Mon corps me brule, je n'arrive pas à ouvrir les yeux, j'ai un gout amer dans la bouche et j'ai l'impression que mon poignet va se déchirer. Je replonge dans l'inconscient.

La douleur est moins forte et ma respiration moins hachée mais je n'arrive toujours pas à ouvrir les yeux.

Ma tête me semble lourde. Mon corps entier me semble lourd, je n'arrive pas à réfléchir correctement.

Mon corps est parcouru de spasme. La douleur est toujours présente. Ma bouche est sèche.

J'arrive à bouger mes doigts. Lentement mais j'y parvient. Mes yeux restent fermés.

Je commence à reprendre une respiration normale, je me sens faible mais en vie.

Je parviens enfin à remuer mes paupières mais toujours pas à ouvrir les yeux.

La pénombre dans laquelle je suis plongé s'éclaire et vire du noir au gris mais mes yeux restent fermés.

Mes yeux s'ouvrent lentement. Je suis éblouie. Je m'habitue lentement à la luminosité qui en passant est assez faible mais extrêmement lumineuse pour moi qui suis resté tant de temps dans le noir. Je suis épuisé, je referme les yeux.

Il fait nuit. Mes yeux sont ouverts et j'essaye de comprendre où je suis. Mon corps engourdi se réveille lentement de sa torpeur. J'essaye de me levée sans succès.

Il fait à nouveau nuit et je me réveille. Je me lève mais perd l'équilibre et retombe sur le lit.

Encore une nuit. Je réussis à faire quelques pas et m'agrippe au lit pour ne pas tomber. Je continue à avancer difficilement mais sûrement. Je marche jusqu'à un miroir suspendu sur un mur de la chambre je me tient au lit et m'observe. Le miroir renvoie l'image d'une jeune fille d'une extrême pâleur au regard vert bleu éteint, et aux cheveux blond terne. Sans oublier ma tête emballer dans un linge blanc qui avait prit une teinte rouge foncé. Mon poignet droit et lui aussi emballer dans un linge mais le blanc immaculé est intacte. Je vacille. Je décide de me rallonger avant de tomber.

C'est le jour. Enfin, je dirais que c'est plutôt la fin de l'après-midi. Mon corps me fait moins souffrir, même si la douleur est toujours présente. Je me lève en prenant bien soin de m'accrocher au lit. Je jette un rapide coup d'œil au miroir et remarque qu'on ma changé le linge qui m'enveloppé la tête. Je me dirige vers la porte et de ma main gauche (mon poignet droit me fait encore souffrir) j'actionne la poignée. De l'autre coté de la porte il y a un long couloir menant à une porte monumentale en bois sombre. Je trébuche mais réussi à me remettre droite en m'accrochant toujours de la main gauche à la poignée. Je m'appuie contre le mur et avance lentement jusqu'à la porte sombre. Des voies parviennent à mes oreilles malgré l'épaisseur apparente de la porte.

Ma main se pose sur la poignée et l'enclenche. Elle n'est pas fermée. La porte est lourde et j'ai du mal à l'ouvrir avec le peu de force que j'ai. J'y parviens malgré tout. La salle qui se trouve derrière est immense. Plusieurs adolescents assis à des tables, m'observent avec des yeux étonnés et surpris. Un instant je me demande pourquoi ils me dévisagent puis je me souvient que je ne porte qu'un grand t-shirt large et un leggings noir et que ma tête est emballé dans un linge blanc souillé de sang. Je dois leur paraître légèrement bizarre. Un homme aux cheveux poivre-sel et aux yeux marron s'avancent vers moi et me sourit.

« - Bonjour Luna, je suis M.Jacken le directeur de cet internat. Je suppose que tu as plusieurs questions a me posé mais il serait préférable d'allez dans mon bureau, tu seras sûrement plus tranquille dit-il en jetant un regard circulaire à la salle.

- Euh... oui, dis-je surprise qu'il connaisse mon nom.

- Peut-être voudrais-tu te changer avant ? »

Je me souviens alors de ma tenue et baisse les yeux, gêné.

J'acquiesce de la tête. Il me fait signe de le suivre. Nous retournons vers la chambre que j'avais quitté un peu plutôt. Il me tend des vêtements puis sort de la pièce pour me laisser me changé. Après avoir mis des sous-vêtements propres et m'être habillé tant bien que mal malgré mes blessures au poignet et à la tête je sors de la chambre.

