POINT DE VUE DE NIALL HORAN :

J'arrive enfin dans la forêt que je connaissais par cœur tellement je l'avais arpenté lorsque j'étais petit et m'arrête à côté d'un arbre situé à plusieurs centaines de mètres du chalet des parents de cette cinglée de Vanessa. Je ne voulais pas qu'elle prenne peur en voyant ma voiture et risquer qu'elle tire sur Lexie et mon bébé.

Pendant une semaine j'avais été dévasté par ce que Matt m'avait dit, choses qui n'étaient que purs mensonges et qui m'avait fait prendre les faux actes de Lexie pour une rupture définitive et irréversible.

Je regrettais de plus en plus d'être sortie avec Vanessa mais jamais je n'aurais pu soupçonner qu'elle était aussi folle.

J'avais roulé comme un dingue, en roulant largement au-dessus des limitations de vitesses pour arriver ici le plus vite possible. J'avais remarqué qu'Ethan se retenait de me faire une réflexion mais il savait que j'étais à bout de nerfs et que je pouvais exploser à tout moment.

On sort de la voiture alors que je vois une voiture de police arriver et se garer à une distance raisonnable du chalet, surement pour les mêmes raisons que moi. Les agents Reed et Kein en sortent, leurs armes à la main et s'approchent du chalet à petits pas.

Ils entrent dans le chalet et des coups de feu se font retentir, mon cœur rate plusieurs battements et je ne peux m'empêcher de me taper un sprint jusqu'à eux alors qu'Ethan tente de me retenir, mais rien ne pourra me stopper. Je n'hésite pas et entre dans le chalet mais ce que je vois me glace le sang.

Vanessa est allongée sur le dos, quatre balles logées dans son torse, une mare de sang l'entourant, puis mon regard se porte sur Lexie assise contre le mur, les yeux fermés alors que du sang se trouve près et sur elle. Je prends peur et me précipite sur elle alors que l'agent Reed me hurle de ne pas m'approcher d'elle et que son ami cris d'appeler les urgences.

Je porte mes doigts tremblants dans son cou pour sentir son poult et souffle de soulagement quand je m'aperçois qu'elle est vivante.

- Son poult est faible mais elle respire.

Reed s'approche de moi, sort un couteau de sa poche et coupe les liens qui retiennent Lexie et elle s'écroule dans mes bras. Je dégage ses cheveux de son visage alors que ses yeux papillonnent.

- Ni...all.

- Oui. Je suis là. Tout est finis. Tu es en sécurité.

- Bé..bé.

- Il va bien. La rassurais-je alors que je n'en avais aucune idée. Du sang taché ses vêtements au niveau de son ventre et de son entre-jambe alors je craignais le pire pour lui mais pour le moment il fallait là sortir de là.

Je place un bras sous son dos et l'autre sous ses jambes puis la soulève et me dirige vers la sortie mais Kein me coupe le passage.

- Laissez-là et attendez l'ambulance.

- Et puis quoi encore ? Le temps qu'elle arrive, Lexie sera dans un état critique. Il ne faut pas attendre. Crachais-je. Alors laissez-moi passer !

- D'accord. Intervient Reed.

- Quoi ? S'exclame son co-équipier.

- Je vais l'accompagner. Toi reste là et attends l'ambulance ainsi que l'équipe scientifique.

- Merci. Soufflais-je sincère.

Je le suis jusqu'à sa voiture et m'installe à l'arrière avec Lexie alors que Reed mets le contact et allume le gyrophare.

- Nous devrons y être dans quelques minutes. Me rassure Reed alors que je resserre mon emprise autour de Lexie.

Je m'en voulais énormément de l'avoir mise en danger, tout était de ma faute, si seulement j'avais su plus tôt que mon ex était une dangereuse psychopathe, je l'aurais rapidement éloignée de Lexie mais surtout de Tyler. Merde Tyler ! Comment est-ce que j'allais lui dire que sa mère venait d'être tuée ?

