Chapitre 3 ° Le Marché des Mirages

Le marché des mirages oscillait entre le mythe et la réalité. Impossible d'y accéder sans un passeur. Personne n'avait jamais réussi à le localiser sur une carte. Certains le disait au Nord car ils distinguaient les montagnes Bleues. D'autres les avaient réfuté pour le désert rouge, au Sud de la cité car le sable y était ocre. Personne n'expliquaient ces incohérences alors même que le marché était implanté dans les vielles ruines d'un village sans nom du passé. Les rumeurs disaient que les passeurs droguaient leurs voyageurs pour les faire halluciner.

Réel ou non, son influence était indéniable. Même l'empereur chargeait des soldats de le dénicher.

À chaque fois que j'avais cherché à savoir combien de temps allait durer le trajet, Maltar se faisait évasif. De toutes les manières, cela ne m'aurait pas beaucoup aidé. Depuis que les mercenaires nous avaient enlevé et drogué, j'avais perdu tous mes repères. Il nous faudrait attendre la nuit.

Je savais que nous étions toujours au Sud car le sable était encore ocre. Enfin, nous restions proches de la Bordure, cette ligne invisible entre le territoire de l'empire et les terres du Désert. Le sol rocailleux et sec laissait doucement place aux dunes à perte de vue. Une mer de sable dangereuse. L'après Bordure.

Bientôt, les cavaliers choisirent de s'y enfoncer plus profondément, s'éloignant de l'empire et de sa sécurité relative. La crépuscule arriva mais cela n'entraina aucune pause. Lior souleva son inquiétude pour les bêtes mais Maltar lui assura qu'il n'avait aucunement envie de mourir ici et qu'il n'avait pas à s'inquiéter. Nous fîmes tout de même une brève halte qui était loin d'être anodine. Pour la première fois, Maltar nous tendit de l'eau. Cela aurait dû nous alerter. Nous n'y vîmes qu'un geste de bonté. La soif était trop forte et nous bûmes sans retenue. Quelques minutes plus tard, je sombrais dans une somnolence peuplée d'étranges rêveries.

Au-dessus de ma tête, les étoiles se mélangeaient et ses pointillés de lumière dessinèrent des visages dont les noms s'égaraient. Le sable sous nos pieds irradiait d'une douce lumière bleutée tandis que les empruntes des animaux laissaient des marques plus profondes. Je pouvais suivre leur sillage derrière nous. Parfois, j'entendais la voix de Maltar parler sans comprendre ce qu'il disait. Il y avait juste sa voix chaude et rassurante qui emplissait l'espace. Parfois j'avais l'impression que notre escorte disparaissait. Ils n'étaient que des ombres tranquilles flottant paresseusement sur leurs destriers irisés. J'avais envie de tout montrer à Lior. Quand je pensais soudainement à lui, la peur venait griffer ma plénitude. Je le cherchais. J'avais besoin de m'assurer qu'il était là. Et puis je réalisais que je lui tenais les mains. Alors tout allait bien. Il dormait assis en face de moi, balloté par la démarche du dromadaire. Ses cheveux blonds aux mèches rouges en bataille tombant sur ses yeux clos. Tous son corps étaient détendu, au repos. Alors tout allait bien. Et je levais les yeux vers le ciel pour admirer le ballet des étoiles au milieu de ce désert d'ombres et de lumières.

Je me réveillais en sursaut et je glapis en sentant mon corps malmené. Je m'étais assoupis sur le dromadaire dans une position inconfortable. Ma nuque était froissée et mes hanches me faisaient souffrir. Il allait vraiment falloir qu'on cesse de nous droguer.

Mes grognements attirèrent l'attention de Maltar, qui fidèle à lui-même, se tenait toujours sur sa chaise, l'œil vif. Je jetais un œil à Lior mais celui-ci dormait, avachis comme moi quelques instants plus tôt.

