~°•○Chapitre 5○•°~

~°•○Bailong Blade○•°~

Encore une fois, Bailong a très mal dormi. Le lendemain de la balade dans les jardins et de la partie de foot, il se réveille dès six heures, et, incapable de se rendormir, il finit par s'habiller et s'éclipser discrètement de la chambre. Le manque de sommeil l'embrouille, pourtant, il ressent un besoin urgent de bouger, d'utiliser le peu d'énergie qu'il lui reste pour autre chose que se tourner et se retourner en vain dans son lit.

C'est pourquoi il commence à courir, seul dans le centre déjà éclairé par la lumière de l'aube. Il court tantôt doucement, tantôt à toute vitesse, pour évacuer quelque chose dont lui-même ignore la nature. Il sait déjà que cette journée va être compliquée. Il le ressent, au plus profond de son être. C'est pourquoi il continue d'avancer, jusqu'à n'en plus pouvoir, jusqu'à ce que ses pensées divaguent vers des horizons qu'il préférerait éviter.

Dans son cœur, le vide se creuse encore.

Finalement, après quelques minutes ou une heure (il ne se rend jamais compte du temps qui s'écoule quand il court), il ralentit enfin lorsqu'il aperçoit un petit groupe d'adolescents se promener plus loin. Bailong ne les reconnaît pas, lui qui prête si peu attention aux autres. Il se rend simplement compte que l'heure du petit déjeuner doit être venue, et qu'il ferait mieux de s'en tenir là et d'attendre Victor. Ou pas, parce que, mine de rien, son sport matinal lui a donné bien trop faim pour qu'il se sente capable de patienter le temps que son frère se réveille.

Heureusement, en chemin vers le réfectoire, il croise une présence familière. Lucien discute tranquillement avec un autre garçon aux cheveux bruns agrémentés de deux mèches bleues. Il s'agit sans doute de son dernier camarade de chambre, celui qui n'était pas venu à la partie de Uno. Quand le plus petit des deux remarque Bailong, il lui fait signe de les rejoindre avec le sourire.

- Salut Bailong ! Toi aussi, t'es déjà réveillé ?

Le garçon aux cheveux blancs et bleus acquiesce, et, bien qu'il essaye, ne parvient pas à répondre. Sa capacité de parole est quelque chose qui fluctue ces derniers temps, dépendant des jours et de ses humeurs. Aujourd'hui, on dirait bien qu'elle est au plus bas. Décidément, cette journée s'annonce vraiment mauvaise.

- Je te présente Falco, il est dans la même chambre qu'Arion, Aitor et moi, poursuit Lucien sans prêter attention à son mutisme.

- Salut, dit simplement le dénommé sans plus de cérémonie.

L'avantage de les avoir croisés de si bon matin, c'est qu'aucun des deux ne semble bien bavard non plus, l'esprit encore à moitié endormi. Ils poursuivent donc leur route en silence, et, arrivés au réfectoire, se servent et s'installent simplement à une table pour manger sans échanger. Sans surprise, il n'y a pas grand monde, et Bailong se réjouit du calme ambiant, sachant pertinemment qu'il ne durera pas.

Plus l'heure tourne, plus le réfectoire se remplit d'adolescents tout juste sortis du lit. Victor, Sol et Gabriel finissent par les rejoindre, bien vite suivis par Aitor et un Arion visiblement pas très réveillé puisqu'il manque de tomber tête la première en essayant de s'asseoir. Riccardo arrive le dernier, accompagné d'un de ses colocataires. Leur petit groupe s'agrandit, au fil des jours. Non pas que Bailong s'en préoccupe grandement.

Lorsque l'horloge indique huit heures, Hurley et Sue entrent à leur tour pour les saluer avec entrain. Leur énergie ne fait que fatiguer encore plus le garçon à la chevelure bicolore, bien qu'il n'en laisse rien paraître. Aujourd'hui, c'est l'adulte à lunettes qui annonce le programme du jour :

- J'espère que vous n'avez pas le vertige, parce que ce matin, c'est escalade ! Et cet après-midi, on commencera par un petit atelier couture, et après, vous ferez vous-même le repas de ce soir !

