Chapitre 14 ° Les enseignements de Gedd
Une ombre sortie de la ruelle derrière nous et attira immédiatement mon attention. Je donnais un coup de hanche pour faire tourner ma monture et faire face au nouveau venu. Car il ne faisait aucun doute qu'il venait pour nous. Mon coeur rata un battement alors que le soleil fit briller le soleil métalique qui ornait son torse.
— Descendez de vos chevaux, j'aimerais éviter de devoir tuer mes bêtes, grommela Maltar.
J'aperçu deux lames dans chacune de ses mains. Je lançais un regard à Lior. J'avais peu de doute qu'il rate son tire. Il lui suffisait de toucher une seule des montures. Il pouvait même se rater et nous toucher par inadvertance. Lior me fit signe d'obéir. Nous descendîmes lentement.
— J'ai toujours aprécié votre vivacité d'esprit, avoua-t-il.
D'un claquement de langue, il rappela les bêtes et celles-ci vinrent jusqu'à lui docilement. Il les laissa partir brouter les rares brins d'herbes de la ruelle.
Je me délestais de ma cape. Lior tenait la sienne dans sa main gauche. Je sentis mes réflexes venir me chatouiller et la voix de Gedd murmurer à mes oreilles.
— Je vais être plus tranquille maintenant que vous avez pu faire votre tentative, déclara Maltar. Il est impossible à un prisonnier de ne pas tenter de s'échapper. C'est instinctif.
Je serrais les poings.
— Ca s'appelle la soif de liberté, crachais-je.
Il rangea ses deux couteaux dans sa tunique et la jeta un peu plus loin. Lui aussi se préparait à la suite. Je le vis se délier les épaules.
— Vous savez qu'il va falloir me tuer.
Cette réalité me frappa de plein fouet.
— On ne veut pas vous tuer, répliqua Lior.
Il rit.
— C'est bien ce qu'il me semblait. Dans ce cas, je suis désolé mais vous ne quitterez jamais le marché.
Il fit un pas en avant pour frapper Lior et celui-ci esquiva et prit un pas de distance.
— Si vous plait, l'implora Lior.
Mais Maltar continua de marcher vers lui. Lior para ses attaques jusqu'à ce que l'une d'elles finisse par l'atteindre dans le ventre. Mon corps réagit de lui même alors que les entrainements resusrgissaient, marqué au fer rouge dans mes muscles. Je bondis sur Maltar. Il délaissa mon ami mais répondit aussitôt à mes attaques.
Nous étions deux et il fut pris de court par notre niveau. Je faillis lui broyer le genoux mais il plia juste à temps. Il ne put esquiver un crochet de Lior. Sur les premières passes, nous eumes l'avantage.
Notre coordination était notre plus grande force. Gedd nous avait apprit à nous battre ensemble et nous avions eu un très bon mentor. Certes nos coups n'étaient pas toujours bien visé ou tès puissant, nous n'avions pécision mortelle mais nous savions travailler à deux. Dès que l'un perdait l'avantage, l'autre s'interposait. Cette carte était resté dans notre poche car nous ne devions la jouer qu'en cas d'extrême nécessité. Nous ne serions jamais acapalbe de rivalisé avec la violence naturelle des radiants. Seul la surprise et notre avantage numérique pouvait nous offrir une prote de sortie.
Mais Maltar ne mentait pas sur ses capacités. Il était bien plus vif que Gedd. Plus jeune, plus abile et plus déterminé. Gedd était un roc, inébranlable, violent, dangereux. Maltar était rapide, vicieux et implaccable. Je le sentais déjà démonter nos techniques. Je prenais du recul pour essayer de garder l'avantage mais aussi inélcuitable que le Zénith, il avançait. J'avais l'impression qu'à chaque coup, il apprenait.
Bientôt, les coups augmentèrent et nous ne pouvions qu'esquiver. Son endurance était redoutable. C'était à peine s'il pénait alors que mon souffle se faisait court. Gedd nous avait prévenu. Si nous n'élimonions pas la menace en moins de dix secondes, nous avions toutes les chances de perdre l'avantage. Nous avions eu beau le prendre de vitesse, Maltar était un cobattant redoutable et au bout de la première minute, nous n'avions pas réussi à le mettre terre. Chaque seconde nous rapprochait dorénavant de la défaite.
Un rapide coup d'oeil à Lior me fit comprendre que lui aussi savait. La tension devint palpable. Nous avions encore une chance de filer mais il allait falloir faire des sacrifices.
— Vous êtes des petits malins, maugréa Maltar en essuyant le sang de son nez. Je me doutais que vous cachiez votre jeu mais j'avoue que vous me surprenez.
Il cracha. Il me lança un sourire mauvais.
— Tu jouais si bien la petite demoiselle en détresse que je me suis laissé berner.
L'insulte me passa au)dessus. Je reprenais mon souffle pour clamer les battements affolés de mon coeur.
— Celui ou celle qui vous a entrainé ne pouvait pas ne pas vous avoir entrainé au combat.
Il rit de sa propre naïveté.
— Vous étiez si sage. J'y presque cru que j'avais réussi à vous convaincre que le marché pouvait vous offrir une place.
Il y avait une forme de déception dans sa voix. Un coup d'oeil à Lior et nous nous jetâmes sur lui, à l'unissons. Il nous fallait tenter le tout pour le tout et cette fois, nous ne pouvions pas nous permettre d'être prévenant. C'était nous ou lui. Gedd nous avait essayé de nous préparer à ça.