Je contemplais brièvement notre environnement. Cette fois, nous étions arrivés dans les profondeurs dangereuses du Désert Rouge. Les dunes se faisaient toutes plus hautes les unes que les autres et l'horizon se perdait dans une légère brume rouge composée de la poussière de sable ocre portée par la brise chaude.

Si Maltar m'avait de nouveau proposé son eau, j'aurais bu, qu'importe les conséquences. Mes lèvres gercées saignaient au moindre mouvement et j'arrivais à peine à déglutir.

— Nous sommes bientôt arrivés, dit-il comme si cela pouvait apaiser mes souffrances.

J'avais envie de lui répondre d'aller se faire voir mais j'économisais ma salive quasi inexistante. J'enviais Lior qui somnolait encore. J'essayais de l'imiter malgré la position vraiment inconfortable. Aider par les restes de drogue et de déshydratation, mon esprit s'égara de nouveau. Je dus sombrer une deuxième fois car je me vis me faire engloutir par le soleil et m'envoler au-dessus de notre petite caravane.

Alors que la brise emmêlait mes cheveux, je sentis un cisaillement au niveau de mes poignets. La douleur persista et je fus ramenée sur le dos du dromadaire. C'était Lior qui était revenu à lui et tirait doucement sur mes liens. Je grommelais et le fusillais du regard, outré qu'il me sorte de ma torpeur. Il me fit signe du menton de regarder devant nous.

La-bas, au milieu des ondulations de la chaleur, des taches de couleurs annonçaient l'existence d'une oasis. Chaque référence à l'eau devenait une véritable torture et je sentis l'envie de pleurer me nouer la gorge. Je n'avais de toute façon plus assez d'eau pour la moindre larme. Je me sentais à fleur de peau, prête à agresser n'importe qui, prête à faire n'importe quoi et cela me faisait peur. J'avais cruellement conscience que Maltar s'en servirait à bon escient.

Doucement, les ondulations se solidifièrent et bientôt nous pûmes distinguer les prémices d'un village. Au milieu de nulle part, se dégageant une place au milieu des dunes, la terre s'aplatissait pour laisser apparaître des maisons carrées aux petites fenêtre étroites. Des palmiers et autres arbres du désert piquetaient le décor de taches vertes. De grandes toiles aux couleurs vives et bariolés s'étiraient entre les rues ou sur les toits terrasses. Bientôt, les dunes s'écartèrent, s'ouvrirent telle des portes mouvantes et nous laissèrent atteindre le célèbres marché des mirages.

Ce n'est que lorsque l'ombre des ruelles et l'odeur amère des épices m'atteignirent que je me sentis brusquement rappelé à la réalité. Mon état cotonneux s'évapora pour ne laisser que mon corps meurtri et déchiré par la soif. Je lançais un regard à Lior. Il le soutint, la même folie aux fond des ses yeux bleu. Il fallait que tout cela prenne fin.

Il me fut impossible de me souvenir du trajet jusqu'à la grande demeure de Maltar. Pourtant j'entendais encore des gens l'apostropher. Je réalisais aussi qu'on nous avait mis des capuches pour nous cacher des regards indiscrets. Je frissonnais en réalisant que je n'en avais aucun souvenir.

La demeure du marchand se trouvait en périphérie du village. C'était une grande demeure ceinturée d'un mur de pierre rouge d'environ trois mètres. Nous dépassâmes deux gardes accoutrés comme nos cavaliers. Un large patio s'ouvrit à nous, recouvert d'une toile blanche pour protéger du soleil.

— Détachez-les et emmenez-les dans leur chambre.

Maltar descendit de sa chaise et disparut dans les couloirs de la grande maison. Malgré toute ma bonne volonté, j'étais incapable de penser à autre chose qu'à l'eau. Il y avait forcément de l'eau quelque part. Pas loin. Si seulement j'arrivais à m'éclipser.

Je sursautais alors que deux mains inconnues s'attaquèrent à mes liens. Je fus incapable de faire autre chose que de le regarder s'activer. J'étais engluée dans un état d'hébétitude affreux.