Remarquant que je suis toujours un peu instable à cause de mes blessures, il demande a un garçon aux yeux vert et au cheveux châtain du nom de James de me porté. Le dénommé James me sourit et me soulève. Mes joues rougissent, je suis gêné. Arrivé devant le bureau du directeur « M.Jacken », il me dépose et je murmure un vague merci. Il s'éclipse et M.Jacken me fait asseoir sur une chaise dans son bureau. Il s'assoit en face de moi et attend que je lui pose mes questions. Mon esprit est encore un peu embrumé mais j'arrive à rassembler mes idées.

« - Alors déjà, pourquoi suis-je ici ? Comment suis-je arrivé ici ? Où sont mes parents ? Quand est-ce que je pourrais les voir ?

- Attend ne vas pas si vite. Tu es ici parce que tu as eu un accident. Tu t'es faite renversé par une voiture. C'est nous qui t'avons trouvé et ramené ici. Tes parents savent que tu es en sécurité. Pour l'instant tu ne peut pas les voir tu dois encore te rétablir, mais bientôt je te le promet.

- Je sais que je me suis faite renversé, je me demande seulement comment... comment...?

- Comment tu as survécu ? Comment tu n'es pas morte ?

- Oui.

M.Jacken eut l'air d'hésiter.

- Je ne suis pas sûr que ce soit le bon moment. Tu vient a peine de récupérer, te déstabiliser n'est pas vraiment judicieux.

- Je veux savoir.

La volonté qui imprégné ma voix eue l'air de le convaincre, il me dit :

- Ne te demande pas comment tu as survécu, mais plutôt si tu as survécu.

- Quoi ? Je ne comprends pas.

- C'est pourtant simple. As-tu vraiment survécu à tes blessures ?

- Je suis... je suis... suis... m...morte ?

- Oui

Ma tête tourne, j'ai l'impression que mon monde s'écroule. Je suis morte ? Mais alors comment...?

- Mais alors comment puis-je revoir mes parents ? Où suis-je ? Qu'est-ce que je suis ?

Je suis un fantôme ?

-Non. Tu es... Je ne suis pas sur que tu sois prête a entendre ça mais il le faut pourtant, ta mort a activé des gènes mutants que tu avais alors, bien enfouie en toi.

- Des gènes mutants ?

- Oui. Tu es ...

Il fut soudain interrompu par un garçon à l'air pressé qui signifia au directeur qu'il avait une chose urgente à lui dire.

- Excuse-moi c'est urgent tu peux visité l'internat en attendant, je reviendrais dans deux heures environ.

- D'accord.

Des milliers de questions tourbillonnaient dans ma tête mais je pris mon mal en patience. Le directeur demanda à James de me faire visiter l'internat. Je lui souris timidement et le suivis. James me montra les douches, les chambres, les salles de classes... Je l'écoutais distraitement trop occupé a me posé des questions sur ce que m'avais dit le directeur. Il dut s'en rendre compte car il s'arrêta soudainement et me regarda.

« -Si je t'ennuie dis le moi clairement.

Je redressa la tête et le fixa à mon tour.

- Désolé, c'est juste que je n'arrive toujours pas à comprendre ce que je fais ici.

- L'éternel question. Tu es ici parce que il n'y a qu'ici qu'on peut t'apprendre ce que tu es et qu'on peut t'aider a le métriser.

- Et je suis quoi au fait ? Un mort-vivant ?

James leva les yeux au ciel.

- Non.

- Alors quoi ? M.Jacken a dit que j'étais morte.

- En un sens c'est vrai, ta vie en tant qu'humaine est terminée. Mais tu es vivante. Tu es une métamorphe. Tes gènes animales se sont réveillés quand tu es morte. Tu as une sorte de deuxième vie. Je suppose que tu as du mal à y croire.

- Qu...Quo...Quoi ?

Ma tête tourne, c'est trop, trop d'émotions à la fois, trop de révélations en même temps. Ma vue se trouble, mes oreilles sifflent, mes jambes flanches. Je sens quelqu'un me rattraper avant que ma tête ne cogne contre le sol. Je perds connaissance.