J'aime ce moment que nous partageons tous les deux. Il est tendre, calme et pur. Je ressens simplement des papillons dans l'estomac et des feux d'artifices qui implosent à chaque nouvelle caresse qu'il me donne. J'espère qu'il n'entend pas mon cœur qui bat le tocsin... Ce dernier bat si fort, on dirait qu'il est sur le point de sortir de ma cage thoracique.

- Tu sais que jamais je ne te retiendrai prisonnier ? 

Je souris doucement. Bien sûr que je le sais. Il est un être doux et bienveillant. Il est quelque peu jaloux, j'ai pu le remarquer mais rien de semblable avec les comportements de mon ex. Il est raisonné. Je pense que c'est bien d'être un minimum jaloux, cela témoigne du désir que l'on a pour quelqu'un mais il faut savoir contrôler cela pour ne pas emprisonner celui qu'on aime. Sinon, on devient mauvais.

- Je le sais.
- Tu as le droit d'avoir des amis, garçons comme filles. Tu peux sortir avec sans être nécessairement collé à moi.

Il relève la tête vers moi. Son visage me fait fondre de bonheur. Si seulement il savait par quelles émotions il me fait passer. Un coup je suis tout chose, après je suis complètement transi d'amour... J'ai l'impression que même mon cerveau ne comprend pas ce qu'il lui arrive. Je caresse doucement la joue de Raphaël et lui fais signe de s'approcher de moi. Il semble étonné mais s'exécute. Alors je glisse doucement mon visage dans son cou et lui demande :

- Même si tu es jaloux d'Alexis ?

Nous n'avons pas reparlé de ça. Raph se glisse sur le flanc pour être à côté de moi et rapidement mon visage se trouve dans son champ de vision. J'ose à peine le regarder, je me sens intimidé.

- Je suis peut-être un peu jaloux mais pas possessif.

J'attrape mon portable. J'aimerais pouvoir le rassurer. Il n'a pas l'air d'avoir peur qu'il se passe quelque chose entre mon ami et moi mais malgré tout. Je veux lui faire savoir que c'est lui qui occupe une place importante dans ma vie. Alexis est un ami mais ce qu'il me fait ressentir est parfaitement différent. Je pianote sur mon écran :
" Tu sais, c'est toi qui me fait sentir si spécial. Celui qui est dans mon cœur et me rend tout chose c'est toi, pas lui."

Je mets du temps à lui montrer, me sentant un peu gêné. Est-ce que c'était trop niais ? Peut-être qu'il va trouver ça bizarre ou trop embarrassant. Alors je maintiens mon portable contre mon torse, préférant garder cela secret pour moi. La mine espiègle de mon copain me fait tout drôle :

- Qu'est-ce que tu as écrit pour cacher ton téléphone comme ça ?

Je reste muet et hausse simplement les épaules. Je suis une personne très niaise et très romantique en réalité et j'ai un peu peur de montrer cette facette de ma personnalité. Peut-être qu'elle ne lui plairait pas et si elle venait à le faire fuir alors je pense que ça me briserait le cœur. A ce jour, il est l'une des seules raisons pour me permet d'être fort et de surmonter tous les maux qui me rongent. C'est pour lui que je veux aller mieux, pour lui offrir le meilleur de moi... escompté qu'il y en ait aha...

- Ne me dis pas que tu as encore écrit des choses coquines ?

Sa voix langoureuse me fait frémir. Je fais non de la tête tout en retenant un sourire timide. Il arque un de ces sourcils comme pour me provoquer. Il ne semble pas me croire. Alors il se rapproche de moi, diminuant l'espace qui sépare ses lèvres des miennes.

- Qu'est-ce que c'est alors ?
- Quelque chose...
- Quelque chose de déplacé ?
- Quelque chose de secret.

Il glisse une de ses mains jusqu'aux miennes mais il ne force pas pour prendre mon portable. Il attend simplement, toujours cette expression joueuse sur le visage. J'aime le voir me regarder de la sorte, j'aime le désir qu'il me témoigne. Lorsque ses yeux sont allumés de la sorte, c'est comme si je devenais intéressant et précieux.

- Et je peux le savoir ce secret ?

Je louche sur ses lèvres. J'aimerais tellement rompre ce petit vide qui nous sépare...

