CHAPITRE 24: La voix
Je m'éveil. Quelque chose frotte le sol. J'ouvre les yeux et me plaque contre la paroi.
Le petit homme chauve regarde un de nos geôliers tirer Aviel qui ne bouge pas.
Je me lève d'un bond et la porte étant ouverte, je bouscule une femme aux cheveux courts qui tente de m'arrêter.
J'arrive à la hauteur du chauve.
Un coup violent s'abat sur ma glotte. Je tombe à terre, la respiration coupée. Flou, je vois les jambes d'Aviel, toujours traînantes, disparaître dans l'obscurité du couloir.
J'essais de me relever mais on me tire par les cheveux avant de me lâcher et de me pousser lourdement contre le mur opposé à ma cellule.
Je respire de nouveau normalement mais le regard du chauve me dicte de ne faire aucun geste qui pourrait le contrarier.
Il s'accroupit devant moi et me pince la joue droite en souriant.
- Tu ne devrais pas faire ça, tu vois ce que tu m'obliges à faire. commença-t-il avec un air des plus sérieux, ne recommence pas d'accord, je ne te louperais pas la prochaine fois.
Il se relève et m'observe quelques instants comme il l'avait déjà fait auparavant.
-Loucas, voulait simplement te voir, mais forcément Aviel a voulu jouer les héros...
-Où l'avez-vous emmené? le coupais-je
Un sourire en coin se dessine sur son visage.
-Ne me coupe pas la parole. D'accords?
J'hoche la tête de haut en bas. je me relève doucement, sans geste brusque. J'ai l'impression d'être face à un animal à qui il ne faut pas faire peur pour éviter la morsure.
Oui, il est un animal, un peu plus calme et réfléchis que les autres.
-Je disais donc, qu'en jouant les héros il a fini à la cuve. reprend-t-il, après je ne peux pas te dire si il ira de l'autre côté du rideau ou pas.
Le rideaux? Non, je ne dis rien. Pourtant trop de choses restent sans réponse mais la peur de la douleur me fait taire. Et puis à quoi bon, si eux ont décidé qu'ils allaient tuer Aviel, je n'y peux rien.
J'espère juste que si c'est la cas, ils ne le feront pas trop souffrir. Et puis non, je m'en fiche. Sa vie n'est pas la mienne. S'il meurt je ne meurs pas alors sa n'a aucune espèce d'importance.
-Suis moi maintenant. m'ordonne-t-il en faisant signe à l'un des gardes de fermer la marche.
Il me bande les yeux me déstabilisant encore plus que je ne le suis déjà.
Silencieuse j'avance dans le dédale des couloirs suivant le diable et suivi par un fou.
Le temps me paraît s'être arrêté ici, et le trajet semble être interminable. Je compte mes pas pour m'occuper.
J'en loupe de nombreux et quand j'ai le malheur de ralentir la lame du couteau du fou me chatouille le bas du dos.
Etrange sensation que cela procure, sa fait comme un froid alors que je n'ai aucune blessure et qu'une couche de vêtements me protège. Mais du froid seulement, pas des armes.
Tout à coup, j'entends des cris. Mais pas de douleur plutôt des acclamations.
Une foule semble être rassemblée, puis ça se calme. Les acclamations deviennent bruit de fond.
On m'arrête mais on ne me retire pas le bandeau. C'est le silence le plus totale, brisé par des conversations chuchotés dont je ne saisi pas le sens.
-Enlève! retentit la voix d'un homme. Un voix que je ne connais pas. Qui ne m'inspire ni confiance ni crainte.
Une voix sans timbre, différente des autres mais particulière par la grandeur de la personne à qui elle appartient. Je n'en déduis que très facilement que ce doit-être Loucas.
On détache le bandeau derrière ma tête et on me le retire doucement avec une délicatesse qui m'étonne. Une salle, aussi répugnante que les autres se dessine devant moi. Quelques torches l'éclaire peu, mais suffisamment pour apercevoir dans le noir, qu'au centre à trois ou quatre mètre de moi un siège ressemblant plus à un trône a prit place.
Un homme dessus avec sur ses genoux, mon cauchemar. Un chient, un gros chien qui me tétanise toute entière.
Ilrelève la tête à l'unisson de son maître qui sourit de toutes ses dents. Lui, de tous ses crocs baveux prêts à transpercer la chair.
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