CHAPITRE 12: innocentia

Je me réveil haletante. Je me redresse et porte ma main à ma gorge que j'inspecte méticuleusement pour m'assurer qu'elle est toujours bien entière.

C'était un cauchemar. Un terrible cauchemar sans visage. Je frissonne en repensant à ces hommes et à ce chien qui m'a sauté à la gorge. Sans pitié, aucune.

Ces oiseaux et leurs yeux brillant. Brillant. Leurs yeux étaient comme des étoiles, comme le soleil, semblables à la lumière. Pour la première fois, je doute. Atteindre la lumière et voir le soleil une fois dans ma vie ne serait-il pas aussi nocif que ce mauvais rêve? Mourir, est-ce la seule issue pour ne plus souffrir et désirer la lumière? Non puisque même dans mon cauchemar quand je suis morte la lumière c'est éteinte. Elle ne voulait pas de moi.

Un sanglot étreint ma gorge sèche et un larme tombe de mes yeux avant de s'échouer sur le sol. Je ferme mes paupières quelques secondes. Je n'en laisserai pas couler une de plus. Pas maintenant en tout cas. Maintenant on repars.

-Aller, debout on y va. leur dis-je d'une voix plate, sans aucune émotion.

J'attends quelques minutes qu'ils se réveillent vraiment, pendant ce temps je bois de petites gorgée d'eau et mange un peu de pain.

Ils rassemblent leurs affaires et nous nous remettons en route. Avec pour la première fois le doute qui me ronge, me calcine de l'intérieur.

Marche tranquille sous un ciel sans couleur, sans chaleur.

-Quand arriverons-nous à la prochaine ville? nous interroge Lino à ma gauche.

Personne ne lui réponds.

Il n'y a rien à dire de toute façon, mais quand je sens le regard insistant de Sym pesait sur mes épaules je finis par lui répondre.

-Je ne sais pas.

Réponse simple, courte. Quatre mots qui en disent long puisque moi même je ne sais pas, je ne sais plus ce que je fais, ce que je dois ou vais devoir faire. Je ne sais plus rien et je me rends compte que je ne me connais même pas.

Qu'elle est la véritable moi?

Que dois-je faire?

Qu'aurais-je dû faire le jour ou tout à basculé, le jour ou j'ai changé? Le jour ou j'ai ressenti du dégoût envers les autres mais aussi et surtout envers moi-même, qu'aurais-je dû faire?

Tout c'est joué à ce moment précis au moment où j'ai tué pour lui. Pas pour lui sauver la vie, non, juste parce qu'il me le demandait. J'ai obéis à la loi du plus fort et à celle de de que les gens appellent amour.

Quand j'ai planté mon couteau dans sa poitrine et qu'il vivait pourtant encore, qu'il se battait pour vivre, pour survivre. Qu'il ne voulait cesser de respirer.

Malgré toute la merde de ce monde il voulait continuer et moi je l'ai arrêter, je lui ai cassé ses ailes en plein vol et j'ai fini par presser la détente, nos regards fixait irrémédiablement ensemble, nos âmes sont mortes ensemble quand j'ai pressé la détente et qu'il est mort. Aussi vite que la balle est partie il est mort. Ce n'est que ça la vie, attendre de mourir. J'ai vu sa vie l'abandonner en une fraction de seconde. J'ai vu son âme l'abandonner pour venir hanter la mienne à jamais.

Rapide, efficace, irrémédiablement beau.

Crucialement meurtrier.

-Pourquoi tu ne parles pas? m'interroge Noama en posant sa main gauche sur mon bras.

Je regarde sa main sans expression pourtant, elle l'a retire précipitamment et regarde par terre puis sur es côté ne sachant plus où poser son regard verdoyant.

-Je n'ai rien à dire. Je n'ai plus rien à dire. Lui répondis-je en fixant l'horizon qui ne semble plus en finir.

-Je comprends. conclue-t-elle.

Je voudrais lui hurler que non, elle n'y comprends toujours rien mais m'en retiens. Après tout cela ne servirai certainement à rien et j'en ai mare de faire des choses qui ne servent à rien.

Je souffle de lassitude et me laisse porter par mes pas qui me dirigent vers Lumière ou bien, la mort.

J'accélère un peu la cadence pour ne pas avoir à distinguer aucun d'entre eux. Je ne supporte plus de les voir. Je me fiche de les mener vers la mort, Noama et Sym en tout cas. Pour ce qui est de Lino je n'ai pas encore pris de décision. Je me fiches que ce voyage les tue, on doit mourir un jour alors aujourd'hui, demain, maintenant, sa n'a aucune importance.

Alors qu'est ce qui me dérange en eux?

Que m'arrive-t-il pour que les voir me mettent aussi mal à l'aise?

Je m'arrête brusquement et reste figé quand je vois passer en courant devant moi une petite fille au cheveux clair qui porte une robe pâle à fleur. Je n'ai même pas distingué son visage, aucun trait me permettant de la reconnaître et pourtant je sens en elle quelques chose d'innocent. Elle irradie l'innocence.

Je sais que je la connais et que j'aurais dû, oui j'aurais dû la protéger. Protéger son innocence.

Elle m'apaise, cette enfant m'apaise d'une façon malsaine.

Une question dérangeante et indiscrète s'insinue en moi. Bien trop révélatrice de par sa réponse que je ne veux pas trouver.

Qui est-elle?



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CHAPITRE 12 finit!

Bonjour à vous cher lecteurs! J'espère que ce chapitre vous a plu!^^

Que pensez-vous de ce qu'Iphigénie pense? (question bizarre je sais...)

N'hésitez pas à commenter, voter, me donner votre avis sa me fait toujours plaisir! ^^

Merci d'avoir lu et à bientôt pour le prochain chapitre! :)

PS: la chanson c'est No one's here to sleep de Naughty boy ft Bastille


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