L'accueil de cette annonce est plus mitigé que la veille. Certains râlent à cause de la partie cuisine, d'autres sont mécontents de faire de l'escalade ou de la couture. En ce qui concerne Bailong, peu lui importe, car il sait que cette journée sera médiocre dans tous les cas. Il le sent, depuis l'instant où il s'est réveillé.

Les derniers finissent leur petit-déjeuner, certains partent enfiler une tenue plus propice à l'activité à venir, et, finalement, tous se dirigent vers le gymnase du centre. Le bâtiment semble assez ancien, et il apparaît évident que la raison pour laquelle ils y vont le matin est que la température y monte en flèche l'après-midi. Le mur du fond est entièrement dédié à l'escalade, et, en tout, on peut compter huit voies, chacune haute d'une quinzaine de mètres.

- Vous pouvez aller prendre un baudrier chacun. Pendant ce temps, on va annoncer les binômes ! Comme vous êtes un nombre impair, il y a un groupe de trois.

Nouvelle vague de protestation en apprenant que les binômes sont déjà formés. Bailong lui-même sent une goutte de sueur froide perler le long de son dos. Il ne veut pas avoir affaire à quelqu'un d'inconnu, pas le jour où sa voix lui fait atrocement défaut. Seulement, il semblerait qu'on ne lui laisse pas le choix.

- Goldie et Bailong !

Pas de chance. Evidemment, il fallait bien que ça tombe sur quelqu'un qu'il ne connaît pas. Il parcourt le groupe du regard, et ses yeux croisent ceux d'une fille aux longs cheveux bruns attachés en queue de cheval. Elle lui rappelle vaguement quelque chose, sans plus. Goldie s'approche de lui, et le salue avec entrain :

- Bonjour ! C'est bien toi Bailong ?

L'intéressé hoche la tête, et se maudit de ne pas réussir à lui offrir une meilleure réponse. Un silence gênant plane entre les deux le temps que Sue finisse d'annoncer les duos. C'est ensuite au tour d'Hurley de prendre la parole :

- Bien, vous pouvez choisir votre voie ! Mais pas plus de deux groupes sur la même, histoire que tout le monde puisse grimper !

Instinctivement, Bailong cherche Victor parmi le reste des adolescents. Il le trouve en compagnie d'une fille aux cheveux bleus en partie attachés en deux chignons, et se dirige aussitôt vers lui sans se soucier de Goldie. Lors des journées comme celle-ci, il a besoin de son frère pour jouer les intermédiaires entre lui et les personnes à qui il ne parvient pas à adresser un mot.

Heureusement, par un coup chanceux du hasard, il se trouve que Goldie connaît la partenaire de Victor, puisqu'elle lance joyeusement :

- Betty* ! On va sur la même voie ?
(Nda: Betty = Beta. Précisions en fin de chapitre)

- Évidemment ma chère ! Quelle question ? Ça te va Victor ?

Victor acquiesce, et le quatuor vient se placer sur la voie numérotée cinq. Une fois l'entièreté des adolescents parés, Sue commence à expliquer les rudiments de l'escalade pour les novices parmi eux. Bailong en a déjà fait l'année dernière, alors il ne prend même pas la peine d'écouter. Au bout d'un moment, son frère se penche vers lui pour lui murmurer :

- Mauvais jour ?

Il s'en est rendu compte, alors. Ça n'a rien d'étonnant, ils se connaissent si bien qu'un simple coup d'œil a dû suffir à Victor pour remarquer le trouble de Bailong. Ce dernier hoche la tête, et ils n'ont pas besoin d'échanger plus longuement. Le plus petit des deux sait qu'il pourra compter sur l'aide de son frère adoptif pour parler à sa place, en cas de besoin.

Le discours des animateurs terminé, il est finalement temps de commencer à grimper. Nullement pressé de passer à l'action, Bailong laisse Goldie s'y atteler en premier sans rechigner. Il passe la corde dans le baudrier pour se préparer à l'assurer, et, une fois qu'ils sont tous les deux prêts, la brune se lance. Elle s'avère très agile, et progresse très rapidement sans difficulté. A côté, d'autres groupes ne sont clairement pas au même niveau, entre ceux qui ont peur du vide et les peu sportifs.

