dépression
Ce chapitre sera sûrement pas très gai, comme l'indique le titre, mais la vie n'étant pas toujours rose, je ne veux pas me forcer !
Certain.e.s le savent peut-être déjà, je suis diagnostiquée dépressive depuis euh, mars ou avril, je sais plus. Bref, j'ai cette "maladie", c'est pour ça que je me permet d'en parler aujourd'hui.
La définition de dépression :
État mental caractérisé par de la lassitude, du découragement, de la faiblesse, de l'anxiété.
Je n'aurai pas grand chose à y redire, sauf que la dépression est, à mon avis, différente pour chaque personne. Lors de mon séjour à l'hosto, j'ai rencontré plusieurs dépressifs, avec des histoires très différentes (j'en parlerais plus loin dans le chapitre).
Dans mon cas, la dépression me rends lasse (oui), stressée, insomniaque, et je n'ai simplement plus goût en grand chose, comme la plupart, je crois. Bref, une personne sur cinq est dépressive à une période de sa vie, alors l'apitoyement (aidez moi à orthographier ça) n'est pas de mise ici, s'il vous plaît, on en reçoit bien assez chaque jour !
Encore une fois, je vais diviser cette partie en plusieurs points.
i - hospitalisation
Alors pour être clair, ce n'est pas parce que l'on est dépressif que l'on va se faire hospitaliser ! Il ne faut pas NON PLUS dramatiser une hospitalisation, même si c'est dur à vivre sur le moment. Se dire "je vais habiter à l'hopital pour une période indéfinie, je n'aurais plus d'intimité, je pourrai à peine appeler mes proches", etc, n'est pas simple sur le coup, mais d'expérience je peux vous dire que ça fini par être une étape ni agréable, ni désagréable, dans la vie.
Je ne vais pas m'étendre sur le diagnostic. En gros, un médecin m'a posé plein de questions au service des urgences, et elle en a fini par un "bon, je crois que tu nous fait un bon syndrome dépressif...". Question auxquelles on s'attends souvent hein. "Tu pleures souvent ? Tu es souvent découragée ? En quoi as tu encore gout ? As tu des idées noires ?", bref, tout ça.
Une fois que j'ai été diagnostiquée, j'ai été internée au service pédiatrique. Alors NON, on est pas abruti par les médicaments, j'étais pas en HP non plus. On mesure juste votre tension/température/pouls trois fois par jour (réveil, midi, soir), et vous n'êtes pas branché à une machine. (sauf pour d'autres maladies/des tentatives de suicides/des diagnostics médicaux)
Quand on est dépressif, on reste en général 7-8 jours à l'hôpital, et on a rendez-vous avec sa pédopsychiatre une fois par jour, environ 45min. Une fois on aura un rendez-vous avec les parents, et enfin de rendez-vous de sortie, ou on envisage la suite. Souvent, vous serez redirigé vers une maison des adolescents, ou un suivi gratuit sera effectué par un.e psychiatre.
J'ai rencontré ma pédiatre une seule fois pour des résultats d'analyse. En gros, la différence avec la vie, c'est que tu vis en pyjama et avec des anorexiques, dépressifs, suicidaires, diabétiques, etc. Et que les visites sont réglementées, bien sûr.
Pourquoi une hospitalisation qui n'est pas immédiate après le diagnostic pour TOUT LE MONDE ?
Bah... On manque de place. De moyen, tout ça. J'ai l'impression de me répéter, mais il y a un gros manque bugdétaire dans la santé.
Et aussi parce que beaucoup se refusent à se dire qu'ils sont dépressifs. On fini la plupart du temps à l'accepter, mais au départ, c'est pas tout simple. "t'es dépressif, tu vas mal, tu es malade", ça fait beaucoup à prendre dans la tête en un coup.
ii - vie quotidienne / réaction d'autrui
Sur la vie quotidienne j'aurai peu de choses à dire, en fait elle est surtout influencée lorsque les autres sont "au courant".