*

Je suis assis dans le couloir de l'hôpital à attendre que le médecin vienne me donner des nouvelles de Lexie et du bébé.

Un homme s'approche enfin de moi et me sers la main alors que je suis stressé et je n'ai qu'une hâte : savoir.

- Bonjour ! Je suis le médecin qui suis la grossesse de Mlle Johnson et...

- Alors ?! Le pressais-je.

- Lexie est hors de danger, son ventre présente pas mal d'hématomes même si elle a tenté de le protéger donc nous ne pouvons pas savoir à a peine trois mois de grossesse si le bébé a été touché. En tout cas elle a la chance d'avoir évité une fausse couche. Il faudra donc plus la suivre qu'à l'ordinaire, passer plusieurs examens et il y aura surement des risques... de complications lors de l'accouchement.

- Ce n'est pas vrai. Soufflais-je en agrippant mes cheveux.

- A la demande de Lexie, c'est moi qui m'occuperais du suivi.

- Vous ?

Je savais que je n'avais pas le droit d'être jaloux mais je ne pouvais pas m'en empêcher, ce mec devait avoir 30 ans et il fallait bien s'avouer qu'il n'était pas dégueu même si cela me coûter de l'admettre. Rien que de penser qu'il toucherait à ma Lexie et qu'il là verrait peut-être nue, avait le don de me rendre fou.

- Oui ! Cela pose-t-il un problème ? Il me demande ennuyé.

- Pas du tout ! Mentis-je. Euh... est-ce que je peux aller la voir ?

- Bien sûr mais pas trop longtemps, elle a besoin de repos.

J'hoche la tête alors que je pénètre doucement dans sa chambre, ses yeux sont fermés et des bleus que je n'avais pas remarqué à la cabane se font apercevoir un peu partout sur son corps : jambes, bras, cou, visage. Je ne voulais pas imaginer ceux qui se trouvaient en-dessous de la chemise d'hôpital qu'elle portait.

Je m'assois sur la chaise située à côté de son lit alors qu'elle ouvre doucement les yeux.

- Hey ! Comment tu te sens ? Demandais-je d'une voix douce.

- Comme une personne se faisant maltraitée par l'ex de son ex.

- Désolé... M'excusais-je, je ne savais pas du tout comment me comporter avec elle et elle semblait l'avoir remarqué.

- Ce n'est rien et puis ce n'est pas de ta faute.

- Bien sûr que si, si j'avais réussi à...

- Je ne veux plus en parler... déjà que la police va venir me poser des questions alors...

- Oui je comprends... désolé...

- Alors quand est-ce que je sors ?

- D'après le médecin, dans trois jours.

Un blanc s'installe entre nous.

- Il t'a dit pour le bébé ? Intervient-elle.

- Oui... malheureusement.

- Et... qu'est-ce que ça ta fait d'apprendre ça ?

- Comment ça ?

- Eh bien ! Tu dois être déçue qu'elle n'ait pas réussi à s'en débarrasser. Crache-t-elle.

- Arrête Lexie ! Tu sais très bien que non.

- Alors pourquoi je n'ai pas eu de tes nouvelles pendant une semaine ?

Je ne réponds rien car je ne voulais pas qu'elle soit au courant du comportement de son frère, je ne voulais pas qu'elle soit déçue et qu'elle s'en éloigne... par ma faute.

- Ton silence veut tout dire... D'ailleurs face à ta lâcheté de la dernière fois, je n'ai pas pu te dire que je n'aurais pas besoin de toi ou de ton aide pour l'élever.

- Quoi ?! Je... je... non !! Je t'aime Lexie et je veux de cet enfant avec toi.

- C'est trop tard maintenant !

- Mais...

- Je voudrais que tu partes, je suis fatiguée...

- Je... d'accord... je repasserais un autre jour...

- C'est inutile.

- Je sais... mais je viendrais quand même.

- Comme tu voudras mais compte pas sur moi pour t'adresser la parole.

- Repose-toi bien.

Elle souffle exaspérée alors que je me lève maladroitement et sors déçu.