- Le principe d'un secret c'est qu'on ne doit pas le dire aux autres...
- Je te dirais un secret aussi en retour.

Oh, cet échange m'intéresse. Nos regards se confrontent. Je commence à avoir chaud, être aussi proche de lui me fait patraque. Je recule mon portable de mon torse et le glisse alors entre nos deux visages, l'écran dirigé vers le sien pour qu'il puisse lire, ce qu'il fait dans la seconde. Alors qu'il semble concentré sur ce que j'ai tapé, il sourit de plus en plus. Je pourrais presque jurer que ses joues sont d'ailleurs en train de rougir. Le voir si heureux me rend extatique. Un sourire béat se forme sur mon visage tandis que mon cœur s'emballe plus encore. Il se mord doucement la lèvre inférieure, certainement pour se retenir de trop sourire mais c'est trop tard. Je l'ai déjà vu sourire jusqu'aux oreilles.

- Et ton secret ?

Il prend mon portable entre ses mains et tape à son tour. Je me demande ce que ça va être. Je n'ai aucune idée de ce qu'il pourrait m'avouer.

- Je me sens un peu bête, le secret que j'avais prévu de te dire est plutôt catégorisé moins de 18. Je pensais que ce que tu avais écrit était en effet un peu cochon...

Il grimace doucement, signe qu'il n'est pas parfaitement à l'aise. Je ris doucement et cherche à récupérer mon portable. Je ne le saisis pas pleinement en revanche, j'attends qu'il retire ses mains et qu'à travers cette action il me témoigne que je peux lire ce qu'il a écrit.

- C'est rien, ça ne me dérange pas.

J'aime cette facette lubrique qu'il dégage. Je me reconnais un peu à travers cette dernière et alors ça me pousse à me brûler les ailes et à me livrer toujours un peu plus. Raph regarde ailleurs et lâche mon portable, je le ramène alors à mon visage pour lire :
" Je n'ai jamais réellement pris de plaisir en faisant l'amour."

Mes yeux s'arrondissent. Il est sérieux ? Je pose le téléphone entre nous deux et amène timidement ma main à son visage pour capter son attention. Il me lance un petit sourire. Ayant peur d'être maladroit en parlant à voix haute, je viens à nouveau écrire :
" Comment ça se fait ?"

J'attends sa réponse. Il pianote et me rend mon téléphone :
" Je ne sais pas... Je n'ai probablement jamais rencontré de personnes avec qui j'avais cette étincelle particulière et alors à chaque fois qu'on a fait l'amour c'était relativement fade ? Je ne me suis jamais épanoui avec quelqu'un sur le plan charnel.
- C'est pour cela que tu es si ouvert à l'idée qu'on attende tout le temps qu'il me faudra pour qu'on aille aussi loin ? Tu as peur de ce que tu pourrais ressentir ?"

J'aime quand on se livre comme ça l'un à l'autre. Nous n'avons pas de barrière et nous discutons sans nous préoccuper par l'idée d'être potentiellement jugé. Nous savons pertinemment que nous ne le faisons pas. On se respecte mutuellement et on se prouve qu'on s'aime en s'écoutant et en prenant en considération notre vis-à-vis. Raph me regarde et au lieu de répondre sur mon portable il fait simplement oui de la tête.

Ça me rassure énormément, savoir que je ne suis pas le seul qui appréhende le sexe. Nous avons tous les deux notre raison mais au moins nous sommes en quelque sorte sur un pied d'égalité. Nous ne voulons pas nous lancer aveuglement là-dedans, nous voulons vivre une expérience spéciale entre nous. Je ne sais pas bien quoi lui répondre en revanche. Mais ça n'est rien puisque Raphael se saisit de mon portable pour taper quelque chose dessus :
" Mais tu sais, j'ai beaucoup de désir pour toi. Alors ne pense pas que j'ai peur parce que tu ne m'attires pas, c'est même totalement l'inversement..."