La fatigue nous rattrapait et Lior s'écroula sous une avalanche de coups terribles. Il s'effondra au pied de Maltar. Celui-ci fit volte face pour finir le travail. Je baissais les bras, désemparée. Je tombais à genoux alors qu'il s'avançait. Il m'attrapa par le col et m'obligea à le regarder. Mais j'avais d'autres objectifs. Mon bras bondit hors des plis de mon sarouel. Un éclat argenté réfléchit le soleil.
Une violente décharge irradia dans mon bras armé alors que le bras de Maltar bloqua l'attaque, os contre os. Il me sécha à la gorge, me désarma et m'envoya rouler au sol. Son ombre me surplomba. Il jouait avait le petit couteau que j'avais volé.
— Je me demandais où il était passé.
Il le rangea à sa ceinture et s'agenouilla au-dessus de moi. Je ne comptais plus rien tenter, nous étions fichus. Alors que je m'attendais à de la colère, il n'y avait que de l'admiration dans son regard et cela me fit froid dans le dos.
— J'ai cotoyé trop de voyou pour me faire avoir avec cette technique ma chère. Même avec une demoiselle. On ne tourne le dos à son ennemi que lorsqu'il est mort. Surtout quand on l'a acculé.
Il tira une corde d'une de ses poches et m'attrapa les poignets sans ménagement. Dans une dernière tentative, j'essayais de me libérer mais sa poigne me broya les nerfs et les larmes giclèrent de mes yeux.
Une fois immobilisé, il se redressa et se dirigea vers Lior. Celui-ci s'était redressé à genoux. Voyant que l'homme revenait vers lui, il se redressa vivement mais Maltar fut plus vif.
— Tu as trop réfléchis, maugréa le marchant.
Mon coeur rata un battement alors que je vis ce qui allait se passer. Je hurlais en même temps que Lior alors qu'il lui cassa la cheville, d'un coup de talon sec.
Je n'arrivais pas à m'arrêter de pleurer. Je ne supportais pas de voir mon ami haletant de souffrance. Je ne supportais pas notre echec. Je ne supportais pas que Gedd ne soit pas là.
Maltar poussa un soupir.
— Si vous aviez été prêt à me tuer, vous auriez eu votre chance.
Je serrais les poings.
— C'était pour ne pas devenir ça, lui crachais-je.
Il m'observa et finalement, il vint s'agenouiller devant moi. Je le défiais férocement, soutenant son regard clair alors qu'il contemplait mes prores iris.
— Tu es faite pour ça, murmura-t-il alors qu'il me détaillait avec sérieux. Tu ne le sais pas encore, mais ton destin était de venir ici.
Ma gorge devint douloureuse alors que la panique grimpa en flèche. J'avais peur de la fille qu'il cherchait à fabriquer.
Il nous fit grimper sur nos chevaux et nous ramena à la demeure. Il m'avait laissé les liens de façon purement symbolique. En ayant cassé la cheville de Lior, il nous enchaînait mieux que n'importe quelles chaînes. Impossible de fuir maintenant. J'avais envie de hurler de frustration. Dans l'arène, j'avais sentis les dernières secondes s'égrainer. Le sablier était vide.
Et par dessu tout, j'avais honte. Je voyais le visage de Gedd, déçu. Lui qui avait tout fait pour nous préparer à ça, nous n'avions pas su saisir correctement notre opportunité. A la dernière seconde, nous avions flanché. Maltar nous avait prévenu.
Et le pire c'est qu'à l'instant présent alors que j'observe notre tortionnaire nous ramener, je n'ai aucune pulsion de mort. Une petite part de moi est même rassurée de ne pas avoir été celle qui lui otait la vie. J'aurai pu le frappé jusqu'à me ruiner les poings pour avoir osé faire souffrir Lior mais j'aurai été incapable de le tuer. Pourquoi ? Entourée de tous ces hommes capable de donner la mort, moi je ne pouvais pas m'empêcher d'admirer la complexité de leur vie.
Je baissais le nez alors que l'ombre du corridor d'entrée nous recouvrait. La demeurre était calme. Il devait tous être encore à l'arène.
— Pendant que vous tentiez de vous échapper, sachez que mes hommes ont remporté quatre rubans. Une très belle victoire. Je vous aurais bien conviez aux festivités mais je crois qu'il vaut mieux que vous restiez sagement dans vos chambres pour ce soir.
Je lançais un regard paniqué vers Lior que la douleur rendait tout pâle.
— Vous ne pouvez pas le laisser comme ça, m'exclamais-je. Il faut lui remettre la cheville ne palce sinon il pourrait ne lus jamais marcher.
— Je n'ai pas besoin qu'il marche.
Mon sang se glaça alors que je réalisais qu'il comptait toujjours faire participer Lior. Il ne sera jamais remis pour les duels.
— Soignez-le et dites moi ce que vous voulez ? m'énervais-je.
J'avais bien compris que dorénavant, tout allait devoir se marchander.
— Je souhaiterais que l'un de vous fasses une petite démonstration lors des festivités de ce soir.
Je fus presque rassurée que le marché ne soit pas plus couteux. Vu l'état catastrophique de notre relation, je n'aurais pas été surprise que le semblant de respect qu'il nous offrait vole.
— Je m'en chargerais, déclarais-je.
— Parfait.
Des pas résonnèrent dans le corridor et un jeune homme apparut. Il portait une besace assez conséquente. Je remarquais que le bout de ses doigts étaient comme plein de farine, poudré de blanc. Son regard nous survola, s'arrêta sur Lior. Après quelques secondes, il eut une moue désapprobatrice.
— Vous êtes fidèle à votre réputation, Maltar, maugréa-t-il. Blesser un catalyst juste avant les jeux. Vous aimez provoquer le destin.
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