CHAPITRE 31: quatre...
Je réprime un sursaut. L'homme se retourne. Je n'attend pas une seconde de plus, je bondis sur son dos, plaque ma main gauche sur sa bouche et de l'autre je lui tranche la gorge.
Un gargouillis s'échappe brièvement d'entre ses lèvres mais vient s'écraser sur mes doigts. Le sang se répand sur son t-shirt avant de formé une flaque au sol qui s'agrandit à mesure que son coeur bat encore. Il essaie de me faire lâcher où de faire pression sur la blessure mais je ne lui en laisse pas l'occasion.
Je le laisse tomber à genoux sans enlever ma main de sa bouche. Son corps se fait lourd à présent et il a cessé tout mouvement. Je retire ma main et son buste s'affaisse au sol sans un bruit.
Pas un bruit dans la salle. Je me retourne Sacha s'est redressé et me fixe de ses yeux vert empli d'un sentiment d'angoisse rassurée et de peur.
- Debout il faut qu'on bouge. je lui ordonne sans lui laisser le temps d'encaisser.
Il n'a pas à prendre le temps d'encaisser, ses ennemis ne le lui laisseront pas.
J'attrape son avant-bras voyant qu'il ne réagit pas et le tire vers la sortie.
- Attends, attends. chuchote-t-il.
Je me retourne au aguets et agacée.
- Quoi? je lui demande avec une agressivité non cachée et un agacement non dissimulé.
Il a un mouvement de recul et se retire de mon emprise.
- On ne va pas les aider? m'interroge-t-il en regardant paniqué les autres prisonniers attachés à leur lit.
- On a pas le temps pour ça Sacha! je m'énerve sans pourtant crier voyant qu'en réalité il est bien moins réactif et compréhensif que je ne le pensais.
- Je ne pourrais plus jamais me regarder en face si on ne les aide pas. gémit-il sa voix se cassant sur cette phrase à laquelle il semble avoir réfléchi depuis longtemps.
Moi je ne peux plus me regarder depuis longtemps j'ai envie de lui crier. Mais je pense à lui et me dis que si jeune, il ne mérite pas d'avoir la mort de personne sur la conscience.
J'expire bruyamment me contenant et cours jusqu'à un lit où une jeune femme est allongée.
Je détache la sangle de son poignet gauche et lui retire son aiguille. Je la regarde quelques seconde et lui inflige une baffe pour lui faire reprendre connaissance. Elle ouvre les yeux et je me penche au dessus de son visage.
- Tu es libre, finis de te détacher et cours aussi vite que tu le peux. je lui déclare me fichant pertinemment qu'elle comprenne ou non.
Elle ouvre de grands yeux noisettes et respire bruyamment. Angoisse prenante qui lui serre les poumons et écrase sa raison.
Je m'écarte d'elle et repars aussi vite que je suis arrivée auprès de Sacha qui me regarde abasourdi. Cette fois je ne lui laisse pas le temps de répliquer et l'entraîne avec moi.
- Mais et les autres? il proteste en essayant de me ralentir pour y retourner.
Je me retourne brusquement et le plaque à la paroi de la grotte. Il est si léger que je le fais sans aucune difficulté.
- Ecoute moi! je chuchote durement, maintenant tu te tais et tu me suis! Si tu commences à vouloir aider tout le monde tu vas mourir... je me calme voyant ses yeux s'embuer. Je suis désolé mais si tu veux survivre tu ne dois penser qu'à toi Sacha. je termine plus doucement et en le relâchant.
Il hoche la tête et se frotte les yeux. Il cherche autour de lui un appuie. Il tremble légèrement et semble perdu. Encore plus que moi...
Je le serre rapidement contre moi.
- Pardon mais c'est ainsi. je m'excuse sans vraiment être sincère.
- Pourquoi tu m'aides? murmure-t-il à mon oreille tandis qu'il resserre son étreinte autour de moi.
Mal à l'aise par son affection, je cherche comment lui dire que je fais plus ça pour moi que pour lui et sa famille.
