école (i)
Je ne vais pas vous parler de la rentrée future, je ne vais pas vous parler de mes soucis scolaires, ni des bêtises de ce genre. En soi ça n'aurait pas une grande importance.
Je m'interroge de plus en plus sur la place de l'école dans la société. Oui, c'est quelque chose de vu, de revu, de trop discuté et parlé, quelque chose qui n'a pas un intérêt fou à décortiquer. Pourtant, le sujet me tient à coeur.
Je ne vais pas parler de l'école privée ici, mais cela sera sûrement un chapitre prochain. Je vais donc vous donner un avis simple sur l'école publique. J'aimerais beaucoup que vous me donniez vôtre avis sur ce que je vais dire, votre avis en général, pour pouvoir en débattre. Puis, on est toujours plus intelligent lorsque l'on a plusieurs opinions à l'esprit, non ?
Bon, après le blabla de mise, je commence.
L'école publique a tout d'abord été créée pour convenir au plus grand nombre. Les gens dans la moyenne, ayant une réflexion dans la moyenne. On s'occupe moins de l'individu, mais plus du groupe ; au revoir le travail du sur ou du sous doué. 75% des écoliers en sont donc satisfait intellectuellement parlant ; les 25% restant (je généralise beaucoup dans mes chiffres, mais vous voyez ce que je veux dire) sont laissés sur le carreaux, soit plus haut soit plus bas que ce qui devrait être souhaité.
Je vais définir ce chapitre en deux parties. Commençons.
i les profs
Plutôt la formation accordée aux professeurs, en vérité.
Ceux de collège et de lycée, ne m'étant pas renseignée sur ceux de la primaire etc. J'aimerais dire pour me dédouaner que l'on forme notre esprit a partir du collège, mais c'est faux ; j'aborderais ce sujet plus tard, autre part. Quelque part.
Les professeurs ne reçoivent aucune formation psychologique, ni formation pédagogique. Excepté votre prof de sport, aucun n'aura appris comment fonctionne globalement votre esprit, ce qu'il n'y a à ne pas dire, etc. On pourrait croire que ce genre de choses coule de source, mais non : c'est ainsi que l'on se retrouve avec des professeurs qui ne savent pas enseigner, et qui sont débordés par des adolescents bourrés d'hormones qui ne comprennent pas que leur travail peut être dur.
Pourquoi ne pas former les profs ? Tout simplement parce que c'est cher, de leur faire suivre des formations, que c'est cher, de leurs faire passer d'autres concours, que c'est cher, de trouver des enseignants qui apprennent à enseigner. C'est cher et c'est du temps ; la réponse à beaucoup de questions dans le système.
Les jeunes profs sont donc très souvent envoyés en ZEP ( zone d'enseignement prioritaire ), sans savoir gérer leurs élèves, sans toujours savoir comment leur apprendre correctement, ce genre de choses. J'ai rencontré personnellement une jeune prof qui avait reçu une "formation" (hum), lorsqu'elle était allée dans un collège réputé "craignos". Formation qui se résumait en fait à apprendre à faire des clés de bras et à porter des pulls noirs à cols roulés tous les jours... Outre le raccourci quartiers = délinquants, elle est arrivée lors de sa deuxième année dans un endroit ou on lui avait dit, avant même qu'elle y pose les pieds, tu vas foutre des clés de bras et si tu met autre chose qu'un jean et un truc col-roulé, tu vas te faire violer.
Elle y était arrivée désemparée. Par chance, elle a pu s'en tirer avec ses élèves. Il y a des prof, qui, malheureusement, en ressorte dégoûtés du métier. Déjà qu'en notre temps la vocation devient de plus en plus rare, on apprends pas à ceux qui forment notre jeunesse, notre futur, on ne leur apprend même pas à les former correctement...
J'approfondirais tout ça dans le chapitre consacré aux écoles privés. Vous verrez bien.
ii - les surdoués et les sousdoués
Ce sujet va peut-être être un chouïa plus complexe à aborder pour moi que d'autres, pour la simple raison que je fais moi même partie d'une catégorie de surdoués. Ceci étant, je ne vais pas parler du sujet des sous doués... tout en sachant que les sentiments et les problèmes sont souvent les mêmes, parfois en inversés !
Les surdoués vont, en gros, être divisés en trois catégories distinctes.
i : le surdoué qui réussit scolairement et socialement, heureux au collège/lycée/etc
ii : le surdoué qui réussit scolairement, mais ayant socialement des difficultés fortes
iii : le surdoué en échec scolaire, ayant des soucis sociaux dûs à son agressivité
Ce n'est pas parce que l'on fait partie de l'une de ces trois catégories que l'on est plus ou moins intelligents que ceux d'autres ; cela réside surtout dans une difficulté plus ou moins accrue d'adaptation, de frustration, etc. Pour le premier cas, l'élève s'adapte, dans tous les domaines, réussi, vous connaissez le topo. Pour le deuxième, l'élève ne produit très souvent aucun effort scolaire mais s'en tire, et se refuse à s'adapter aux autres, "différents", et cela va vite se transformer en cercle vicieux : s'il essaie de s'approcher d'autres, son attitude "intello", "snob", va jouer contre lui, même si il ne faisait cela que par besoin de se ressourcer seul, par exemple. Enfin, le dernier cas va s'ennuyer. L'ennui va entraîner une baisse du travail, puis plus de travail, plus d'écoute etc. On peut s'ennuyer dans les deux autres cas mais tout de même s'accrocher aux explications. Ce n'est pas le cas ici. L'enfant va s'ennuyer, et donc se refuser à écouter par souci de fierté, ce genre de choses. Socialement, c'est un peu pareil que pour notre second cas.
J'ai préféré tout simplifier car je ne suis pas une pro : j'ai peur de dire des bêtises. Bref.
Faut savoir que les surdoués ont très souvent un déséquilibre intellectuel/émotionnel. Un surdoué aura l'affect d'un enfant de 10-11 ans à 14ans, et l'intelligence bien supérieure à son âge (je simplifie encore, demandez si vous ne comprenez pas). Cela va donc créer des difficultées à sympathiser avec des gens de son âge, car il se sentira en constant décalage.
Après cette longue intro, on va aller au coeur du problème.
Aucun moyen n'est mis en place pour les surdoués et les sousdoués. On s'occupe des enfants "normaux". Ceux ayant des difficultés, on va les "booster", les aider comme on peut, mais sans travail adapté à leur cerveau et à leur difficulté. Toutes les techniques ne marchent pas avec tous les enfants. Pour les surdoués, on va s'extasier devant leur vitesse de travail. En revanche, on continuera à leur donner un travail en deçà de leurs capacités ; cela va amener à progressivement les baisser, car on ne les fait pas travailler.
Les échecs scolaires vont alors se multiplier. Aussi dur à vivre, le harcèlement, les difficultés avec les autres, parce qu'on est "différent", pas pareil mentalement et que donc, on ne mérite pas de faire partie d'une "bande", on ne mérite pas de faire partie d'un tout qui serait différent de ce que NOUS, on est.
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Je viens de me rendre compte que ce chapitre est plus un constat qu'une réflexion. Il est 23h30, je vais pas continuer et poster comme tel. Je ferai autre chose par le futur, 'fin, désolée.
1196 mots, biz
loumy. c:
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