Il s'allonge désormais sur le dos, il a joint ses mains sur mon ventre et il fixe le plafond. Est-il timide parce qu'il a avoué cela ? J'aimerais qu'il sache à quel point ce qu'il vient de dire m'a réchauffé le cœur. A quel point c'est important pour moi de me sentir désiré à nouveau. J'ai le ventre en vrac, je me sens si particulier. Je fond d'amour pour cet être incroyable. Me sentant complètement sous le charme, je me penche tout naturellement vers lui et dans une douceur incomparable je capture ses lèvres des miennes. Il se laisse faire, glissant une de ses mains dans le creux de mes reins. Ses lèvres glissent parfaitement contre les miennes et le flot de quiétude qui découle de ce moment me berce d'illusion. Nous finissons par nous séparer pour nous faire face.

- Je pense qu'avec toi je l'ai cette étincelle...

Mon cœur implose. Je ne sais même plus comment réagir à ce qu'il vient de m'avouer. Je suis aux combles de la béatitude. J'en ai presque les larmes aux yeux. J'aimerais être capable de lui dire quelque chose mais non, les mots sont noués au fond de ma gorge. Je bégaie du vide et me perds simplement dans un méandre sans fin de confusion. Il rit tout doucement et m'attire tendrement à lui :

- Mais encore ?

Je lui mets un petit coup dans le torse. Il se moque de moi cet idiot ! Il retient un rire. N'arrivant alors pas à m'exprimer je prends mon portable et lui montre ce que je viens d'écrire :
" Moi aussi je l'ai cette étincelle..."

Je regarde ailleurs, me sentant trop timide pour lui faire face. Il attrape mon menton entre ses doigts et me fait le regarder à nouveau. Ses yeux brillants de joie me bercent. Je me perds dans ces derniers, j'ai l'impression qu'ils me transportent dans un nouveau monde. Dicté par cette pulsion, je m'approche de lui. Il sourit et vient s'emparer de ma bouche.

Nos croissants de chairs semblent parfaitement s'emboiter. C'est comme s'ils avaient été créer sur mesure l'un pour l'autre. Nous nous livrons alors à une danse sensuelle. Ses lèvres s'emparent des miennes, cherchent à prendre le dessus mais par moment c'est moins qui suis plus fourbe. Je me saisis de ses lèvres et les mène dans une délicieuse bataille. Mon cœur s'affole, mes sens sont en éveils. Je suis complètement fébrile. J'ai envie d'intensifier cet échange, de lui donner une pointe de piment. Alors que nos lèvres se meuvent, se glisse timidement le bout de ma lèvre pour les caresser tendrement. Rapidement, Raphael semble saisir ce que je fais et sa langue vient caresser agréablement la mienne. Mon cœur pétille d'extase. Je me laisse faire et prends un malin plaisir à sentir son muscle rose s'enrouler autour du mien. Ça n'est pas un baiser passionnel et désordonné. Non, au contraire, il est parfaitement calme et lascif et c'est ça qui le rend pleinement affriolant. De part sa langueur, il ravive en moi de multiples envies. Nos souffles se font échos mais commencent à être perturbé alors nous nous reculons pour respirer à nouveau normalement.

- Ça te dirait d'avoir les mains "un peu baladeuses" ?
- T'es fou ! Et si Alexis entrait ?

Je me sens mourir de gêne, mes joues s'empourprent violemment.

- Ça n'ira pas bien loin de toute manière.

Raph pose sa main sur ma hanche, je respire de moins en moins calmement. Je déglutis péniblement et malgré moi, je me sens tout excité. Ce qu'il a proposé me rend tout chose. J'ai bien envie de me laisser tenter, d'apprendre à connaitre un peu mieux son corps. Comme il l'a dit ça n'ira de toute manière pas loin alors pourquoi pas se lancer ?

- C'est pas toi qui voulait que je fasse mes exercices à la base ?

Ses lèvres viennent effleurer les miennes, il laisse passer faiblement :

- Promets moi qu'on les fera ensemble juste après. Je ne veux pas que tu baisses les bras, je vais t'aider à les réussir.

Il sait comment me faire perdre la tête. Le timbre de sa voix, la position de sa main sur mon corps, son expression farouche et aimante. C'est le parfait combos pour m'attirer dans son monde. Je céder et l'embrasse à nouveau, entre deux baiser, je susurre :

- Promis.

