CHAPITRE 4: La lumière ne vient pas
Nous avons quittée la vieille maison depuis plus d'une heure déjà et nous marchons sans parler, en silence. Quitter la vieille maison m'a fait peine, peut être est-ce parce qu'elle était le dernier endroit où nous nous sommes arrêter avant de partir, de vraiment partir et ne plus revenir.
Noama, nous a fait part de ses doutes à propos du possible échec de ce que nous entreprenons, nous lui avons fais vite ravaler en lui faisant comprendre qu'il était trop tard pour retourner en arrière et que de toute façon rien ne pouvait être pire que la ville où nous vivions avant. Elle s'est finalement résignée en baissant la tête avant de prendre son sac et de s'excuser en disant qu'elle avait juste peur. Sauf que nous avons tous peur, même Sym, je l'ai vu lorsque j'ai croisé son regard, il n'a même pas chercher à le cacher. Je crois qu'il a compris que nous sommes tous effrayer, que sa nous tord les tripes et qu'il ne servait à rien de se le cacher.
Lino me tiens toujours la main toute transpirante dans mes mitaines en cuir, il va finir par la briser si il continue de la serrer de la sorte.
Personne ne parle, ce silence est lourd. Je lève la tête pour regarder les étoiles que l'on apercevait peu dans notre ancienne ville, maintenant elles scintillent de mille feu, je suis soudain prise d'un fou rire que j'essai de contenir en vain. Sym et Noama se retournent les sourcils froncés d'incompréhension et Lino commence à lâcher quelques gloussement discret. Noama se met alors à rire comme moi lorsqu'elle regarde les étoiles à son tour et Sym lève vite le nez pour comprendre la raison de notre rire hystérique et il rit à son tour, qui aurait cru que les étoiles rendaient heureux.
Nous marchons en riant ce qui créer de mini coupure de rire à chaque pas nous faisant rigoler de plus belle. Je commence à me calmer, enfin, après ça tout le monde à le sourire, j'en oublies presque la peur et décide de commencer une conversation, avoir une bonne relation avec mes compagnons de route est important je pense.
-Vous avez quel âge? m'adressai-je à Sym et Noama.
-Moi, j'ai 20 ans me dit Naoma en souriant de toute ses dents.
-22. dit simplement Sym
-Je t'aurais donné beaucoup moi tu fais jeune.
-Pourquoi je suis vieux? me taquine-t-il un sourire au coin des lèvres.
-Oui en effet vous êtes tous les deux des vieillards! m'exclamais-je
-Tu as quel âge toi? me demande Naoma
-17 ans.
-Tu es jeune.
-Euh...merci.
-de rien!
-et toi Lino? lui demande Sym qui s'intéresse finalement à lui.
-J'ai 13 ans.
-Tu es encore plus jeune! s'exclame Noama l'air nostalgique.
Lino lui sourie, je ne sais pas pourquoi mais ce gosse à toujours aimé qu'on lui dise qu'il est jeune, ou qu'on l'appelle gamin. Comme notre vie d'avant n'était pas très intéressant la conversation s'arrêta là et ce n'était pas plus mal.
Il est à présent quatre heure moins le quart du matin et je ne suis même pas fatiguée. Les fréquentes montée d'adrénaline me procure l'énergie nécessaire. Mais pour combien de temps encore?
Noama n'arrête pas de chiffonner le bas de sa veste avec ses mains, elle nous communique son stress, c'est très dérangeant.
Lino marche les yeux fermés, il est déjà fatigué alors que ce n'est que le début, mais il s'habituera, il n'a pas le choix de toute façon.
Chacun de nos pas soulèvent de petites bourrasques de poussières, le sol est sec très sec et craquelé, comme mon coeur, sec et craquelé d'avoir tant perdu, mais c'est ainsi.
Nous sommes constamment à découvert. Je n'aime pas ça du tout.
Nous sommes tous alignés, comme des cibles, j'aime encore moins ça. Je n'arrête pas de regarder derrière et sur les côtés. L'angoisse. Nous angoissons tous de nous être trompés et de n'être toujours pas assez loin de la frontière malgré les calculs que Noama a fait.
Atteindre la première ville, nous sommes impatient d'atteindre la première ville, ça m'obsède au plus haut point, mais j'ai peur, très peur de ce qui nous y attends, la mort, la folie. Après tout la nuit y est peut-être aussi présente qu'à notre ancienne ville. Je crois que oui, enfin je tente de me persuader que oui, pour ne pas être trop déçus. La déception aussi me fait peur. Tout me fait peur, en plus de ça je me méfie de Noama et Sym, tout c'est bien passé pour l'instant et le fait que j'ai les armes à feu en ma possession ne pourrai plus m'aider à grand chose étant donner qu'elles se trouvent dans mon sac, tuer est si simple. On ne sait pas si on en ait capable tant qu'on ne la pas encore fait. Moi je crois que nous en sommes tous capable, c'est vrai. Une mère tuerai pour ses enfants, un homme pour sauver sa peau où quelqu'un qu'il aime, moi ce serai pour atteindre Lumière et donc pour rester en vie, on atteint pas lumière si l'on est mort. Je tuerais quiconque m'en empêchera ou me ralentira.