- Vas-y chérie, tu gères ! l'encourage Betty juste derrière.

Goldie est la première à se hisser jusqu'en haut du mur. Elle en profite pour faire des signes au reste du groupe, puis Bailong l'aide à redescendre, d'abord doucement, puis plus vite à sa demande. De retour sur terre, elle tape dans les mains de Betty, et c'est au tour de cette dernière de monter.

- Je compte sur toi pour m'encourager, elle lance avec un clin d'œil à l'attention de la brune avant d'entamer la voie.

Victor lève les yeux au ciel, exaspéré à force de voir les deux filles flirter sans une once de gêne. Bailong essaye de ne pas y prêter attention. Son regard dérive vers les autres groupes, et il remarque Sol presque au sommet de la voie trois. Une fois en haut, le rouquin, comme Goldie, jette un œil en contrebas, et son regard croise celui du garçon aux yeux ocres. Il lui fait un signe de main avant de demander à son binôme de le faire descendre. Bailong continue pourtant de fixer le sommet du mur bien après que Sol soit revenu sur terre.

- Bailong, c'est ton tour !

L'intéressé sursaute et remarque que, pendant qu'il avait la tête dans les nuages, Betty est déjà redescendue. Il enfile donc à son tour la corde dans le baudrier, et Goldie en fait de même pour l'assurer. Puis, il lève les yeux, repère les prises qu'il peut utiliser, et entame son ascension. Il accélère le rythme lorsqu'il entend les deux filles derrière lui se dire à nouveau des mots doux. En hauteur, au moins, il aura la paix.

Bailong n'apprécie pas spécialement l'escalade. Ca ne veut pas dire qu'il déteste ça, simplement qu'il y est indifférent. Enfin, à dire vrai, il ne l'a pas toujours été. L'année dernière, pourtant, il s'amusait bien, pendant les cours. Il se rappelle qu'il faisait toujours équipe avec Victor et...

Et...

Bailong s'arrête soudainement en pleine montée, au beau milieu de la voie. Non, il ne peut pas continuer. C'est trop dur. Il veut partir d'ici, rentrer chez lui, avec Vlad, Julia et Victor, se couper du monde extérieur jusqu'à ce que ça aille mieux. Mais ça ne va jamais mieux. Au contraire, les choses ne font qu'empirer, le vide se creuse et la douleur devient plus intense chaque jour.

Ses mains lâchent les prises auxquelles il s'accrochait. Il ne tombe que de quelques millimètres, sans doute grâce à Goldie qui le retient fermement. Puis, sans qu'il ne fasse le moindre geste pour le demander, il sent qu'il redescend, lentement, trop lentement. Il veut regagner la terre ferme au plus vite, partir d'ici, très loin, là où les souvenirs ne pourront plus l'atteindre. Sauf qu'il n'existe nul endroit tel que celui qu'il souhaite rejoindre.

Les pieds enfin posés au sol, l'adolescent peiné enlève la corde de son baudrier et retire celui-ci pour le laisser tomber par terre. Les animateurs pourront bien dire ce qu'ils veulent, il s'en moque. Il ne prête pas attention aux regards interloqués de Betty et Goldie, et sort du gymnase pour s'appuyer contre le mur juste à côté de la porte. Le soleil est déjà plus haut que quand ils sont arrivés sur place, et ça l'agace. Bailong voudrait de l'ombre, pas cette lumière aveuglante et envahissante.

Quelqu'un vient se placer à côté de lui. Il n'a même pas besoin de relever la tête pour savoir qu'il s'agit de Victor. En présence de son frère, Bailong laisse échapper ses premiers mots de la journée, d'une voix faible :

- Il me manque.

- Je sais, murmure simplement Victor.