J'ai envie de me détendre, de me lover dans ses bras et de gouter à ce plaisir innocent. C'est envoûtant de se livrer à quelqu'un. Ne serait-ce que pour quelques baisers, ça me fait palpiter le cœur. Sans parler de ce nœud de fièvre qui s'est logé dans mon bas ventre.

Les lèvres de mon amant jouent avec les miennes et alors une de ses mains commence également à parcourir mon corps. Elle presse gentiment mon torse. Raph et moi sommes tous les deux sur le flanc et alors je me décide d'imiter ce qu'il fait. Je laisse mes doigts toucher sa joue puis s'abaisser le long de son bras pour finir par taquiner ses longs doigts fins. Alors que nos souffles perturbés se font entendre nous n'y prêtons pas attention et partons prudemment à la découverte de l'autre. Je brûle sous son toucher. Ses mains sont agiles, chaque zone qu'elles choient me font doucement basculer dans un nouveau monde de plaisir. Plus rien de compte, nous ne sommes que tous les deux dans un univers qui nous appartient.

Sa main passe désormais sur ma hanche et se fait lentement de plus en plus baladeuse, elle taquine mon bas ventre, s'amusant à laisser le bout de ses doigts effleurer ma peau brûlante sous mon haut. Puis elle s'aventure ailleurs... Nous nous embrassons lentement, nos lèvres peinent à se livrer pleinement à notre échange puisque nous sommes tous les deux focalisés sur autre chose. Nous faisons attention à la manière dont nous touchons l'autre. Sa main farouche se glisse entre mes cuisses et alors j'agrippe brusquement son poignet. Avant que je ne puisse parler, il chuchote :

- Je ne remonterai pas plus. Fais moi confiance, je n'irai pas te toucher a ''ce'' niveau.

Sa voix affectueuse me convainc. Je le regarde dans les yeux et lâche son poignet. Raphael m'offre un sourire amoureux et vient s'emparer précautionneusement de mes lippes. Et en effet, il respecte ce qu'il m'a dit. Sa main s'aventure entre mes cuisses mais elle ne digresse pas la règle que nous avons imposé à l'instant. Elle reste sage bien qu'espiègle. Une chaleur significative remonte dans mon être. Je me sens bouillir de l'intérieur. Les baisers que nous partageons cumulés à cet élan d'affection et à ces caresses me fait divaguer. J'ai l'impression de ne plus être conscient de rien, je suis simplement bercé de douceur. Sa langue caresse mes lèvres et je ne sais pas ce qu'il me prend mais je sens que je veux être encore plus proche de lui... cette pulsion dévastatrice me gagne. Je colle mon corps au sien. Je me rapproche, laissant mon bassin s'appuyer contre le sien et mon torse caresser son torse. Une de mes jambes se glisse entre les siennes et de m'agrippe à son tee-shirt.

Mon charmant voisin se laisse faire, semblant apprécier ce contact entre nous. Sa main vient taquiner le bas de mon dos mais à aucun moment elle ne touche mes fesses et j'apprécie ce respect dont il fait part. Je l'embrasse plus fort, glissant ma main à l'arrière de sa nuque pour le maintenir contre moi. Alors notre baiser prend une tournure nouvelle : il se parait de fougue. L'innocence de notre échange s'envole petit à petit pour laisser place à un baiser plus ardent. Nous nous essoufflons quelque peu mais cela ne nous empêche pas de continuer, loin de là. J'aime l'entendre respirer de la sorte, ça me fait des picotements dans le ventre. Ses mains viennent désormais jouer sur mon ventre, une d'elle se hasarde sur un nouveau chemin. Elle se glisse doucement sous mon haut. Je ne prends pas la peine de l'empêcher faire, je n'ai pas peur, je me sens en sécurité.

Ma main le copie, elle caresse sa peau brûlante et dessine des cercles affectueux sur son épiderme. Je me complais parfaitement dans ce moment intense jusqu'à ce qu'un incident vienne me faire paniquer. Je sens que j'ai une érection. Je me bloque alors, ouvre grand les yeux et ne sais plus quoi faire ou comment réagir. Mon bassin est collé au sien, il l'a forcément senti ! Oh merde ! Je me redresse précipitamment, me mets en tailleur et rabats rapidement un oreiller sur mes cuisses. Je suis tout pantelant, transpirant et complètement perturbé par ce qu'il vient de se passer. Je tremble de partout.