- Je me le suis promis. je souffle avant de m'écarter de lui et de reprendre notre fuite.
Cette fois, il me suit de très près. Je sens son bras un peu en arrière par rapport à moi qui frôle le mien.
Il ne fait que très peu de bruit voilà un avantage que je n'avais pas vraiment remarqué avant ça. Peut-être que l'angoisse le fait devenir silencieux. L'instinct.
Je me dirige vers la réserve dans l'intention de récupérer les pistolets. Nous marchons à vive allure mais en faisant un bruit moindre.
Tout à coup, nous faisons face à l'un de nos geôliers. Celui avec la longue barbe qui m'avait traînée à la cuve la première fois. Il reste figé. Sacha recule d'un pas, moi j'avance en courant vers l'homme qui ne réagit pas. Il s'apprête à sortir son couteau mais trop tard pour lui. Je saute et le pousse avec mon genoux. Il trébuche et est forcé de reculer contre la roche pour ne pas chuter. Déséquilibré il cherche à reprendre ses repères sans faire attention à moi et je l'égorge sans oublier d'étouffer un quelconque cri qui voudrait alerter les autres. Il résiste et m'inflige un coup de poing qui frappe ma joue droite, m'ébranle et me fait m'écarter et lâcher ma prise.
Il n'a pas le temps de crier, il se laisse glisser le long de la paroi dans un silence des plus déconcertant. Le milieu de sa barbe et rouge à présent et il semble s'être endormi dans un coussin de sang chaud et frais.
Je me retourne vers Sacha qui est déjà en train d'arriver vers moi. Nous continuons en faisant plus attention. Ma pommette me lance des assaut douloureux. Même en train de mourir il avait une force considérable que je n'ai pas prise en compte.
Une voix se fait entendre, à un tournant, masculine et une petite voix lui répond. Noama. Je jette un oeil et vois que l'homme est dos à nous. Je songe à le tuer comme les autres mais me ravise. Peut-être est-il armé et Noama serait en danger tout autant que moi. Je ne prends pas le risque d'être blessée.
Je recule un peu et fais signe à Sacha de se taire et de rester contre la paroi. Un claquement retentit. Une claque.
L'homme cri et part. Je prend Sacha par la main sans plus attendre et fonce vers Noama qui frotte sa joue des larmes coulant de ses yeux.
Elle me fixe stupéfaite et détaille Sacha encore plus étonnée. Elle comprend sans que j'ai besoin de parler ce que nous devons faire.
Elle se retourne et marche. Je la suis, lui donnant ma confiance pour un instant. Nous arrivons vite devant la porte de la réserve. Je la bouscule en lui passant devant et entreprend de l'ouvrir comme elle l'avait fait la dernière fois, je déverrouille tout, tire une fois mais avant de la débloquer complètement je me retourne vers Noama et Sacha. Je n'ai pas oublié le petit garçon qui doit sûrement être là.
- Noama tu le fais taire et tu l'attaches, Sacha tu prends des sacs et tu les remplis de nourriture, d'eau et d'armes.
Sacha acquiesce et Noama semble hésiter mais se ravise quand je lui lance un regard qui en dit plus que les mots.
Je tire brusquement la porte et Noama entre sans attendre. J'entends l'enfant essayer de crier et la rejoint suivit pas Sacha qui se met immédiatement au travail.
Elle bâillonne le petit garçon avec un t-shirt trouvé et l'attache avec une vieille corde.
Moij'attrape mon sac là ou je l'avais laissé la dernière fois. Sur la table jeprends un couteau et les paquets de balles pour les armes à feu que je possède.Je me décale pour prendre les pistolets.
Il n'y en a que quatre....
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Voilà le chapitre 31
J'ai mis une image en média c'est une couverture que thearesa a fait elle est superbe merci encore voilà il fallait que vous voyez ça parce que je la trouve très représentative de l'histoire et la citation inséré avec le titre sa donne un truc en plus vraiment magnifique merci! ^^
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