Tout d'abord les parents. Ils seront souvent dévastés d'apprendre que leur enfant est dépressif ; la réaction de beaucoup consistera a dire, une fois que l'enfant sera sorti de l'hosto, que "ça va mieux, tu es heureuse, tu ne t'en rends juste pas compte !". Pourquoi ? C'est une phase de déni qui s'explique par une forte culpabilité. Imaginez vous deux seconde à la place de parents d'enfant.s dépressifs. Ne ressentiriez-vous pas un malheur d'avoir, "rendu", selon votre interprétation personnelle, votre enfant malheureux ?
Chacun réagira à sa façon. D'autres rejetteront leur enfant ("Ah non mais ma fille/mon fils je veux pas le reprendre dans cet état. Il ira chez son autre parent sinon c'est le foyer, je m'en fiche."), d'autres dramatiseront tout moment passé sans sourire ("Tu es sur que ça va ? Tu veux que j'appelle ta psy ? Je comprends que ça soit dur, je te soutiens..."), etc etc.
Ensuite il va y avoir les proches.
Certains vont l'apprendre, se taire, puis éviter d'aborder le sujet. D'autres vont te dire "ça va, je suis la, je suis la et je t'aiderai, t'as plein d'amis", et il y a forcément beaucoup de réactions différentes. On est parfois surpris des gens qui viennent vous témoigner leur soutien... Pour exemple, un pion de mon collège qui était venu me voir dans la cour en me disant qu'il "s'était inquiété" quand il avait su que j'm'étais barrée/etc. Hypocrisie, ou bien simple culpabilité (encore) de ne pas s'être rendu compte que la personne allait mal ? Cela dépendra des gens, de leur rapport avec vous, de plein de choses. Ce qu'il faut savoir c'est que peu de gens seront violent avec vous "car" vous êtes dépressifs. C'est un peu le même cas que ceux qui marchent sur les oeufs quand ils apprennent que leur interlocuteur a perdu un parent, par exemple.
iii - l'après : médicaments ou pas ?
Les médicaments, ça va beaucoup dépendre de la personne. On m'a proposé des anti-dépresseurs le 29 juin, quand je disais à ma psy que je n'allais pas mieux. Les anti-dépresseurs ne rendent pas heureux, mais contribuent à voir la vie un peu plus rose, en tous cas. On en constate les effets à partir de huit semaines... alors pour certains ça fera effet, pour d'autres non (comme moi).
Le suivi : OUI. Il faut que vous vous fassiez suivre jusqu'à ce que vous allez mieux, parce qu'on a tous des périodes de "noir", ou du moins on est pas bien, alors c'est HYPER important de consulter. Même si vous avez rendez vous une fois par mois, ça suffira, rien que pour parler de possible prescription de médicaments quand vous n'aimez pas les psy. Ca ne peut rien vous retirer, et c'est une réfractaire aux psy qui vous dit ça !
iv - mon avis en bref
Je pense que la dépression est malheuresement un phénomène de mode.
C'est hyper triste de devoir dire ça, comme c'est hyper triste que de dire que se mutiler c'est in. Pourtant c'est la vérité, il y a beaucoup de jeunes qui vont ""faire semblant"" d'aller mal pour attirer l'attention ; là aussi, c'est un problème, mais de manque d'attention, et donc de souffrance en quelques sortes... Perso, j'en veux quand même à ce genre de personne qui se dit dépressif alors que non. On en vient vite à des gens qui pensent que les dépressifs c'est "juste des faibles d'esprit qui veulent de la fame" (j'ai déjà entendu ça, de quelqu'un de bien.).
Alors non, la dépression c'est une maladie.
Je pense aussi qu'on peut s'en tirer, 'fin ça c'est bâteau. Mais on s'en tire pas facilement, pas comme ça avec du prozac/fluoxétine (des anti-d), on s'en tire en accomplissant un véritable travail sur soi même. On peut par exemple se couper d'internet pour se retrouver, changer de collège/lycée, reconsidérer ses objectifs, fréquenter d'autres personnes. Je ne suis pas une conseillère pour voir la vie en rose, mais si vous avez des problèmes de ce type, n'hésitez pas à me voir en mp. J'ai moi même entreprit beaucoup pour m'en sortir (coupure d'internet, changement de collège, projet scénaristique, coupure totale de certaines personnes toxiques, etc).
Oubliez pas, un sourire ça peut vraiment réchauffer un coeur
1315 mots
xoxo
lumy
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