CHAPITRE 26: mensonge.

Ecoutez la musique avec si vous pouvez, sa met l'ambiance ! Sur ceux bonne lecture ^^.



Une femme entre. Elle semble effrayée, encore plus que nous. Sa coupe au carré se balance au mouvement de ses pas rapide et anxieux. Elle semble avoir une quarantaine d'années mais la fatigue qui se lit sur son visage la vieillisse encore plus.

Elle porte avec elle des vêtements, tous noir ou de couleur sombre avec au dessus des serviettes propres.

J'en saisie une rapidement et l'entoure autour de moi gêné par cette intrusion. Elle semble hésiter. A quoi? Je ne sais pas. A parler?  Sûrement.

Elle fuit mon regard mais ne bouge pourtant pas. Noama me jette un regard interrogateur auquel je ne peux répondre.

J'enfile des sous-vêtements propres. Un pantalon marron foncé, un t-shirt noir et une veste épaisse et trop grande verte kaki.

J'enfile mes chaussures et décide de demander. De ne plus attendre qu'elle parle.

J'avance d'un pas.

- Mon fils. commence-t-elle la voix tremblante.

- Qui êtes-vous? demandais-je méfiante.

- Ella, je m'appelle Ella. Je suis la mère d'Aviel. elle répond précipitamment. Comment va-t-il? On m'a dit que vous saviez.

- Je ne sais pas. Non, je ne sais pas. mentis-je.

- Si je vous en pris dîtes moi sa soeur et son frère s'inquiètent et moi aussi. sanglote-t-elle tout à coup désespérée.

Prise de court je reste stoïque et finit par me dire que mentir et la meilleur des solutions. Mais mentir bien.

- Il va bien, en vous en faîtes pas pour lui. répondis-je sans remords.

Mentir. Pourquoi? Pourquoi je mens?

Pour que la vérité soit plus facile à accepter, moins dur à encaisser. Ou l'inverse, sa dépend du point de vue. Moi j'ai toujours le mauvais.

Mais, je comprends maintenant, le sous-entendu et la foutaise de chaque mensonge.

Pourquoi? Parce qu'on m'a toujours menti.

Cette fois je rassure mais je détruis en même temps. Je donne un faux espoir dévastateur quand on apprend la vérité. Et là, la vérité elle me fait peur.

Je la fixe droit dans les yeux pour dissiper le moindre soupçon qu'elle pourrait avoir. je lui souris tendrement même. Porter le masque qui va avec le mensonge c'est encore mieux.

Ella me prend dans ses bras, brièvement. Geste que je ne cautionne pas à l'intérieur mais qui de l'extérieur paraît le bienvenue.

Elle tourne vivement la tête à l'entente de pas dans le couloir avant de partir aussi vite et anxieuse qu'elle est arrivée.

La peur au ventre. Le mensonge dans les oreilles. L'espoir dans l'âme. L'amour d'une mère dans le coeur.

Noama me fixe. Elle paraît perdue, mais complètement lucide.

- C'est mal. souffle-t-elle en me regardant avec mépris.

- Quoi donc? demandais-je faussement connaissant parfaitement la réponse.

Mais je veux l'entendre dire pour lui déplier le fait accompli. Ouvrir ses yeux qui sont englués.

- De mentir ainsi à cette femme. Tu lui fais du mal. elle répond.

- Non ce n'est pas moi. C'est la vérité qui fait mal. Moi j'essaies simplement de retarder le compte à rebours, et puis peut-être qu'il ne sera pas en aussi mauvaise état que nous le pensons répondis-je en essayant de contrôler ma voix pour ne pas qu'elle tremble. Du moins j'espère. je tente de me rassurer.

- C'est un mensonge ça encore? crache-t-elle.

- Non ça, ce n'en est pas un. conclus-je révulsé.

Par quoi? Moi, Noama, ce mensonge et tous ceux que j'ai dû proférer, tout ceux que l'on m'a insufler.

Elle me dévisage une nouvelle fois avec dégoût que je ne relève pas et repars vers la sortie où je la suis.

Mes pensée sont ailleurs tandis que nous retournons là où Loucas se trouve.

J'ai l'impression que tout se passe au ralenti. Que je marche mais n'avance pas. Que je respire mais ne vis pas. Que je regarde mais ne vois pas.

j'entends un rire, celui d'une enfant heureuse. Celui d'une enfant qui n'a pas peur. Elle passe devant moi en sautillant alors que je continus de marcher, je lui fonce dedans mais rien ne se passe elle n'a jamais été là. Elle n'est qu'illusion.

Les chimères d'un passé espéré, désiré. L'utopie d'une enfance perdue, tombé, détruite et écroulée. Le mirage d'une enfant abandonnée.

Mon doux mirage, ma tendre utopie, ma douce chimère.

Mon écoeurante et magnifique illusion.

Oui. Tout se passe au ralenti. De plus en plus, tout se dissipe. De plus en plus lentement je comprends et ressens.

Au ralenti je remonte. Mais de plus en plus vite je craque.

Combien de temps, vais-je encore être moi-même?

Là, j'aimerais le demander à Aviel et qu'il me mente. Oui, qu'il me mente pour me rassurer, comme il l'a déjà fait. Qu'il me mente pour que je n'ai plus peur de moi-même et de ce que je vais devenir si nous ne sortons pas d'ici et que nous n'arrivons pas à Lumière. Je veux me laisser aller dans ses bras comme la dernière fois. C'est mal, mais je souffre. 

Je tremble, de froid, de peur, de rage, de folie...

Mon coeur bat. Mon âme est toujours là. Pour l'instant je suis. Bientôt je crains de ne plus être...    




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