Je tuerais donc pour y arriver. Je sais déjà que ce sera nécessaire, ce voyage n'est pas une promenade de santé où tout le monde nous laissera passer sans encombre et où tout le monde nous aidera. Bien au contraire j'ai l'impression que tout le monde tuerai tout le monde pour rien et ça m'effraie. Les fous m'effraient. Les gens m'effraie, mais tout le monde est fous à sa manière alors tous les gens m'effraie, sauf Lino peut être, mais qui sait.
-Qu'elle heure est-il? La voix de Noama me sort brusquement de mes pensées.
-Déjà six heure. lui répondis-je après un bref coup d'oeil à ma montre.
-Le soleil ne devrait pas se lever? nous interroge-t-elle la panique dans les yeux.
-Si mais pas ici. Nous ne sommes pas encore assez loin.
-Mais...je croyais que... j'espérai qu'il serait là. dit-elle les larmes au yeux.
Je m'arrête brusquement et l'attrape par les épaules pour la tournée face à moi.
-N'espère pas Noama, n'espère pas ce genre de chose pas encore en tout cas. Noama regardes moi! criais-je presque. Elle relève la tête les yeux embués et hoche faiblement la tête avant de me répondre.
-Je suis fatiguée, promets moi qu'on y arrivera.
Je voudrais bien lui dire que tout se passera bien, qu'on pourra bientôt se reposer et qu'on y arrivera mais je dois lui dire la vérité
-Je ne peux rien te promettre, on sera peut-être mort demain matin ou dans dix seconde, tu comprends ce que je veux dire? Ne crois pas que tout arrivera comme ça, si on continus à ce rythme on atteindra peut-être bientôt la première ville et peut-être je dis bien peut-être que nous nous arrêterons pour dormir, seulement peut-être!
Elle hoche de nouveau la tête et s'excuse pour son comportement. C'est normal après tout, on mise notre vie sur ce voyage. C'est justement pour ça que je ne peux rien lui promettre. Nous continuons toujours en silence à l'affût du moindre bruit suspect. Lino à ouvert les yeux, il à l'air étonnement reposé, tant mieux pour lui je ne crois pas que nous nous arrêterons à la première ville, trop proche de notre ancien chez nous malgré les plusieurs heures de marches qui nous en séparent.
Nous pouvons enfin apercevoir quelques faible lumières provenant de la première ville, toujours pas d'herbes, le sol est toujours craquelé et sec. Je n'ai pas besoin de plus d'informations pour savoir que sans eau il n'y a pas de nourriture ou très peu, mais qui dit lumières dit personnes, c'est donc habité mais par des gens mourant sûrement de faim et de soif, donc prêt à tout, à nous tuer pour ce que nous avons.
-On ne s'arrêtera pas ici. les informais-je sèchement pour ne laisser aucune place à la négociation.
-Iphigénie...
-regardes le sol. coupais-je Sym. Tu comprends?
Il baisse la tête et refixe loin devant lui avant de reprendre la parole.
-Oui, on reste sur nos gardes et on surveille. Lino et Noama au milieu.
Les deux obéissent et se place entre Sym et moi.
Encore dix pas et nous serons dans cette ville qui paraît être abandonnée étant donner l'état de ce que l'on peut à peine appeler maison, une sur deux est détruite.
Neuf pas, huit pas, sept pas, six pas, cinq pas, quatre pas...Je sors mon couteau au cas où, mes trois acolytes font de même, enfin Sym dégaine une machette. trois pas, deux pas, un pas...
Nous sommes dans la ville qui est très petite. Elle n'est constituée que de deux rangées de petites maisons partiellement démolies aux fenêtres cassées et aux portes quasis inexistantes. Les gens sont sales et une odeur nauséabonde de fumée et d'urine règne en maître ici J'essai de ne pas y penser en me focalisant sur les gens qui nous entoure. Tous se sont arrêté dans leurs sales besognes en nous voyant, ils nous fixent comme s'ils n'avaient jamais vu personne. Ils sont vêtus de simple morceaux de tissus simplement tenus par des bouts de ficelles prêt à céder.
Certains grogne comme des animaux, beaucoup de jeunes enfants ne sont habillés que de culottes qui ne sont en réalité que des peaux de petits animaux.
Ils sont tous maigre en m'approchant un peu je suis persuader de pourvoir compter chacune de leur côtes. Un frisson me parcourt du bout des orteils jusqu'à la racine de cheveux quand j'aperçois un bras humain coupé à ma gauche avec lequel s'amuse un vieillard et quelques enfants.
-Regardes tes chaussures Lino ne discutes pas. lui chuchotai-je à l'oreille.
Il obéi aussitôt et attrape de sa main gauche mon bras pour se rassurer, il tremble comme une feuille.
Je ne montre rien, il ne faut rien montrer à ces gens, ils ont compris que Sym et moi sommes les remparts de Lino et Noama. Sym ne montre rien non plus, son visage est impassible. Le moindre signe de faiblesse de notre part est tout est fini ils l'ont compris, ils ne sont pas stupide. Plus que cinquante mètres et nous l'aurons traversé. J'ai envie de courir pour sortir le plus vite possible mais, si nous courrons, nous serons les proies qui fuient leurs prédateurs et nous ne sommes pas des proies. Je pourrais devenir le prédateur sans problème, je l'ai déjà été après tout. Mais jamais,jamais je ne serai la proie. La proie finie toujours par succomber au prédateur et le prédateur fini toujours pas gagner. Le choix est donc vite fait.
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