- Tout va bien ?

Raph se redresse et tente de croiser mon regard mais je le fuis. Je suis sûr que je suis tout rouge ! J'ai envie de me cacher de disparaitre... Qu'est-ce que je suis censé faire ou dire ? Et qu'est-ce qu'il va se passer s'il sait dans quel état je suis ? Je stresse... J'ai peur...

- Tu es excité ? C'est rien, t'as pas à t'en cacher.

Je reste muet, je veux qu'on parle d'autre chose, qu'on oublie ce moment et qu'on fasse comme si de rien était. J'agrippe mon carnet de notes de linguistique et le pose sur l'oreiller, je fais mine de lire.

- Hey chaton... Parle moi.
- On avait pas dit qu'on faisait mes exos ?

Je me sens bizarre... Je n'arrête pas de trembler, à la fois d'excitation et de stress.

- Ne te mets dans de tels états parce que tu bandes, c'est rien.
- N'importe quoi, riais-je maladroitement.
- Ah oui ? Et si je retire cet oreiller de tes jambes, je ne vais pas voir une bosse peut-être ?

Je n'ose plus le regarder dans les yeux. J'attends simplement tout en verrouillant mes yeux sur mon exercice toujours aussi incompréhensible.

- Ne stresse pas, que tu sois excité n'engage en rien. Tu peux avoir une érection sans pour autant qu'on soit obligé de faire des choses tous les deux. On a pas à aller plus loin, n'ai pas peur.

Il attrape alors tendrement ma main. Ses paroles me rassurent et alors je finis par oser lever la tête dans sa direction. Son doux sourire réchauffe mon cœur apeuré. Nous entrelaçons nos doigts.

- Pour de vrai ?
- Bien sûr, c'est une réaction naturelle de ton corps, ne refoule pas ton désir. On n'ira pas plus loin, fais moi confiance.
- Je me sens bête...
- A cause de ça ? 

Il pointe l'oreiller et je fais oui de la tête. J'ai l'air d'être un gosse, c'est totalement ridicule. Raph rit et m'embrasse sur la joue. Il se saisit ensuite de l'oreiller et le retire de mes cuisses.

- Ne te cache pas.
- Comment je suis censé me calmer moi maintenant ? riais-je.
- Pense à un chaton mort ?
- Oh c'est horrible...
- C'est le but si tu veux faire redescendre la tension, si je puis dire.

Je grimace et tente de ne plus repenser à ce qu'il passait entre nous il y a encore quelques secondes. Je vais bien finir par me calmer après tout. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça en moi. Je suis surpris que mon corps puisse encore réagir de la sorte. Je me sens étrange. Je cherche à tâtons mon portable, une fois trouvé je tape :
" C'est la toute première fois que j'ai une érection depuis mon ex."

Je lui glisse mon portable devant le visage. Il laisse passer un petit bruit trahissant sa surprise.

- Je comprends mieux ta réaction alors.

Je ne suis plus habitué et surtout c'est effrayant de sentir son corps réagir de la sorte alors qu'il n'était plus capable de ressentir de désir il y de cela encore quelques semaines.

- Comme je te l'ai dit même si tu es excité on a pas à faire des choses. Ça n'est pas une obligation, tu peux avoir une érection et ça peut très bien se terminer comme ça. Je ne vais pas te faire des choses, tu n'as pas non plus à te sentir obligé qu'on aille plus loin.

Je souris un peu plus. Je suis captivé par sa douceur et la manière dont il me parle. Je me tourne alors vers lui, il prend mes deux mains dans les siennes.

- Tu as aimé ?
- Quoi donc ?
- "Avoir les mains baladeuses", me taquine-t-il.

Je ne peux nier que oui, j'ai même adoré. C'était voluptueux et rempli d'amour. Je fais oui de la tête. Je n'ai pas honte de l'avouer, j'ai plutôt honte de ma réaction enfantine. On dirait que j'ai eu la toute première érection de ma vie.

- Tu sais... hier on parlait de quelque chose du genre avec Alexis.
- Comment ça ?