— Il a chargé la dose, se moqua l'ombre alors qu'il m'attrapait par les hanches pour me faire descendre du dromadaire.

Son contact me fit frisonner sans pour autant être capable de résister. Lorsque mes pieds se posèrent au sol, j'ordonnais à mon corps de rester debout. Je posais mes deux mains sur le dos du dromadaire. Ma tête me tournait. À chaque fois que je clignais des yeux, le monde changeait et le sol se rapprochait.

— Ils tiennent même pas debout.

— Ils sont déshydratés. La drogue doit les défoncer.

Je ne comprenais pas comment je pouvais avoir aussi froid alors même que le soleil éclaboussait le carré de terre sur lequel je m'étais écroulée. Une ombre apparut dans mon champ de vision et je sentis deux bras s'enrouler autour de moi. Je voulus essayer de me redresser mais je n'arrivais plus à différencier le haut et le bas. Je sentis mon cœur s'affoler. Tout tournait trop.

Lorsque je rouvris les yeux, j'étais allongé sur une natte à même le sol dans une pièce au mur peint dans un bleu très clair. Le lieu était frais et une petite fenêtre laissait passer une lumière indirecte, baignant la pièce d'une douce lueur apaisante. Je me redressais difficilement. Je n'avais pas du m'évanouir très longtemps. La pièce était intégralement nue en dehors d'une petite alcôve d'une vingtaine de centimètre dans lequel reposait un verre. Je me levais en m'aidant du mur et marchait jusqu'à lui. L'eau était parfaitement transparente. Ce n'était qu'un pauvre petit verre d'eau. À peine deux gorgées. Je savais que je n'avais pas le choix. J'espérais juste que pour une fois, il n'y aurait pas de drogue. Je bus lentement, m'humidifiant les lèvres pour savourer plus longtemps le cri de joie de mon corps. Ce ne serait pas suffisant mais c'était un début. Je me forçais à faire taire les gémissements de mon ventre alors que la dernière goutte glissa dans ma trachée. Le verre repris sa place et je retournais m'allonger sur ma natte. Si je voulais avoir la moindre chance d'être lucide, il fallait que j'économise mes forces.

Je pris plusieurs inspirations profondes pour calmer les battements fatigués de mon cœur. Je réussis à m'éclaircir suffisamment mes pensées pour mettre de l'ordre dans mes priorités.

Lior n'était plus avec moi. Je refrénais la montée d'adrénaline qui me traversa. Maltar nous séparait pour mieux nous maîtriser. Lior était plus intelligent que moi, il saurait s'en sortir sans problème. Je ne devais pas m'inquiéter pour lui. Premier point.

Deuxième point : que voulait Maltar ? Pourquoi nous malmener autant ? Au milieu de son camp, perdu dans le désert, nous ne pouvions rien faire. Nous étions totalement à sa merci. Alors pourquoi ce traitement ? Maltar avait raison : nous étions des fugitifs et nous le resterions toute notre vie. Il nous proposait une vie au sein du marché. Cela était-il une si mauvaise idée ? Une petite voix me souffla que j'oubliais la nature première du marché. Ce n'était pas un petit coin de paradis pour les fugitifs. Maltar était un maître d'Arène. Ils envoyaient des hommes se battre à mort. Ma gorge se sera. Allait-il nous demander de tuer des gens ? Je repensais à ses paroles. En échange d'un toit et de la sécurité, il me faudrait lui obéir. Qu'est-ce que cela impliquait exactement ? Parce que dans l'immédiat, je savais au plus profond de moi que jamais je ne pourrais me séparer de mon libre arbitre. L'Empire me l'avait déjà volé une fois. Je refusais de devoir céder le peu de chose qu'il me restait. Qu'importe le prix. J'avais accepté d'être une fugitive. Je ne serais pas une esclave.

