Fuir ou mourir

Pris au dépourvu, le chef du village rassemble ce qui peut être rassemblé et tente de récupérer quelques villageois en panique.

Mais le nombre de victime au sol ne cesse d'augmenter alors que l'abominable loup se dresse un peu plus et poursuit avec une facilité déconcertante ses minuscules proies.

Je continue de me débattre malgré la corde qui brûle mes poignets. Desespéré, je cède presque tout entier à ma peur, ne pouvant plus réfléchir correctement. L'envie de fuir dépasse la raison, me faisant me tordre dans tout les sens sans aucune chance de défaire le noeud.

Mais un regard parmi les autres attire mon attention.
Un jeune homme aux cheveux noirs et à la plus belle des présences.
Ma nuit de peur dans la grange avait fait peindre à mon esprit son visage, encore et encore.

L'espoir de le voir apparaître devant moi était si fort, que l'apercevoir à l'instant me fait tourner la tête de soulagement.
J'arrive à capter son attention et son regard sur moi et le voit enfin s'approcher.

D'un seul élan, il rejoint mon attache et la défait péniblement.
Sans réfléchir, je rejoins ses bras, empli de terreur et pleure toute mon angoisse.
<< Aïhro !! Oh, Aïhro, c'est affreux !! Je veux partir d'ici par pitié !!

Comme j'en avais rêvé depuis longtemps, Aïhro me saisit dans ses bras d'un geste protecteur et me rassure.
Son odeur et sa force calme ma peur suffisamment pour me permettre de réfléchir !
Et enfin, mon esprit s'éveille en sa présence.

Je me redresse et prend sa main.
Son regard affolé me parcourt et sa voix devient pressante :
- Il faut fuir ! Abandonne les Noah ! Maintenant !

N'écoutant que d'une oreille, je fixe la foule qui se disperse et écoute le craquement des os que provoque le Crinos.
Une rage à nul autre pareil...La brute, le fort, le violent...Il bondit sur ces pauvres gens comme une bête féroce...IL bondit sur Lycaon comme une bête féroce...

Réalisant le spectacle atroce dont est témoin mon village, j'observe Aïhro qui me presse de partir.
- Tu n'es pas un Crinos originel toi, Aïhro...Tu es comme tout les loups-garou, tu te détransformes...

Je me retourne vers l'abominable créature dont les griffes acérées déchirent la chair d'un pauvre homme dont la porte ne fut qu'une piètre protection.
- Ce Crinos là ne redeviendra jamais comme avant...c'est le Crinos originel, Aïhro.
Il est...
Hykaïn...

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