Mon téléphone est ma meilleure arme plus détailler ma pensée:
" Je lui ai dit que je ne m'étais plus jamais touché depuis mon ex et il m'a alors confié qu'il était important que j'apprenne à me réapproprier mon corps avant de me livrer à quelqu'un.
- Il a raison, c'est important que tu sois en phase avec ton corps, que tu l'aimes à nouveau et que tu apprennes à reprendre du plaisir ne serait-ce que tout seul.
- Tu crois ? J'ai peur de paniquer tout seul...
- Je peux t'aider si tu le veux.
- Comment... ?"

Je rougis. Qu'est-ce qu'il entendait par m'aider ? Je tente de lire à l'envers mais je n'y arrive pas, j'abandonne alors et prends mon mal en patience. Je suis tellement curieux...
" Il y a plusieurs options. Je peux t'aider à travers des sextos pour te laisser seul en toute intimité. Sinon je peux être là avec toi et ne pas te toucher, on peut faire comme si nous avons fait aujourd'hui et si tu te sens assez à l'aise pour faire ça devant moi, ça me convient de ne pas te toucher et de te laisser faire. Tu sais, il y a plein de manière d'aborder la masturbation, il faut juste que tu trouves celle qui te conviendrait le mieux pour tenter à nouveau cette expérience.
- Faut dire qu'avec Alexis qui partage ma chambre je n'ai pas franchement l'opportunité d'être "en toute intimité" aha...
- Tu prends bien des douches, non ?
- A ton avis idiot ? Mais je ne me sens pas de faire ça avec lui pas loin...
- Et si c'est moi qui suis pas loin ?
- Où tu veux en venir ?
- Tu veux aller dans la salle de bain ? Je garde la porte si tu veux et comme ça tu peux prendre ton temps sans aucune pression."

Je relève la tête vers lui, les yeux ronds comme des billes. Il vient vraiment de me proposer ce que j'ai lu ? Je cligne plusieurs fois des yeux comme pour tenter de chasser un mauvais rêve. Sa proposition m'a chatouillé le ventre. Raphael me dérobe un baiser et ajoute de vive voix :

- C'est comme tu veux, il n'y a pas d'obligation. Ça n'est qu'une suggestion.

J'avale péniblement ma salive. Il me met dans tous mes états avec ses bêtises... Qu'est-ce que je suis censé lui dire moi maintenant ? Je tape :
" C'est pas une peu bizarre de faire ça ?
- Pas particulièrement, vois ça comme une forme de thérapie du désir ♡
- On essaiera cette thérapie du désir quand je sortirai ♡, d'accord ?"

Il sourit tendrement et me répond en m'embrassant du bout des lèvres. Je noue mes bras autour de son cou et le remercie.

- Pourquoi tu me dis merci ? Parce que je respecte tes envies et tes limites ?
- Ça parait banal pour toi mais pas pour moi dans ma vie, alors oui, merci Raph.

J'ai envie de passer des heures contre lui, à simplement le câliner, à discuter de tout et de rien, à le taquiner, à l'embrasse aussi. Je suis sur un petit nuage d'extase. Il me fait sentir si spécial.

- C'est bon, tu es calmé au fait ?

Je m'éclaircis la voix et reprends mon cahier de note :

- Comment tu veux que je me calme avec toi à côté ?
- Moi j'en connais un mot sale qui va te calmer. 

Il se rapproche de mon oreille et y susurre :

- Linguistique anglaise.

Je me recule de lui et ris doucement en le repoussant. N'importe quoi ! Il se met à rire à son tour et se saisir d'un stylo. Et comme si de rien était, il se remet à m'expliquer mes erreurs tout en m'encourageant et en me donnant des petits conseils pour mieux réussir la prochaine fois. Il me fait également retenir certaines de ses explications par cœur et prend son temps pour me guider à travers mes exercices.

Je l'aime bien trop cet être humain.

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Attention c'était chaud entre nos deux tourtereaux héhéhé ! Vous avez aimé la manière dont ça a quelque peu dérapé ? Moi oui, j'avoue ~ J'ai réussi à poster trois jours d'affilé, je suis contente même si à côté je n'ai pas fait grande chose xD (aka : je n'ai pas révisé). Mais ca m'a fait du bien d'écrire alors voilà, j'ai hâte d'avoir vos retours sur le chapitre du jour ! On se retrouve très bientôt (pas demain) pour la suite de cette belle histoire ! :3