Des bruits de pas interrompirent mes pensées échauffées. Je fermais les yeux et tâchais de mémoriser la démarche. Il n'y avait qu'une personne et j'étais à peut-près sûr que c'était Maltar. Je souris alors que son pas feutré et maîtrisé lui ressemblait parfaitement. Il était quelqu'un qui savait se montrer discret pour mieux voir. Pour l'instant, je n'avais vu que cette facette de lui. Et sa fierté. J'ouvris les yeux alors que la porte de ma prison s'ouvrait.

Il s'était changé et je fus presque surpris de l'athlétisme évident de son corps. Enveloppé dans les turbans de son sarouel, je l'avais imaginé bien plus bon vivant. Naïf de ma part. Lorsqu'on vit au milieu de tueur, on doit en être un soi-même. Il avait troqué sa tenue de voyage par un sarouel clair plus ajusté et une chemise en lin d'un bleu aussi dur que le ciel au Zénith. Une large ceinture en cuir sombre lui enveloppait la taille. Un couteau y était accroché ainsi qu'une petite besace. Mon regard fut attrapé par les divers pendentifs qui s'étalaient sur son poitrail. Il avait rehaussé ses pommettes et ajouté un trait de khôl noir sous ses yeux. Je croisais ses yeux rieurs déroutant. Je détournais les yeux par réflexe et contemplais ma tenue.

Je faisais bien pâle figure à côté de son élégance sophistiquée. J'étais encore dans mes vêtements. Cette réalité me coupa la respiration. C'était sans doute les dernières choses que je possédais et qui me ramenaient à chez moi. Mon sarouel était sale mais pas déchiré. Un simple nettoyage et je pourrais le récupérer. C'était ma mère qui me l'avait confectionné, avec mes motifs préférés. Quant à mon haut, c'était une simple chemise claire au manche retroussée. Je fus surprise de constater qu'on ne m'avait pas volé mes bijoux. Mon bracelet de cheville et les deux anneaux à mes poignets étaient toujours là. D'un seul coup, ces simples éléments pourtant bien futiles me redonnèrent un peu de courage. Il me rappelait d'où je venais et qui j'étais.

— Vous n'avez pas drogué l'eau cette fois ?

Maltar avait apporté un petit tabouret pour s'asseoir.

— Ce n'est plus nécessaire pour le moment.

— Où est Lior ?

Il sourit et je compris que je parlais trop. Je lui donnais accès à mes pensées, mes inquiétudes.

— Il reprend des forces dans une autre chambre.

Cette fois, je hochais la tête et je décidais d'attendre qu'il parle. Il attrapa le verre que j'avais remis à sa place et le remplis d'eau avec une amphore qu'il avait apportée. Mon ventre se crispa. Il le vit et déposa le verre devant lui. Je pinçais les lèvres devant le jeu sadique auquel il s'apprêtait à jouer.

— Tu dois boire doucement.

— Je sais, le coupais-je sèchement.

J'avais grandi dans le désert. Ce n'était pas lui qui allait m'apprendre comme se remettre d'une déshydratation.

— As-tu réfléchi à ma proposition ?

J'essayais de réfléchir malgré le verre d'eau qui emplissait mes pensées. Qu'est-ce que Lior aurait fait ? Devais-je jouer le jeu ?

— Nous vivrons ici ? Dans le marché ? C'est comme ça que nous serons à l'abri de l'empereur ?

Il hocha la tête.

— On sait bien que ce n'est qu'une question de temps avant que nous soyons débusqués.

Il haussa un sourcil.

— Si tu n'es pas encore capable de lui donner une chance, tu devras patienter ici car je ne peux pas te proposer plus de garantie pour ta sécurité.

Je lui lançais un regard torve. Me voilà déjà obligé de devoir parier sur les conditions. Mais passons, ce n'était pas le point le plus crucial.

— Qu'attendez-vous de nous ?

Nous nous dévisageâmes sans parler. Finalement, il rompit la tension et me fit signe de boire. Je m'approchais avec hésitation. Ma faiblesse me hérissait le poil mais j'étais prête à supporter ça pour de l'eau. Je pris le verre sous ses yeux attentifs et bue délicatement, comme le premier.

