XXXVII. Le méchant de mon histoire

            

                        Le méchant de mon histoire

Coucou, je ne sais pas trop par où, ni comment commencer haha.

Mais bon, je vais essayer du mieux que je peux d'exprimer mes pensées.

Voyez-vous, je pense que chacun de nous est le méchant de l'histoire de quelqu'un. Chaque personne a son histoire personnelle et chacun d'entre nous est peut-être le grand méchant loup de celle d'une autre. Par exemple moi : je ne me considère pas comme étant une personne méchante, mais ça ce n'est que mon point de vue. Peut-être qu'un jour j'ai fait quelque chose à quelqu'un sans le vouloir, et que par la suite je suis devenue la méchante de son histoire.

Enfin bref tout ça pour dire que chaque personne a son méchant dans son histoire et ce n'est un problème en soi. Non le problème c'est quand on est soi-même le méchant de sa propre histoire, comme moi. Je suis en perpétuel conflit avec moi-même. C'est comme si je me battais constamment contre moi-même tout en sachant que, bien évidemment, je serais la perdante. Je n'entends pas des voix dans ma tête, rassurez-vous. Le problème, c'est que je me déteste. Pas à cause de celle que je suis ou de ce que j'ai fait, mais de celle que j'ai peur de devenir. Je suis rongée par la culpabilité. Il n'y a pas un jour ou je ne m'en veux pas. Même si on m'a répété des milliers de fois que ce n'est pas de ma faute, je n'arrive pas à arrêter de me détester. Depuis qu'il n'est plus là, j'ai l'impression devenir tout ce qu'il ne voulait pas que je sois. Je suis plus renfermée et j'évite de m'attacher le plus possible car je sais qu'un jour ou l'autre, je serais seule et je ne suis pas sure je pourrais me relever une seconde fois.

Vous devez être un peu perdus, alors je vais vous expliquer un peu plus.

Lorsque j'étais petite, j'avais beaucoup de problèmes de santé. Je suis née avec un seul rein et celui-là m'a lâché quand j'avais à peine 3 ans, donc mon père m'a donné un de ses reins. Ensuite, quand j'avais 5 ans j'ai été opéré une seconde fois et l'intervention a failli me tuer. Autant vous dire que la mort ça me connais plus tôt bien. Pourtant malgré tout j'ai toujours été une optimiste.

J'étais très proches de mes parents, surtout de mon père, car quand j'avais des conflits à n'importe qui, c'était le premier à qui j'en parlais.

Il y a presque 3 ans, le 31 octobre 2015, j'ai refusé d'aller passer l'halloween avec lui car je voulais allée chez une copine. Lorsque je suis rentrée, il était assez tard donc et mes parents dormais déjà. Donc je suis allée me couchée sans leur dire bonne nuit.

Le lendemain je me suis levée assez tôt, vers 6h et mon père était déjà réveillé. Il était debout dans le salon, quand soudain, il est juste tombé par terre, je n'oublierais jamais cette scène. Lorsqu'il tomba, je suis restée figée, je ne savais pas quoi faire. Puis j'ai criée et appelée ma mère, elle est venue, à essayer de le réanimer et m'a dit d'appeler le 911. C'était un anévrisme cérébral.

Il est mort le 4 novembre, et la psy de l'hôpital à refuser que j'aille le voir, elle a jugé que je n'étais pas assez stable. Elle aussi c'est une des méchantes de mon histoire. Je la déteste, surement qu'elle ne faisait que son travail, mais je ne pense pas qu'elle avait le droit de m'enlever ça.

Je sais au fond de moi que je n'aurais rien pu faire, qu'il était condamné au moment où il est tombé, mais je n'arrive pas à arrêter de me dire que si j'avais fait tel ou telle ou telle chose, il serait peut-être encore en vie.

Mon texte est assez décousu, désolée pour ça, mais ça me soulage tellement de pouvoir écrire ça, merci a ceux qui me lisent et à toi fallendoll pour cette belle initiative. J'en avais vraiment besoin, car bien qu'il y ait beaucoup de gens autour de moi, j'ai l'impression de les déranger avec mes problèmes de filles qui n'arrive pas à faire son deuil même après presque 3 ans.

Anonyme.



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