XLIX.


« Il fait nuit. La lumière provient de la lampe extérieure.

Mes yeux se posent sur l'eau devant moi, j'observe la peau bronzée de mes jambes. Mes pieds font des petites vagues dans la piscine. Appuyée sur mes bras tendus derrière moi, je suis bien installée.

Je ferme les yeux.

Pourtant, je sais pertinemment que c'est toi qui viens de t'asseoir à côté de moi. Ton odeur m'enveloppe.

J'incline légèrement la tête vers toi, lentement et sans ouvrir les yeux.

Je sais très bien que tu dois être en train d'observer mes cheveux blondis par le soleil, ondulés par la mer. Je sais que tu te rappelles à quel point tu aimais passer tes mains dedans, les trouvant doux et souples. Tu posais même ton nez dans mon cou, et puis tu me disais que je sentais bon.

Je t'imagine juste à côté de moi, passant ta main machinalement dans ta tignasse épaisse et noire, les yeux rivés sur moi. Tu aurais une expression à mi-chemin entre la tristesse et la tendresse. Tu coincerais nerveusement ta lèvre rose entre tes dents, comme à chaque fois que tu es tendu. La peau de tes bras masculins et réconfortants serait bronzée, mais un tee-shirt couvrirait ton torse. Il serait noir, comme toujours.

Je t'imagine, et quand j'ouvre enfin les yeux, c'est comme si je ne l'avais pas fait.

Tu es exactement comme dans ma tête. Beau à en crever, mais cette expression qui me déplaît sur le visage.

Alors, je me lève sous ton regard triste, te souris. Je suis désolée, mais je ne peux pas supporter ça.

J'ai horreur des gens qui regrettent, et tu pues les regrets.

R.E.D. »

Anonyme. 

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