— Je vais être honnête, lâcha-t-il. Je suis assez impressionner par votre maitrise de vous-même.

Il parlait de Lior.

— Les autres esclaves que j'ai l'habitude de ramener se montrent bien plus agressifs. Certains vont même jusqu'à gâcher l'eau.

Il resservit un deuxième verre qu'il posa de nouveau devant lui. Cette fois-ci, je vis avec clarté la façon dont il m'amenait à lui obéir indirectement et à me récompenser avec ces belles paroles.

— En même temps, vous chercher des brutes violentes et impulsives habituellement. Pour faire des tueurs, c'est plus efficace.

Il tripota l'un de ses pendentif en contemplant la pièce. Il ne se départissait pas de son air amusé, ce qui avait le don de m'irriter.

— Il est vrai que je n'ai pas l'habitude de travailler avec des demoiselles.

Je sentis mon corps chauffer, mal à l'aise. Jusqu'à présent, tout était aller trop vite et ce détail n'avait jamais été abordé. Maintenant qu'il était temps d'y faire face, l'inquiétude me gagna. En tant que catalyst, j'avais toujours imaginé qu'on attendrait de moi que j'use de mes pouvoirs et que cela me protégerait. Cela me parut soudainement bien naïf de ma part. catalyst ou pas, je restais avant tout une esclave au milieu d'un marché noir. Je savais très bien ce qu'il pouvait arriver et il était définitivement hors de question que cela se passe ainsi.

Fidèle à lui-même, Maltar devina mes pensées.

— Travailles pour moi et tu seras à l'abri de tout cela.

— Je devrais vous obéir. Qu'est ce qui me garantie qu'un jour, au besoin, vous ne me le demanderez pas ? Qu'est ce qui m'assure que vous-même ne seriez pas intéressé ?

Je le défiais du regard. Son sourire s'était crispé.

— Si j'avais cherché une prostituée, même si cela avait dû être une catalyst parce que c'est exotique, jamais je ne t'aurais prise.

Je ne savais pas trop ce que cela voulait dire. Il me fit signe de prendre le verre d'eau et j'obéis. J'avais l'impression de retrouver un peu plus mes esprits à chaque gorgée.

— Ciara.

C'était la première fois qu'il prononçait mon nom et je n'étais pas très à l'aise. Comme si soudainement, il me volait quelque chose.

— Je vous ai choisi pour vos pouvoirs. C'est la seule chose qui m'intéresse chez vous. Avec le temps, tu verras que je traites bien mes hommes. Obéissez-moi et vous serez bien traité.

Il récupéra le verre et le mis dans l'alcôve. Notre échange touchait à sa fin mais j'avais encore soif.

— Je sais qu'il nous faudra du temps pour travailler ensemble mais j'espère que tu apprendras vite. J'ai une bonne idée de votre potentiel et je ne vous ai pas acheté une petite fortune pour que tu me résistes.

Les belles paroles étaient finies.

— N'oublie pas que je forme des gladiateurs à tuer comme tu l'as dit depuis plus de vingt ans. Je les ai tous ramené à la raison d'une façon ou d'une autre et aujourd'hui, ils m'obéissent au doigt et à l'œil. Penses-tu être plus farouche que l'un d'eux ?

J'avais de la fierté mais je n'étais pas stupide. Farouche, surement pas. Plus rusé et patiente, probablement. Mais Maltar était en train de m'expliquer posément qu'il le savait. Il se leva, reprenant ses affaires qu'il déposa dehors. La porte était ouverte. Il pourrait être tentant de vouloir s'enfuir. Je n'étais pas stupide. Cet homme savait se battre et cette demeure était rempli de combattants endurcie.

—J'ai appris à vivre avec des hommes capable de me tuer d'une main. J'aurais donc un seul conseil. Si tu tentes quoi que ce soit, assures toi de réussir.

Sur ce, il referma la porte et s'en fut. Je n'étais pas sûr que quiconque réussisse un jour à gagner la confiance de cet homme. Ce qui était sans doute très raisonnable de sa part.

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