Et celui aux cheveux bleus le prend doucement dans ses bras, lui offrant son épaule pour pleurer. Sauf que Bailong ne pleure pas. Il n'y arrive pas, n'y arrive plus depuis ces quelques mois. C'est comme si ses larmes s'étaient évanouies en même temps que sa parole, s'étaient échappées en même temps que le vide se soit creusé dans son cœur. Pourtant, même sans pleurer, la souffrance qu'il ressent est bien présente, insupportable, l'empêchant de profiter pleinement de quoi que ce soit.

- Je veux rentrer, laisse échapper celui au cœur meurtri.

- On va retourner dans la chambre. Attends-moi là.

Victor retourne dans le gymnase un instant, sans doute pour prévenir les animateurs ainsi que Betty et Goldie de leur départ précipité. Une fois de retour, il passe un bras autour des épaules de Bailong, et les deux font leur chemin jusqu'à la chambre quatre. Décidément, ils y passent bien plus de temps qu'ils ne le devraient, entre hier et aujourd'hui.

Le garçon à la chevelure blanche et bleue a alors une pensée pour Sol, qui se trouvait dans une situation similaire à la sienne hier. Sauf que, si penser au rouquin lui conférait jusqu'ici chaleur et sécurité, c'est une vague de culpabilité qui l'envahit tandis que son cœur se serre. C'est pourquoi il chasse bien vite son image de son esprit, par peur de la voir se ternir dans un moment de faiblesse et d'égarement.

Les deux frères montent sur le lit du plus jeune, et s'installent côte à côte, dans le silence le plus total. Bailong n'a plus la force de faire quoi que ce soit, comme si le peu d'énergie qu'il possédait ce matin avait été happée par les sentiments qui se sont emparés de lui. Et ça, Victor, pour en avoir été témoin à plusieurs reprises, le comprend très bien. Son frère ne lui demande rien, et se contente de rester à ses côtés.

Sauf que Bailong trouve ça injuste. Ce n'est pas parce que lui ne peut pas profiter du séjour qu'il devrait en être de même pour Victor. Lui devrait continuer de s'amuser et de tisser des liens avec les autres adolescents. Il n'a pas à gâcher ses vacances pour son frère.

- Tu devrais y retourner, lâche finalement Bailong.

- Tu es sûr ? Ça va aller ?

Le plus petit hoche la tête pour le lui assurer. Il veut épargner à son frère adoptif de rester ici toute la journée pendant que lui broie du noir à n'en plus finir. Victor hésite, puis finit par accepter et sort de la pièce après lui avoir dit qu'il repasserait avant la pause midi. Bailong a envie de lui répondre que ça ne servait à rien, car il ne viendrait sans doute pas manger, mais ses mots se sont déjà effacés de nouveau.

Il passe la matinée allongé dans son lit, incapable de faire quoi que ce soit d'autre. Les souvenirs ravivés par sa courte session d'escalade défilent, et il est incapable de les chasser. Il ne peut que serrer sa couverture contre lui, le regard vide, espérant qu'ils s'en aillent aussi vite que possible. Évidemment, ça n'arrive pas. Sa mémoire est toujours aussi vive, comme un livre photo bien conservé qu'on lui collerait au nez pour le forcer à le regarder.

Le midi, comme prévu, Victor revient le voir, et, comme il s'en doutait, Bailong n'a pas la force de se lever, malgré la faim qui commence à se faire ressentir. Son frère insiste un peu, puis, voyant qu'il ne réagit pas, finit par soupirer et repartir, sachant très bien que, quand le garçon aux cheveux bicolores est dans cet état, on ne peut pas y faire grand chose.

L'après-midi est à l'image de la matinée, si ce n'est que Bailong obtient un peu de répit lorsqu'il s'assoupit pour une heure ou deux, à cause de la fatigue accumulée depuis le début de la colonie. Mais, aussitôt réveillé, les souvenirs reviennent de plus belle, et il ne peut s'empêcher de serrer ses genoux contre son torse, comme si ça allait combler le manque et la solitude qu'il ressent.

