens, on fait la paix ? » Les yeux de Sirius s'écarquillèrent, sa bouche s'arrondit en un cri silencieux. Des larmes de joie surexcitée le brûlèrent tandis qu'il tournait la tête vers James encore endormi pour tenter de toutes ses forces de lui transmettre télépathiquement son idée improbable, absurde, démesurée, folle et

possible ?

"Il te faudrait un animagus de compagnie", avait-il suggéré à Remus, il y avait deux ans de cela.

Deux ans, bon sang.

Qu'il était lent !

Et que Peter...

« Peter est un génie.»

~


PS : j'ai regardé le film "La folle journée de Ferris Bueller", et j'ai rencontré ma version de James dans le personnage principal :

(c'était en 1986)

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