Puis, un peu avant l'heure du dîner, Bailong entend de nouveau la porte de la chambre s'ouvrir. Il se retourne avec difficulté en entendant quelqu'un monter à l'échelle de son lit, et tombe nez à nez avec Sol qui lui offre son sourire habituel.

- Coucou ! T'as faim ?

Il lui tend alors un objet de forme carrée emballé dans du papier aluminium. Après quelques instants d'hésitation, Bailong se redresse dans une position assise, et déballe le paquet pour découvrir un sandwich simple, fait avec du pain de mie, du jambon et du fromage. Sol lui explique :

- Bon, j'ai fait avec ce qu'on avait, donc c'est pas le repas le plus élaboré du monde. J'espère que ça te va quand même. Je me suis dis que tu devais avoir faim, vu que t'es pas venu manger ce midi.

C'est vrai que le groupe était en atelier cuisine, cet après-midi. L'adolescent aux cheveux roux est donc allé jusqu'à chaparder des ingrédients pour lui préparer un sandwich en secret ? A cette pensée, le vide que ressent Bailong se comble légèrement, presque imperceptiblement. Il finit par prendre une bouchée du repas improvisé, et, il doit bien l'admettre, cela lui fait le plus grand bien, après n'avoir rien avalé depuis le petit déjeuner.

- C'est bon ? lui demande Sol, toujours en équilibre sur l'échelle.

Bailong acquiesce en silence, cette fois non pas à cause de sa voix lui faisant défaut mais parce qu'il est occupé à mâcher. A cette confirmation, le visage du rouquin semble s'illuminer.

- Génial ! Bon, je dois te laisser, faut que j'aille manger moi aussi. Tu veux que je repasse après ?

Bailong aimerait accepter. Vraiment, il ne demande que ça. Sauf qu'il n'y parvient pas. La culpabilité est trop forte, les souvenirs trop envahissants, pour qu'il puisse faire autre chose que refuser. Et, pourtant, son cœur se serre quand il voit la mine déçue qu'affiche Sol. Mais sa voix demeure inaudible, il n'arrive pas à le retenir lorsque le rouquin fait demi-tour pour ressortir.

Bailong finit son maigre repas dans le silence de cette chambre qu'il n'a pas quittée de la journée, avec pour seule compagnie l'image des fleurs blanches de la veille, les belles de nuit. Dehors, les rayons du soleil commencent à faiblir, et, étrangement, cela ne fait qu'accroitre sa peine. 

~°•○Sol Daystar○•°~

Sol se dépêche de regagner le réfectoire, étant donné qu'il s'est éclipsé plus tôt sans prévenir personne. Une fois sur place, il vient directement s'asseoir à côté d'Arion, qui le questionne aussitôt :

- T'étais passé où ?

- Aux toilettes, ment Sol.

Tout le monde a déjà entamé le repas qu'ils viennent tout juste de préparer lors de l'atelier cuisine, et le garçon aux cheveux roux se dépêche de les imiter. Il remarque alors Victor, qui l'observe avec un peu trop d'insistance. Sol essaye de l'ignorer, tout comme il tente de faire abstraction du poids qui comprime son cœur. Il sourit à son meilleur ami et commence à discuter avec lui, mais rien n'y fait.

Le refus de Bailong continue de lui peser. En même temps, à quoi s'attendait-il ? Ils ne se connaissent que depuis deux jours, bien sûr que celui à la chevelure bicolore ne lui fait pas confiance. Malgré tout, Sol continue de regretter de ne pas pouvoir en faire plus pour aider le garçon taciturne. Et, alors que cette pensée traverse son esprit, le rythme de son pouls s'accélère légèrement sous l'angoisse.

Bon sang, dans quoi s'est-il embarqué ?

///

Je trouvais ça un peu con de laisser aux persos du Protocole Omega leurs noms sachant que c'est probablement des pseudos donnés par Eldorado et qu'ici c'est juste des gamins lambdas, donc c'est pour ça que Beta s'appelle Betty. Pour info Alpha et Gamma sont aussi dans la colo, je les ai renommés Alistair et Gaian. Ils n'apparaîtront même pas, donc faites ce que vous voulez de cette info.

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